La Belle Ferronnière.
- François ?
-Qui ça ?
-Premier.
-Il est pas là.
-Où est-il ?
-Il s’apprête à partir chez sa grand’mère à Melegnano, la semaine prochaine.
-Quoi faire ?
-Qu’est-ce qu’on va faire, penses-tu, chez sa grand’mère ?
-Je ne sais pas, moi…
-D’abord qu’est-ce que tu lui veux ?
-Non. Rien. C’était pour savoir s’il était là…
-C’est pas toi qui as des parents à Pavie, via dei Platani ?
-Oui.
-Il veut plus te voir. Tu lui portes la poisse.
-Comment ça ?
-C’est bien toi le P’tit Quinquin ?
-Oui.
-Charles ?
-Oui.
-C’est bien ça. Surtout lui parle plus de Pavie. Lui parle plus du tout…
-Pourquoi ?
-Il a consulté. Il devient fou. Il croit que quelqu’un s’est réincarné en lui.
-Réincarné ?
-Oui. Avec un nom comme le sien, tout concorde.
-Et alors ?
-Tu devrais le retenir prisonnier, pour qu’un de ses fils épouse ta sœur !
-Mais il a pas d’enfant !
-Oui, mais toi tu as une sœur ?
-J’en ai même quatre !
-Là, tu vois bien.
-Je comprends plus rien.
-C’est comme l’école. Il y va plus.
-Il va plus au lycée du Drap d’Or ?
-Non, il y va plus.
-Pourquoi ?
-Il s’est fait renvoyé.
-Qu’est-ce qu’il a fait ?
-Il s’est battu avec un élève.
-Qui ?
-Un certain Henri.
-Celui qu’on appelle l’huître ?
-Oui. Henri l’huître.
-Où il est François ?
-Je te l’ai dit, il veut plus te voir.
-Si c’est comme ça, tant pis…
-Qu’est-ce que tu voulais lui dire ?
-C’est rapport à Madeleine…
-Oui ?
-Celle qu’il fréquente.
-Et alors ?
-C’est la femme de Ferron.
-L’avocat de l’affaire des bagnoles ?
-Lui-même.
-Elle a plaqué Ferron, pour François. Et alors ? Qu’est-ce qu’elle a Madeleine ?
-Justement, elle l’a.
-Quoi ?
-Il n’a qu’à demander à son astrologue…
-… ?