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On y est presque…

Comment lutter contre la violence qu’on sent se développer dans n’importe quel cas de figure ? Tension et guerre entre Etats africains, l’effervescence des Musulmans à propos du sort fait aux Palestiniens par Israël, la guerre en Afghanistan et la renaissance des mouvements islamistes, la catastrophe d’un Irak près de la guerre civile, et enfin, cavalier seul de l’Iran qui veut sa bombe atomique.
Les Etats-Unis ont une large part de responsabilité, directement et indirectement dans tous ces conflits, les Européens surtout mouillés en Afrique restent cependant en partie complices de la politique américaine dans presque tous les engagements américains.
L’ordre mondial que les Nations Unies veulent nous imposer sans succès cache mal la guerre économique que le système libéral a érigé en principe absolu.
La libre concurrence n’est pas autre chose que la pratique d’un combat permanent dans le champ clos des entrepreneurs.
Comment canaliser l’énergie considérable gaspillée, afin de mieux répartir les richesses produites, et d’en faire un élément d’une plus grande justice entre les producteurs et les consommateurs, entre les revenus du travail et du capital ?
On a beau dire que l’agression n’a rien de pathologique ou de mauvais et qu’elle n’est qu’un instinct, c’est tout de même cette agression qui a permis au monde occidental à partir de la colonisation de la fin du XIXme siècle d’exploiter le reste de la planète.
Au début des systèmes économiques dont le capitalisme a émergé, les économistes et les philosophes espéraient voir surgir des mécanismes ingénieux pour diriger cette agressivité vers des voies utiles à l’humanité. Malheureusement, on dirait qu’il manque à l’homme d’avoir mis en place des mécanismes efficaces de corrections des inégalités. L’instinct d’agression semble avoir dépassé son utilité.

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La machine s’emballe. Le système économique libéral triomphe et disjoncte à la fois ! C’est peut-être le signal d’un fiasco tel, que notre civilisation ne s’en relèvera pas.
Un premier pas vers le chaos a été franchi, quand les économistes ont tiré le signal d’alerte sur la demande en expansion continue en barils de brent des pays émergents comme la Chine et l’Inde. Alors qu’il était temps d’établir un programme mondial de répartition de la précieuse huile minérale, on a laissé faire. C’est-à-dire qu’on a permis aux Etats-Unis et à l’Europe de poursuivre leur progression de consommation, par la politique des transports par la route sans étudier l’extension du transport ferroviaire et fluvial. On a négligé la rationalisation du chauffage urbain par des chaudières collectives de quartier, ainsi que bien d’autres mesures, malheureusement incompatibles avec le libéralisme.
Deuxième pas vers le chaos, le prix du baril de brent a franchi les 70 dollars pour la première fois, jeudi 13 avril au soir, à Londres, établissant un nouveau record historique sur fond de tensions persistantes entre l'Iran et la communauté internationale, et de la crainte de pénurie d'essence aux Etats-Unis. Certains s’alarment de ce que le baril pourrait atteindre les 100 dollars fin d’année !
D’une certaine manière, les taxes prodigieusement élevées sur l’essence et le mazout à la pompe ont habitué les usagers de tous les pays d’Europe aux pleins chers. Il se pourrait même que les Etats, comme la Belgique à propos de la facture du mazout de chauffage cet hiver, soient obligés de réduire les taxes et accises afin de rendre les augmentations supportables. Aux Etats-Unis, toute augmentation est directement supportée par l’usager, le prélèvement de l’Etat sur le litre de super est minime, si on le compare avec la moyenne européenne. Ils n’ont aucune marge de manœuvre et un mouvement de panique – stockage de l’usager – serait catastrophique en mettant en quelques jours les pompes à sec.
On voit bien que se profile là une guerre économique qui pourrait se transformer en guerre tout court. C’est tentant, quand on est la nation la plus puissante du monde.
L’Iran, quatrième producteur mondial d'or noir, va donc faire la une de la tension mondiale dans les semaines à venir. Aux dernières nouvelles ce pays durcissait le ton et refusait de suspendre son enrichissement d'uranium. Les analystes évaluent la probabilité et les conséquences d'une interruption de ses exportations en mesure de représailles à d'éventuelles sanctions de l'ONU, à des millions de barils.
Ce n’est pas quand la consommation aux Etats-Unis aura atteint son pic dans les mois d’été que le président Bush arrêtera une politique à l’égard de l’Iran. C’est tout de suite. Alors que la demande ne faiblit pas, les raffineries américaines ont du mal à suivre.
Il semble que les Démocrates avec Hilary Clinton, probablement candidate pour la Maison Blanche, soient du même avis que Condoleezza Rice.
Le département de l'énergie US a révélé que les stocks d'essence avaient reculé de 3,9 millions de barils la semaine dernière, confirmant une tendance qui se prolonge depuis plus d'un mois.
Tout est donc en place pour le scénario d’agression.
Si les frappes stratégiques proposées s’avéraient insatisfaisantes, il se pourrait que le Corps expéditionnaire américain en Irak, fasse un crochet par l’Iran avant de rentrer. Si une telle alternative échoyait, l’Europe pourrait difficilement se soustraire, comme pour l‘Irak, à une demande d’aide.
Ah ! le joli mois de mai qui arrive !

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