Chastel Gros-Câlin !...
L’interview à Sud Presse d’Olivier Chastel (MR), nous révèle, foi de psy, que Chastel souffre d’un déséquilibre mental appelé trouble de la personnalité histrionique.
Dans son comportement théâtral, entre le besoin d’impressionner, avec la tendance de voir la situation du pays de façon globale et manichéenne, persiste chez Chastel une forme de dépendance compulsive reliquat de sa période au cours de laquelle à Charleroi, il avait l’impression d’être mal aimé.
Pour ceux qui ont lu le livre de Gary « Gros câlin », Reynders lui tient lieu de python.
La liste des mesures que le MR et le PS vont proposer pour confectionner le budget 2013 est, de toute évidence, la pure invention de sa personnalité histrionique. Il se trouvera bien entre autres, une ou plusieurs suggestions du patient qui seront reprises par Di Rupo dans sa confection du budget. Cela lui fait le triomphe assuré. Mais, ce sera passé le 14 octobre évidemment, après que les électeurs aient été enivrés par les propos réconfortants de nos histrions en chef.
Au stade de la gueule de bois, ils prendront connaissance des taxes et impôts nouveaux à hauteur de 4 milliards à ratiboiser en supplément dans leurs poches. Peut-être diront-ils alors « tiens, le petit Chastel avait vu juste ».
C’est ça sa récompense histrionique.
Il y a de tout dans ses 15 mesures, donc assurément, il joue sur du velours. Il s’en trouvera une ou l’autre d’application, pour qu’on le suppose bon politique.
La hausse de la TVA est numéro un, bien entendu, c’est efficace, rapide et évidemment complètement injuste. Fort appréciée des libéraux, jadis fortement critiquée par les socialistes, cette hausse, sait-on jamais, est tout à fait possible.
Si Di Rupo sent après les communales qu’il ne passera pas la fin de l’année comme premier ministre, il écartera cette taxe parce qu’elle est impopulaire et qu’elle concentre le maximum de rentrées financières sur le gros des consommateurs, c’est-à-dire les pauvres. Par contre, s’il croit rester jusque la fin de la législature, il l’appliquera. Les socialistes ont l’art de faire avaler des couleuvres aux petites gens. Ils ont des avocats particulièrement doués pour ça.
Les taxes sur les billets d’avion comme les augmentations des accises sur le tabac et l’alcool touchent, elles aussi, à la consommation. Elles ont pour elles une opinion travaillée par nos histrions sur deux thèmes : « il n’y a que les riches qui prennent l’avion » et « taxer l’alcool et les clopes, c’est dissuader du vice ». Deux idées fausses, bien entendu, mais la poursuite d’un système comme le nôtre a de plus en plus besoin du mensonge pour durer.
Taxer les honoraires d’avocats, signifierait-il que les professions libérales, dernier rempart massif du MR seraient taxées comme les coiffeurs, c’est-à-dire, sur des estimations de clientèle par le fisc, ou bien s’agirait-il de faire des factures avec TVA sur chaque acte payé par le client, comme cela se fait dans le notariat ?
Dans le premier cas, il y aurait une ruée des avocats sur les places qui rapportent plus que la profession qu’ils sont censés exercer, député, conseiller, direction supérieure, blabla d’organisation politique. Dans l’autre, c’est le client qui sent passer le poids des arrhes et qui hésitera encore plus d’avoir recours à ces professionnels de la parole.
La taxe sur les plus-values boursières en cas de spéculation est comme Nessie du Loch Ness. On n’en voit la queue que du bord. Les gens au pouvoir sont unanimes. Il faut attendre des directives européennes pour que cela soit efficace, et comme on peut encore attendre longtemps… Il en va de même des taxes intercommunales, ces dernières étant déjà assez gratinées…
Où le petit Chastel fait sa crise, c’est quand il évoque la « régularisation de capitaux rapatriés de l'étranger, avec forte amende à la clé ». Les quelques millions qui sont revenus gonfler les avoirs bancaires, c’était grâce aux courbettes et aux avantages de Reynders. Un friqué qui reviendrait en Belgique payer une amende, ça n’existe pas. Idem, le rétablissement d'une tranche d'impôt à 52 % ou 55 % sur les plus hauts revenus (à partir de 8.000 euros bruts). Il est vrai que certains revenus des pépères du PS qui font dans le business parlementaire sont immunisés. Des gens suçant le bon lait de l’abondance à plusieurs mamelles ont des experts comptables capables de maîtriser une pareille alternative.
Le précompte sur les petits carnets d’épargne, voilà Chastel revenu aux principes premiers du grand capitalisme et du MR, à savoir la haine des riches pour le petit épargnant. Di Rupo qui fait l’aimable avec ceux qui prennent des airs de bourgeois sans l’être, se couperait d’un lot de centristes dont il a besoin pour sa social-démocratie en Wallonie. A moins qu’il ne s’arrange pour noyer le poisson dans une sauce pseudo-moralisante dont Onkelinx a le secret.
Reste le saut d’index qui ferait plaisir aux patrons et au MR. On chuchote même que Di Rupo n’y serait pas opposé, si le MR lui faisait une douce violence. C’est bien possible, après tout.
Chastel n’est pas le seul à conserver dans ses tiroirs un beau discours sur la question.
Gros-Câlin veut qu’on l’aime… mais pas n’importe qui !
Ce que la charmant apothicaire-ministre oublie, c’est l’absence d’une volonté de prêcher par l’exemple d’en haut. Les électeurs restent sur leur faim, pas de diminution des traitements et des frais de l’Etat, notre système fédéral reste généreux… pour ses serviteurs !