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Caroline Fourest chahutée !

Des incidents ont émaillé la venue de Caroline Fourest dans un débat « Comment résister face au FN », à la fête de l’Huma, ce dimanche 16 septembre.
On se souvient qu’à Bruxelles, elle avait également été empêchée de parole par un excité et deux ou trois petits soldats gagnés à la cause du perturbateur.
A la Courneuve, ils étaient un peu plus nombreux, mais guère plus d’une quinzaine scandant des propos contre le racisme dont Fourest aurait été coutumière, sans commune mesure avec ses positions, voulant la faire passer pour ce qu’elle n’est pas. Plus d’une centaine de personnes attendaient son intervention dans un débat sur l’extrême droite ! Ainsi des formations contre le racisme tentaient d’empêcher un débat sur le racisme et l’extrême droite, un comble !
Ce que voyant, la salle se mit à couvrir les voix des trublions aux cris de « Liberté d’expression ». Dans le brouhaha, on dût arrêter les débats. C’est une première aux fêtes de l’Huma !
Caroline Fourest disparut ensuite de la Courneuve sous bonne escorte.
Chacun doit pouvoir s’exprimer dans les rares occasions où la libre parole est permise. Il est intolérable que Caroline Fourest n’ait pu le faire.
Dommage qu’on ne puisse pas défendre le droit à la parole en rendant coup pour coup. C’était surtout visible à l’ULB où il aurait suffi de prendre l’énergumène par le col et le fond du pantalon pour le flanquer dehors.
A quand des videurs de salle pour la défense de la libre expression ?
Il est vrai que se défendre de la violence par une autre violence, peut donner le titre de martyr à n’importe qui. Cependant, une minorité finira par imposer le silence à une majorité, par l’intimidation et le sabotage.
On voit bien déjà les ravages que produit la crainte de l’islamisme violent et la prudence extrême des gazettes manipulant le nom de Mahomet comme s’ils avaient en main une bombe à retardement!


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Ci-dessous quelques extraits des réflexions de Caroline Fourest, après le week-end mouvementé :
« Le sabotage d’hier est certainement rageant, frustrant et impressionnant. Il n’est qu’un aperçu, une transposition dans le réel, de la violence et des techniques de calomnie quotidiennes contre lesquelles il faut ferrailler quand on tient tête à des mouvements aussi radicaux et mal intentionnés que les « Indigènes de la République », la nébuleuse des frères musulmans, les intégristes de toutes obédiences, mais aussi les nationalistes, les racistes de tous poils et au final les antiféministes de tous crins... ».
« C’est qu’ils sont nombreux, assez agités et rarement très honnêtes. Ils n’aiment pas beaucoup qu’on colle à leur basque pour décortiquer leurs tactiques, leurs petits arrangements avec la vérité. Encore moins que l’on contrarie leur projet en les coupant de ceux qui, de bonne foi, pourraient être abusés... Comme ceux qui pourraient croire à la bonne foi laïque de Marine Le Pen et se retrouver à jouer les idiots utiles de l’identité nationale chrétienne. Ou ceux qui croient vraiment à l’intention antiraciste des Indigènes de la République, ou de leurs amis des Indivisibles, et se retrouvent à balancer des bananes sur des féministes laïques militant contre le racisme antimusulman du FN. »
« Notre époque n’est plus celle de l’école idéologique unique, à l’ancienne, mais une étendue plus vaste, faite d’une multitude de carrefours où chaque projet déguisé, chaque mot mal utilisé (comme le mot « islamophobie » trop souvent utilisé pour contrer non pas le racisme mais le blasphème) peut égarer. Mettre des panneaux indicateurs, des sous-titres, c’est mon métier, mon engagement, mon quotidien. Et comme je travaille logiquement peu sur des démocrates modérés, je me retrouve souvent sur la route d’enragés, qui finissent par avoir accumulé une certaine rancœur. Ce qui prouve sans doute - en tout cas je le prends ainsi - que certains de mes panneaux indicateurs ont su leur barrer la route. Notamment à gauche et même à gauche de la gauche. »…
« Ce ne sont pas des « islamistes » qui se sont déchaînés hier, mais des gauchistes pro-islamistes. Il y avait bien quelques « enfants » naturels (j’entends politiques) de Tariq Ramadan, décidément très amers. Mais surtout des gauchistes persuadés que toute critique de l’islamisme est forcément raciste puisque dans leur monde binaire, digne du choc des civilisations, il y a le monde de l’Islam contre celui de l’Occident blanc. Les musulmans sont les « damnés de la terre », le voile leur emblème et ceux qui critiquent l’islamisme - surtout s’ils sont blancs - ne peuvent être que d’affreux croisés, des sortes de nouveaux colons servant de chiens de garde au racisme postcolonial »...
Même si je ne suis pas toujours d’accord avec les propos de Caroline Fourest, je tiens à lui exprimer toute ma solidarité et toute mon admiration pour le courage et la parfaite dignité dont elle a fait preuve à Bruxelles et à la Fête de l’Huma.

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