Variation sur la psychiatrie.…
- Palmyre…
-Les ruines ?
-Non, ma femme… est en analyse.
-Alice aussi. Quest-ce quelles ont toutes ?
-Elles nous ont. Cest suffisant.
-Je regrette davoir été daccord quelle aille soigner son mal être… chez le docteur Veroli.
-Cest le même que Palmyre ! Tu las déjà vu Veroli ?
-Vaguement, Alice et moi, on la croisé une fin daprès-midi aux galeries Saint-lambert. Cest elle qui me la signalé. Il était avec une femme qui avait une de ces dégaines !... Tu te rappelles Jane Russel du cinoche des années soixante ?
-Oh ! la créature..
-Il na même pas salué sa patiente. Alice est devenue toute rouge…
-Normal, avec ce quelle a dû lui balancer sur votre compte…
-Il ressemble un peu à Di Rupo, lair faux cul… Tu vois ce que je veux dire ?
-Plus généralement, il ny a plus rien à tirer des femmes en analyse.
-Tu as raison. Depuis quelle est dans les mains de Veroli, elle est définitivement impropre à tout usage.
-Cest pareil pour Palmyre. Ce nest pas dun effet secondaire quelle est au tapis, mais bel et bien touchée par le but principal de la psychanalyse : détruire lêtre humain… balayer pureté, innocence, générosité… Depuis quelle est chez Veroli, ce nest plus la même personne…
-Pareil pour Alice. On paie ce type grassement pour quil me la rende inapte à toute aptitude à lamour, quil soit mental ou physique…
-Jai limpression quils trahissent tous la déontologie. Veroli le premier. Il les masturbe à mort… Il ne saurait pas les baiser toutes, mais il les masturbe…
-Il se comporte en véritable ennemi de lhumanité.
-Hier, jattendais Palmyre dans la voiture devant le cabinet de Veroli. Les deux qui sont sorties avant, fallait voir les cernes, les jambes flageolantes… Elles savaient plus où elles étaient.
-Ils ont la partie belle, ils sattaquent à des braves filles, un peu paumées, un peu simples, et ils les transforment en ignobles pétasses, dun égocentrisme à faire rougir de désir un député libéral.
-Quest-ce qui voudrait de lexpérience dune vie commune avec quelquun en cours danalyse ?
-Personne. Sauf nous…
-Nous, on ne savait pas. Puis Palmyre était gentille, douce et aimable avant…
-Quest-ce qui la poussée chez Veroli ?
-Son gynécologue !
-Non !!!!
-Cest comme je te le dis. Il lui a découvert un « inaccompli quelque part dans sa libido ».
-Cest la première fois que jentends dire quun fouille-merde se mêle du mental…
-Et toi avec Alice ?
-Javais un ami célibataire qui passait souvent des soirées à la maison. Il sest marié et sa femme na plus voulu quil nous fréquente. Ma femme a pris ça très mal… Sa coiffeuse lui a conseillé Veroli.
-Sa coiffeuse ! Dans quel siècle vivons-nous !...
-Ça fait longtemps quelle y va ?
-Six mois.
-Cest fou. Il paraît que parfois, ça dure des années.
-Cest sans fin.
-Tu sais quand ce sera terminé ?
-Non.
- Cest quand elles nous reviendrons mesquines, arrogantes, sans aucun sens moral, incapables désormais daimer…
-Je vois dici la transformation qui va dans ce sens…
-Moi aussi…
-Elles vont finir par ressembler à la pute quon a vue au bras de Veroli !...
-Alice était quand même un peu dépressive. Elle aurait dû attendre de faire son deuil de mon ami toute seule. A la limite jaurais pu essayer den faire venir un autre à la maison…
-Elle navait sans doute pas les dispositions à légoïsme et à labsence de cœur, dAlice.
-Palmyre sest rattrapée. Sais-tu ce quelle a écrit ce matin sur le tableau effaçable de la cuisine ? « Plus vous serez mauvaise avec eux, mieux ça ira ».
-Cest un conseil de Veroli ?
-Dès ce midi, elle en a commencé lapplication. Elle ma envoyé deux fois me faire foutre !...
-Moi, cest pire. Jai reçu un recommandé ce matin du tribunal menjoignant de déguerpir du domicile conjugal.
-Comment ça ?
-Oui. Nous ne sommes pas mariés et jai mis la maison à son nom !
Commentaires
Alice passe-telle aussi de lautre côté du miroir de Manhattan?
Postée par Lafrite | 13 octobre 2005 - 00:47