Indépendance et dépendance…
La Belgique entière doit le savoir, c’est une révélation : Sabine Laruelle est dépendante ! Malheureusement pour elle, il n’y a rien à faire ! Elle est dépendante des indépendants, ce qui est abominable puisque par nature un indépendant l’est des dépendants !...
Par contre les indépendants sont dépendants de leur chiffre d’affaire.
C’est ainsi qu’ils auraient pu faire un geste par rapport au cas Laruelle. On a beau être indépendant de quelqu’un qui est atteint d’addiction à votre égard, l’indépendant n’a pas un cœur de pierre. Une main dans les cheveux, un mot gentil, voire plus si affinités, n’ont jamais guéri d’une maladie grave, mais cela aide le patient à supporter son sort.
Mais voilà, le chiffre d'affaires stagne depuis 2008 dans la petite entreprise, qui connaît la crise. Vous vous souvenez ? La crise, quand Reynders volait au secours des banques en négligeant les indépendants.
Depuis, à part Sabine, les libéraux s’écrasent à chaque fois qu’ils en parlent.
Résultat, Sabine est de plus en plus dépendante. On peut le voir sur ses dernières photos, elle a beaucoup maigri. Avant, quand elle se croyait aimée des indépendants, elle avait le visage plus rond, plus détendu, plus commerçant… quand elle évoquait son parcours avec eux, elle avait l’air de sortir d’un hôtel de passe, heureuse, ébouriffée… les panties dans le sac Hermès, indépendante enfin, comme ceux à qui elle a tout donné !...
Aujourd’hui un amaigrissement soudain, correspondant au désamour des indépendants, la laisse émaciée, anxieuse, nerveuse, devant la presse. On peut même le dire, agressive à l’égard des travailleurs et l’œil meurtrier à la seule évocation du chômeur parasite (le qualificatif allant toujours de paire avec le mot) ! Résultat, on voit ses rides, elle n’a plus les rondeurs qui firent son charme télévisuel et aussi se lit dans ses yeux tristes, l’impuissance de son combat, puisque les indépendants n’arrivent plus à la nourrir !
On dirait qu’eux-mêmes atteignant au stade de la misère, tombent dans la fange de l’assistanat !...
Tiendra-t-elle jusqu’en 2014, année de la solution élaborée par son ministère ?
Les faillites en hausse (5.500 entreprises ont fait la culbute, 3 % de plus que l'an dernier) ne sont pas pour lui redonner le moral aux urgences de la clinique des indépendants où elle a été hospitalisée. On lui a mis d’office un ballon d'oxygène, quand on a découvert qu’elle souffrait d'un handicap : les cotisations sociales !
Les médecins sont très réservés. Ils ont dit à la presse que Madame Laruelle souffre d’une assimilation à son propre organisme, l’organisme de la sécurité sociale peu propice aux indépendants.
Ce qui pourrait la sauver serait une dispense de paiement des cotisations sociales des indépendants pour le premier semestre.
Le bouche à bouche de Christine Mattheeuws, la présidente du Syndicat neutre pour les indépendants, lui a permis de passer une nuit sereine. Mais on ignore pour les jours qui viennent, l’évolution de sa dépendance.
Tout est arrivé, lorsque la ministre a mis deux projets sur la table de cuisine gouvernementale. Une proposition de cotisations estimée de l’année en cours par les autorités, mais qui serait payée trois ans plus tard, c’est-à-dire après que l’indépendant eût déposé son bilan, et l’autre qui consiste à autoriser des paiements anticipés d’après l’estimation de l’indépendant lui-même (comme a dit mon coiffeur Ernesto, je ne peux pas donner plus que vingt euros pas mois).
On le voit, la crise de dépendance de Sabine est profonde.
Il y aurait bien un moyen de la rendre moins dépendante, ce serait de la nommer ministre d’Etat, outre son amour propre capable de lui redonner de bonnes joues, la contribution des citoyens à son salaire serait plus élevée et donc elle pourrait se croire moins dépendante des indépendants !
C’est ce qui a très bien réussi aux Michel, père et fils, et même à Reynders qui a investi dans la brique à Uccle, en toute indépendance de nous, ses employeurs dépendants !...