Un drôle dapôtre.
- Je me pré… présente… encore que vous, votre grâce… vous connaissez mon identité ?
- Détendez-vous. Mettez-vous à laise.
- Co…comment dois-je vous appeler ? Seigneur ? Monseigneur ?
- Appelez-moi Un.
- Un ?
- Oui, Un.
- Pourquoi ?
- Un parmi les autres. Vous comprenez.
- Monsieur Un, quest-ce que ça fait dêtre Dieu ?
- Je ne sais pas. Je nai jamais été autre chose.
- Et les autres ?
- Quoi les autres ?
- Oui, vous vous dites Un parmi les autres…
- Eux sont des créations humaines, soit quils ont été inventés soit quil se sont inventés.
- Ils sont donc tous faux ?
- Oui.
- Vous êtes seul ?
- Non. Nous sommes quelques uns. Lunivers est tellement vaste.
- Nous les connaissons sur terre ?
- Non. Puisque même moi, je ny ai mis les pieds quune fois. Je me demande même comment vous avez eu mon adresse ?
- Alors, celui du Vatican ?
- Illusion.
- La Kaaba ?
- Fantasme.
- Du mur des lamentations ?
- Billevesée !
- Et les Petits Gris, Moon, les sectes, les disciples de Jéhovah, Luther ?
- Imagination, divagation……
- Vous êtes sûrs pour les Petits Gris ?
- Certains !
- Alors, on a tout faux ?
- Pas tout a fait.
- Cest-à-dire ?
- Epicure, cétait moi.
- Non !
- Puisque je vous le dis.
- Quest-ce qui sest passé ?
- Les gens voulaient souffrir. Ils voulaient que je sois terrible. Jai renoncé à les convaincre.
- Pourquoi ?
- Je ne peux pas défaire ce que jai fait.
- Ah ! mon cher Un, vous nêtes donc pas si puissant que cela ?
- Si, si… mais vous oubliez une chose…
- Laquelle ?
- Je suis bon !
- Cest pas une raison pour vous laissez emmerder !
- Je nai pas mes bureaux sur votre planète. Voilà deux mille deux cent septante trois ans que je men fous !
- Alors, lautre à Saint-Pierre, quand il sabîme dans un océan dextase ?
- Il se fait un bien fou, mais ça ne me concerne pas.
- Quest-ce que vous lisez dans notre avenir ?
- Je ne sais pas. Je nai encore rien décidé. Il y a trois milliards de planètes habitées dans mon secteur. Parfois, tellement plus intéressantes. Je laisse aller les choses. Cest plus drôle…
- Attendez voir, les guerres, cest vous ?
- Pourquoi ce serait moi ?
- Elles sont faites en votre nom.
- Je ny suis pour rien…
- Les catastrophes ?
- Pas davantage.
- Tout viendrait donc des hommes et de la nature !
- Tout.
- Mais alors, vous ne servez à rien ?
- A rien.
- Alors pourquoi vous existez ?
- Mon existence est temporaire.
- Vous êtes donc mortel aussi ?
- Cela ne veut rien dire.
- Pourquoi ?
- Quand nous sommes, la mort nest pas là, et quand la mort est là, cest nous qui ne sommes pas ! Elle ne concerne donc ni les vivants ni les trépassés, étant donné que pour les uns, elle nest point, et que les autres ne sont plus.
- Quand je vais écrire ça dans mon blog !