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2015 : quelle culture ?…

Dans nos pays déculturés à force d’insister sur l’omniprésence de l’économie dans l’ensemble des activités humaines, Liège serait en passe de proposer sa candidature de « capitale européenne de la culture »… pour 2015, en concurrence avec Mons poussée par le mazarino local, l’ineffable Di Rupo.
En 1715, oui ça remonte… Emmanuel Kant, dans son « Mémoire sur les différentes races humaines », pense que les mélanges des races (1) provoque la diminution graduelle des qualités de l’espèce humaine, d’où une interrogation qui en découle : « Le brassage des populations, loin d’enrichir la culture, l’appauvrirait-elle ? »
Paradoxale et sous des dehors controversables d’ethnocentrisme, la pensée de Kant, si on oublie son côté scandaleux sur la question du métissage et en se concentrant essentiellement sur la culture, est-elle si éloignée que cela d’un réel sentiment de déperdition au niveau européen ?
Sans entrer dans la polémique sur les candidatures des villes wallonnes, la réflexion de Kant a-t-elle encore une certaine pertinence, au sein de cette actualité postulante ?
L’exclusion, dont on parle tant depuis que l’Office des Etrangers s’arrange afin de procéder à des expulsions spectaculaires, n’est-elle pas également propre à la culture en Belgique, non seulement entre les classes sociales, mais aussi et surtout par le regroupement instinctif des populations suivant les pays d’origine ?
Notre société sur le modèle des sociétés historiques a créé une distinction entre les citoyens de plein droit et les autres, dans une pléthore de statuts dont le plus malencontreux est d’être sans papier. Ce qui, pour une Société qui conditionne les droits par rapport à la reconnaissance administrative, est la pire des situations.
Afin de se prémunir de la « violence » extérieure, les étrangers de même origine, notamment des communautés venant du Maghreb, se sont regroupés dans des diasporas repliées sur elles-mêmes, dont certains membres, sous l’emprise d’un intégrisme religieux, s’opposent farouchement à nos mœurs et à nos cultures. Comment dès lors ne pas voir un des aspects de la pensée de Kant, lorsqu’il parle de la diminution graduelle de la qualité des sociétés ainsi composées ?
C’est la culture occidentale qui s’amoindrit, au lieu de s’en trouver enrichie comme le laisse croire certains discours qui escamotent le problème en rêvant d’un humanisme qu’il est aisé d’appliquer aux autres, mais qui se réduit à de la théorie, quand il s’agit de l’appliquer à soi.
Notre société a bouleversé les anciennes structures par la force de ses besoins de main-d’œuvre à son économie ; mais sous prétexte de mettre fin aux exclusions, elle les réhabilite d’une autre façon : celle de la barrière entre les cultures, en commençant d’abord par faire une distinction entre les familles qui peuvent se cultiver, et celles qui ne le peuvent pas, et cela toutes nationalités confondues. La suite se devine. Il était évident qu’allaient se replier sur elles-mêmes, les communautés étrangères du raz des pâquerettes. Par la diminution du nombre - dû au non renouvellement des générations – l’ancienne population autochtone perdrait ensuite une part importante de son patrimoine culturel.

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Liège, capitale européenne de quelle culture ?
Et qu’on ne vienne pas parler des fariboles sur l’ouverture au monde et les enrichissements mutuels, par des apports interculturels féconds.
C’est de bonne politique aujourd’hui d’en claironner le succès. On voit le résultat.
Après avoir réglé le compte des fanatismes religieux et s’être à peu près débarrassés de la pesanteur de la Loi d’un Etat proclamé catholique, et devenu laïc à force de patience, nous sommes en passe, sous prétexte d’ouverture et du droit à la liberté du culte, à nous couvrir de minarets !
Et nous croyons que c’est bon pour la culture et pour l’exemple que nous donnons de l’autre côté de la Méditerranée, alors que l’on s’y moque de nous et que l’on y fait une politique hostile à la nôtre, sauf dans les régions vivant du tourisme où les Autorités locales sauvent les apparences !
Au lieu de culture, parlons plutôt de la catastrophe de l’enseignement de notre langue, le français, et demandons-nous si nous faisons suffisamment d’efforts financiers dans un enseignement à bout de souffle, pour intégrer réellement les jeunes générations venues d’ailleurs, comme la nôtre du reste, en perdition quasi totale, un genou en terre devant l’abêtissement supplémentaire produit par l’électronique.
Inquiétons-nous de faire comprendre aux religieux que la loi d’un Etat laïc en Europe, prime sur la loi coranique.
Gardons-nous d’enfermer dans des cités des populations émigrées venues du même lieu géographique, disséminons-les autant qu’il se peut, et puisque nous les avons accueillies procurons leur un travail décent et une couverture sociale égale à la nôtre, sinon ne les accueillons plus.
Ne nous berçons pas du mot « intégration », quand la deuxième ou la troisième génération décide de revenir à la burka.
Après, nous pourrons parler d’une culture commune et enrichissante.
Aujourd’hui, nos hommes de gauche qui excellent dans les personnages à tête d’ange, accumulent des nuages au-dessus de nos têtes, pour des résultats opposés à leurs songes creux sur une fraternité universelle qui relève, pour encore longtemps, de l’utopie.
C’est curieux – j’en suis conscient - comme on juge sévèrement dans des milieux qui s’intitulent eux-mêmes progressistes, les propos semblables à ceux-ci. Alors qu’on laisse le monstrueux discours capitaliste envahir la planète, pratiquer allègrement la ségrégation par l’argent, exploiter de façon indigne de vastes régions à jamais sous-développées et détruire l’ébauche d’une civilisation mondiale humaniste aussitôt montrée du doigt comme portant atteinte aux lois du commerce !
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1. L’état des connaissances au début du XVIIIme siècle permettait encore de croire qu’il y avait des subdivisions en espèces de la race humaine. Bien entendu, ceux qui le pensent encore aujourd’hui sont des racistes et cet article n’a pas vocation de polémique, étant entendu que l’humanité est une et s’est répandue sur la terre à partir d’une petite et unique souche dont les origines seraient africaines et que ceux qui pensent différemment n’ont pas leur place dans ce qui pourrait devenir une polémique à propos de la culture.

Commentaires

Et si les attentats, kamikases, infanticides et autres "assassinats" et guerres étaient la seule façon de "réguler" l'humanité en nombre?
La glorification de la maternité et le refus ancestral de nos autorités morales (dont les "philosophes") d'aborder le contrôle des naissances
mènenent une prolifération des pauvres (d'esprit aussi). D'où une pression démographique des pauvres et des ignorants
spécialement là où les forces obscurantistes dominent la société.

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