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Soldes au MR.

Doucement mais implacablement, nous descendons vers l’Hadès, poussés par ce qu’on pourrait appeler une crise de civilisation.
L’individu existe-t-il vraiment, puisque les manipulateurs des ingrédients de la crise ne tiennent pas compte que tout système doit s’appliquer à l’humain, pour l’humain.
Nos brillantissimes n’ont pas réalisé que le capital n’était pas un but, mais aurait pu être un moyen, que ce but que très peu atteindront va causer la perte de l’humanité. Ce que n’ont pas compris nos mandataires qui n’ont pas été élus pour gérer la crise des banques, mais pour qu’elle ne se reproduise plus de la même manière quelques années plus tard.
S’attaquer à ceux qui ont déclenché l’avalanche sans corriger les couloirs naturels de sa dangerosité ne sert pas à grand chose.
Descendre dans le royaume de l’enfer ne signifie pas que le système tombera avec nous dans les abîmes pour s’y anéantir. La libérale et néanmoins social-démocratie a encore de beaux jours.
La lutte des classes qui s’annonce, semble bien mal engagée. Le clair des gens n’est plus représenté dans les Assemblées. La démocratie est confisquée. En panne, diront certains, pour un bout de temps !
Les milliards d’euros et de dollars versés aux banques et aux grandes entreprises l’ont été sous le faux prétexte qu’il fallait préserver des emplois et maintenir l’outil en état.
Le monde aura perdu des millions d’emplois. 2009 s’annonce plus catastrophique encore et personne, mais vraiment personne, ne pose la question de savoir à quoi auront vraiment servis les milliards distribués ?
Cela n’aura servi qu’à déforcer un camp, pour en fortifier un autre.
Cela n’aura permis que de nouveaux échafaudages financiers sur la ruine et la misère.
On ne parle déjà plus des milliards distribués souvent à perte et sans garantie, que les citoyens devront remboursés… à ceux qui les auront reçus !
Cette démarche impensable en 2007, s’est accomplie en 2008, sans autre forme de procès. Des sommes considérables ont été versées en notre nom et ce en quelques jours, sous le prétexte de l’urgence.

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N’est-ce pas un crime de haute trahison ?
Un gouvernement avec l’aval d’un ministre des finances peut ainsi dépouiller des millions de citoyens sans aucun contrôle !
On est légitimement effrayé de l’absence de probation, sur une action aussi importante du personnel politique.
La démesure de la course au profit dépasse l’imagination. Des milliards joués d’un trait de plume peuvent fasciner les plus intègres. Il y a dans la nature de franches crapules qui vont et viennent d’un pays à l’autre et qui vivent en cannibales de nos chairs meurtries. De grands voyous, accommodés comme des chefs d’Etat, sont reçus par eux comme tels.
D’une façon directe ou indirecte, les gens en qui nous devrions avoir confiance nous ont déjà tellement trompés ! C’est dans le domaine du possible que la déesse Calypso convainque l’un ou l’autre ministre de vivre le reste de ses jours sur une île enchanteresse, comme le fit Ulysse, en fichant le camp avec le produit de notre travail.
Engagés dans la concurrence qui n’a pas de frein, l’ambition qui n’a pas de limite, les responsables transforment nos écoles en champs clos de la performance, massacrent les programmes anciens qu’ils remplacent par l’art de vaincre et de conquérir, établissant nos enfants sur le pied« d’aventuriers » du travail, changeant d’emplois, se formant sans cesse à d’autres métiers, menteurs et cracheurs de feu sur l’ignominie de perdre, confinant le rêveur au mépris et à l’emploi subalterne.
Comment dire à cette manière de vivre, l’humanisme et le social, sans s’opposer à la violence qui monte, par la violence légitime d’un peuple outragé ?
Cette crise était prévisible par la manière outrancière de consommer où nous pousse ce capitalisme qui évolue vers ses pentes les plus sauvages. Elle est la conséquence d’un quart de siècle de réformes libérales. Et elles ne sont pas terminées. L’Europe persiste. Elle en crèvera
La mondialisation heureuse n’est qu’une foutaise.
La récession réduit les projets à n’être que des escroqueries. Sans de nouvelles recrues qui paient pour les autres, c’est le capitalisme à la Bernard Madoff qui finit dans le caniveau.
Il n’y a jamais eu un pilote dans l’avion.
Un piège s’est refermé sur nous. Nous aurons bien du mal à en desserrer les mâchoires.

Commentaires

Comme j'aimerais que vous vous trompiez.............
En 1864, Charles Baudelaire :"La Belgique déshabillée" écrivait sur les belges :

"C'est 1 peuple siffleur qui rit sans motif, aux éclats... signe de crétinisme..."

"Rira bien .............."

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