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Fermeture et ouverture.

Sur le temps que l’épargne du besogneux est récompensée par un dividende de 1,5 %, les actionnaires dignes de ce nom s’habituent à une croissance de 15% de leurs revenus de participation. Comme quoi l’argent n’est rare que pour les ploucs.
Les rigolos qui manipulent les milliards des fonds de pension, touchent une commission sur les plus-values. C’est dire quand un de ces histrions sans état d’âme déplace la joncaille de ses actionnaires bibliques, d’une industrie à l’autre, l’entreprise qui est quittée n’a plus qu’à mettre la clé sous le paillasson et prier le gros de sa troupe d’aller se faire branler par les employées du FOREM.
Les plus fines gâchettes de l’économie mondiale, et nos gouvernements sont entièrement d’accord, tous recommandent de serrer les cordons de la bourse et de vivre sur un petit pied. Le haut actionnariat - pas le bourgeois de la villa « Samsuffit » qui bidouille deux actions des charbonnages de la Grande Bacnure qu’il tient de son grand-père sans savoir que c’est fermé depuis longtemps - le haut actionnariat, donc, nous conseille vivement la prudence salariale et la modération. Etienne Davignon, aussi, alors, si Etienne le dit !...
Produire plus, gagner moins et dépenser plus pour relancer l’économie, voilà le syllogisme des temps modernes, si Pyrrhon revenait, il en resterait baba.
C’est capital, si l’on veut rester performant selon la gauche, et survivre selon la droite.
Ce l’est encore plus pour l’actionnaire. Comment voulez-vous qu’un ponte retourne au boulot suite à sa banqueroute ? Par contre, sécher l’épargne des gogos sur des affaires comme l’Euro Tunnel, ça c’est du nanan !
C’est comme si Di Rupo ou Verhofstadt finissaient leurs carrières chauffeur-livreur à TNT, ou même, aide-comptable chez une sous merde de Roger Mené, aux classes-moyennes !...
La litanie de l’économie sans pitié, nous l’entendons tous les jours, de la bouche relookée faïence à mille euros l’incisive, par nos grands prêtres gestionnaires.
Certaines dépenses y échappent. Celles de prestige ou de sécurité toutes payées par nos gueules, évidemment.
Ainsi, le coût global de la visite de Bush à Bruxelles n’est pas encore connu, mais pour la seule police fédérale, la facture est de 471.462 euros. Et de 150.507 euros pour les zones de police hors agglomération bruxelloise. Le montant total risque de dépasser un million d’euros. A titre de comparaison, le coût sécurité pour un sommet européen à Bruxelles est de 132.000 euros.
De même notre folie de surveillance renforcée, celle des écoutes de madame Onkelinx. La dépense est paraît-il indispensable. La police s’en félicite. On s’attend à ce que tous les flics spécialisés se tapent des rassis à l’écoute des confidences du téléphone rose…
Le public sera heureux d’apprendre que notre fric fera jouir toute la police fédérale.
Au début, il y aura quelques règlements de compte aux armes de service, quand Moustachu apprendra que Tapinois baise sa femme quand il est en mission… mais, c’est des problèmes internes, tout ça, rien à comparer avec l’étau qui se resserre sur la fellouze intégriste.
Un triomphe anti ben Laden s’amorce…
C’est mieux qu’avec Bush, nous allons financer nous-mêmes la mise en place d’un système fouille-merde dont nous serons les premières victimes. C’est comme si je finançais la bagnole du type qui va me rentrer dedans sur l’autoroute. C’est fort quand même.
Donc certaines dépenses sont justifiées.
Alors, débat pour débat, on choisit ce qu’on peut sacrifier sur l’autel de la patrie. De toute façon, c’est pas eux qui font ceinture.
L’autre jour un colloque sur l’économie que nos forces vives livraient à nos ébahissements.
Maurice Lippens, Marco Brecht, André Mordant, Robert Tollet, Jean-Claude Marcourt, Mathias Dewatripont, Elio Di Rupo, Jean-Pierre Hansen, Rudy de Leeuw, Anne Peeters, Marc Lemaire, Peter De Smet, Amid Faljaoui, c’est dire le gratin…
Questions gravissimes :
Peut-on demander aux entreprises, implantées dans notre pays, d’avoir d’autres objectifs que la maximisation de leur profit ? Est-il possible, de guider les entreprises vers des pratiques socialement responsables, respectueuses de l’environnement et des générations futures ? Les responsables économiques peuvent-ils être guidés par la recherche de l’intérêt général ? Quels sont les rôles des syndicats et des ONG dans la prise en compte d’autres critères que celui de la maximalisation du profit ?
Comme on voit, c’était presque le festival comique de Rochefort. Ne manquait que les Frères Taloche et Etienne Davignon, les incontournables du rire.
C’est sous le chapiteau de l’Institut Emile Vandervelde que les guides de la Nation ont débattu.

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Rainier de Monaco étant décédé cette année, on ne sait pas encore qui aura l’insigne honneur de remettre des clowns d’or. Si on demandait à Hermann De Croo ?

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