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Affaire Clearstream pour les nuls:

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A l’heure où tous les médias ne parlent que de la démission de notre premier ministre, il est temps de faire le point sur cette enquête Clearstream qui est comme l’arlésienne et qu’on ne voit jamais.
Scandale à la Banque des banques
Clearstream est une « Chambre de Compensation » située au Luxembourg avec des agences dans 80 pays, avec quelque 2.500 clients dans le monde.
Une Chambre de Compensation est une sorte de « méga-banque », qui garanti une opacité complète à ses clients avec secret bancaire absolu (ce qui est normalement interdit par la loi européenne) et qui ne prête d’argent qu’à des organismes financiers, pour financer leurs achats de devises (idéalement).
Or, Clearstream fut accusé, en 2001, par le journaliste – écrivain Denis Robert
1/ de blanchir de l’argent sale
2/ d’héberger des comptes anonymes, ce qui est réprimé par la loi.
Cinq chefs d’accusation
Après publication de deux livres et d’un reportage télévisé, la justice luxembourgeoise (où est situé le siège de Clearstream) avait ouvert une enquête, en 2001, sur cinq chefs d'accusation : pour faux et usage de faux, présentation de faux bilan, blanchiment d'argent, escroquerie fiscale et infraction à la loi sur le secteur financier. Cette enquête n’a pas encore abouti. Rappelons que le « chiffre d’affaire » (du moins le CA déclaré) de Clearstream en cette seule année portait sur il avait pour 10.000 milliards (oui, j’ai bien dit des milliards, plus que le budget de la France et d’autres réunis) d'euros de titres en stock et réalisait 50.000 milliards d'euros de transactions par an
L’enquête Française
Parallèlement, en France, une enquête sur les commissions sur la vente des frégates de Taiwan était ouverte par les juges Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talancé, qui sont saisis d'une information judiciaire pour abus de biens sociaux. Les soupçons portent sur d'éventuelles commissions versées à des personnalités françaises.
En 2004 : Les juges Van Ruymbeke et Talancé reçoivent deux lettres anonymes et un cédérom listant des numéros de comptes bancaires chez Clearstream et évoquant des transferts occultes de millions de dollars. De nombreuses personnalités sont citées, dont Alain Gomez, ancien dirigeant de Thomson-CSF (devenu Thales), Andrew Wang, l'intermédiaire taïwanais du contrat des frégates, Philippe Delmas, vice-président d'Airbus, et, entre autre, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Economie.
Juillet: Enquête préliminaire par le parquet de Paris sur ces courriers.
En septembre: Information judiciaire pour »dénonciation calomnieuse», à la suite d'une plainte de Philippe Delmas, qui était cité sur le listing. Les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons sont chargés de l'instruction.
Conflit larvé Sarko Villepin
Début novembre: l'affaire devient politique lorsque Nicolas Sarkozy reproche à Dominique de Villepin de dissimuler à la justice les conclusions d'une enquête de la DST qui l'innocenteraient. Il affirme que Dominique de Villepin avait déjà reçu les mêmes lettres en 2003 et avait fait faire une enquête pour son compte par les services secrets. L’affaire ne s’ébruite pas trop parce qu’on parle principalement des émeutes urbaines.
En 2005 (en décembre, donc il n’y a pas longtemps) : le juge Van Ruymbeke démontre que les accusations du corbeau relèvent d'une manipulation et que les listings ont été grossièrement falsifiés.
Ces derniers temps :
De nos jours, tout le monde paraît oublier le début de l’affaire Clearstream, c’est à dire une grosse évasion fiscale qui concernait quand même quelques personnages hauts placés (car le listing n’est pas totalement faux) et l’opinion publique se concentre sur Nicolas Sarkozy qui brame – ainsi que quelques autres comme autant d’ânes qui se disputent le même prè – qu’il est innocent, qu’on l’a accusé ignominieusement, que le premier ministre aurait du le tenir au courant qu’il y avait une enquête sur lui, etc, etc. J’ai entendu une suffragette UMP dire sur RTL qu’il n’y avait qu’une victime dans cette affaire c’était le nabot de « l’Ain Térieur ». Elle était persuadée de ce qu’elle disait…
Sophie Premier Ministre !
Franchement, moi, si j’avais été Premier Sinistre (ce qui est assez improbable, vous me direz quand même), et qu’on m’avait apporté un listing troublant sur des malversations financières concernant quelques-uns de mes collègues, j’aurais certainement diligenté une enquête pour savoir ce dont il ressortait. Et puis après j’aurais dit « oui, c’est normal que j’enquête sur l’honnêteté de mes collaborateurs, je suis une personne responsable, et comme je n’ai rien trouvé, j’ai laissé tomber l’affaire ». Il aurait pu quand même en parler à son colloque mais visiblement ils sont à couteau tiré (source RTL) et en sont même déjà venus aux mains lors de réunion entre sinistres.
Le démenti du démenti
Mais notre Galouzeau de service ne l’entend pas de cette oreille ( je veux dire, parler franc) et dément formellement avoir demandé une enquête. Ce qu’à démenti à son tour dans le Figaro l’agent des Services Secrets qui était chargé de la dite enquête. (source le monde). Bref il a bien demandé une enquête mais il s’obstine à nier, ce que tout le monde lui reproche.
Villepin narcissique psychorigide ?
Donc tout le monde – la presse et les députés, surtout la gauche pour qui l’occasion est trop belle - accuse Villepin de mensonge, et lui – dans une démonstration de rigidité mentale semblable à celle que l’on connu lors de la bataille du CPE - s’acharne à nier, malgré plusieurs perquisitions dans différents ministères (du coup Mam est fâchée) où l’on retrouva des témoignages de réunions au sujet de l’avancement de l’enquête. Pourquoi cette étrange attitude ?
Calife à la place du Calife !
Tout d’abord, Villepin, à mon avis, c’est … c’est… Je ne trouve pas mes mots. Entre la privatisation des autoroutes, le CNE, le CPE, et ses gestions irresponsable des crises et des situations officielles…
Y’a qu’à voir le genre de mec que s’est : en Visite Officielle en Russie la semaine dernière, avec tous les problèmes qu’ils connaissent actuellement et que connaissent les Droits de l’Homme Russes, que connaît aussi leur presse, leur opposition politique, sans parler de leur gestion de la pollution sans parler des problèmes avec les pays frontaliers (comme l’Afghanistan), sans parler de l’économie….
Donc je reprends mon propos,
Galouzeau s’en va en voyage officiel au Pays des Soviets… et qu’est-ce qu’il fait Galouzeau, quand il va là bas ? Et bien il lit une série de ses propres poèmes (le ridicule ne tue pas) à la gloire et la beauté du peuple russe. Franchement, de qui se moque-t-on ? C’est ça, les interventions du Chef de Gouvernement du Pays des Droits de l’Homme au Pays des Bouchers des Droits de h’Homme ?
(à suivre)

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