Garçon ? La même chose !...
Chirac à lElysée, Villepin à Matignon et tout le monde dans le pétrin.
On sait aujourdhui qui a servi de modèle au génial Franquin pour son Gaston Lagaf : Jacques Chirac !
De lElysée au château de Bity en Corrèze, il ny a pas 400 kilomètres. Avec les moyens dont dispose le président de la république, il démissionne le matin et est dans son parc laprès-midi !
Comment faire savoir à un personnage politique quil a fait son temps et que, pour le bien de la Nation, il ferait mieux de laisser tomber ?
Un sportif, cest plus facile. Un match de trop signifie quil nen fera pas un deuxième. Mais quand on est élu au suffrage universel et quil faut attendre deux ans dans le cas de Chirac pour lenvoyer planter ses choux en son château de Corrèze, sil sobstine, cest véritablement une catastrophe.
Dautant que sil saccroche au pouvoir, on ne sait pas si cest parce quil aime la France ou sil craint les affaires quil a écartées par son immunité de président qui, entre parenthèse, est une Loi qui a été installée par Jospin lorsquil était premier ministre du même pour sauver la mise déjà à ce moment-là !.
Cest clair que le replâtrage de la cause chiraquienne, après que le fusible Raffarin ait sauté, narrange pas les choses pour la majorité présidentielle, mais aussi pour la France.
Du rififi à la montagne élyséenne pour accoucher dune souris à Matignon.
Le tandem Villepin Sarkozy nest pas propre à sauver le pays du gouffre. Mais, cest une façon de mettre son féal et son adversaire face à face pour les annuler afin de revenir en 2007 pour cinq ans.
Comme si ce président désavoué avait encore une chance de repiquer au truc !
Cest donc bien à une manœuvre politicienne de dernière chance à laquelle nous assistons, au grand dommage des Français, bien entendu qui « oui » et « non » confondus continuent à être les dindons de la farce.
Le coup de tonnerre du « non » annonciateur dorages na pas lair démouvoir tout ce beau monde qui depuis dix ans, derrière son chef, vit sur la rente de « la fracture sociale » quon allait réduire, sans quaucune attelle nait jamais été mise.
Les Français sont sans doute las des beaux discours, et ils nont pas manqué de le faire savoir. De sorte que le métier de premier ministre après Raffarin est un véritable guet-apens dans lequel vont tomber Villepin, cest certain, et Sarkozy, cest moins sûr.
Les Socialistes français ne sont pas, eux non plus, dans un bon état. Le mauvais jugement de Hollande et ses ambitions personnelles de réussir là où Jospin a échoué ne se conjuguent pas en une formule heureuse.
On ne peut pas dire quil est « cuit », mais bien « ils sont cuits » en parlant de la gauche salonarde et réformiste qui aura du mal à persuader les gens den-bas comme leurs apparatchiks.
A la place de Hollande, je me méfierais danticiper le Congrès qui devait avoir lieu lannée prochaine. Les initiatives de cet ordre se retournent parfois contre leurs promoteurs.
Les socialistes réformistes ont enterré bien vite le vieux rêve marxiste, tant les libéraux ont fini par les persuader que cétait une utopie ringarde.
Il fallait conserver cette menace pour faire baisser le ton au capitalisme triomphant, quitte à laménager sérieusement de façon à ne pas tout casser.
Sil y a bien un Congrès urgent à faire, cest bien finalement celui qui ressortirait les vieux rêves et proposerait des voies parallèles au système économique et social actuel qui na pas fini déprouver les petites gens.
Ce nest pas quune alliance avec les Verts et les Communistes de madame Buffet quil faut envisager au PS, mais aussi avec Besancenot et Laguiller, même si cela confine à lexercice de haute voltige, car ces militants dextrême gauche ont des idées quil serait ridicule dignorer à lheure où la droite de Chirac prétend quaucune idée ne sera écartée pour changer la situation de lemploi et de la sécurité sociale en France.
La gauche plus prude que la droite, cela serait la preuve que cette gauche qui a failli lors du référendum, faillira encore, car elle ne croit plus au socialisme !.
Ce nest tout de même pas ce que Hollande souhaite ?
Ou alors, quil le dise et quil aille faire de la critique constructive avec François Bayrou, mais alors hors du parti socialiste !