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Tchantchès serait-il carolorégien ?

Il semble qu’à Charleroi les personnels politiques et particulièrement socialistes soient entrés dans une longue période de turbulence.
C’est la loi des séries ou plutôt lorsqu’il y a quelque chose de pourri dans le royaume de Danemark (dixit Shakespeare) il n’y a pas que la veuve qui couche avec son beau-frère. C’est tout le landerneau qui va d’affaire en affaire.
C’est la problématique de l’homme intègre qui arrive au pouvoir et qui se corrompt à ce qu’il découvre.
C’est ainsi que l'ICDI, l'Intercommunale de collecte et de destruction des immondices dans la région de Charleroi était dans le collimateur de « Question à la Une », la pertinente émission de la RTBF.
Dans ce nouveau dépotoir où les socialistes sont majoritaires, c’est le chef Lucien Cariat, trente ans de carrière et cinquante ans de militantisme au PS qui se trouve en première ligne.
C’est le même abus de pouvoir que celui de la Carolorégienne : nomination à des postes rémunérateurs de la famille et des amis, voitures à disposition à des gens comme l’avocat (encore un) de l’ICDI et à un conseiller communal, tandis que les récolteurs des vraies poubelles courent derrière les camions de ramassage pour mille euros le mois.
Douteux que le socialisme façon carolorégienne soit à visage humain plus que le stalinisme façon soviet des années cinquante, toute proportion gardée à l’échelle de grandeur, bien entendu.
Dans le système, treize communes affiliées au « Grand Charleroi » banquent l’ICDI pour un incinérateur et un centre de tri, de même les ramassages sélectifs, d’où l’étonnement du reporter de voir cette entreprise publique s’adonner au sponsoring, à l’achat et à la réparation d’immeubles, dont une salle de sport. Toutes activités sans aucun rapport avec la vocation de tenir propre la ville de Charleroi, si ce n’est que Cariat est président d’honneur du club de foot en salle qui s’entraîne dans ladite salle de sport.
Cet homme est du reste partout, dans l’ICDI d’abord, dans les entreprises de travaux publics ensuite, et même dans l’ASBL de locataires des lieux rénovés !
A mentionner au passage l’achat d’une villa de 200 000 € à Loverval à un vice-président du tribunal de Charleroi. Lucien Cariat y aurait bien vu un «Centre d'étude de la nature». La Libre Belgique mentionne que « trois ans plus tard, la villa restée vide était dans un état tel que le bourgmestre de Gerpinnes Roland Marchal, vice-président de l'ICDI, l'a estimée insalubre. On l'a démolie pour 40 000 euros au début de cette semaine. »
Et la liste s’allonge. Le népotisme se distille, se ramifie, en d’autres mains « amies » dans des complicités de famille. C’est ainsi qu’au Foyer marcinellois, on a effectué des travaux dans l’appartement que le fils Cariat occupait.
Aux dernières nouvelles, Lucien Cariat envisagerait de porter plainte contre la RTBf.
On va en rester là pour aujourd’hui.
La «république des camarades» selon l’expression de Van Cau, à propos de la Carolorégienne, a la vie dure.
Et si elle était plus répandue dans les milieux socialistes qu’il n’y paraît, cette république des camarades ?
Que les « sympathisants » qui n’ont pas pris la carte du parti pour caser le fiston dans les moments difficiles de sa jeune vie lèvent la main ! Que tous ceux qui ne se sont jamais demandé comment on s’élevait dans la hiérarchie des mutuelles et de la FGTB – soit disant indépendante - et dans les associations d’obédience socialiste, la lèvent encore !
Est-ce que le socialisme mondain à la Di Rupo a su se débarrasser de la gluante franc-maçonnerie du temps de la bande des Quatre : Parti, Mutuelle, Syndicat, Union Coopérative où tout qui était plus à gauche que le leader voyait sa situation durablement compromise ?
Sans entrer dans le rappel historique, il est certain qu’au début du siècle précédent, l’entraide et la camaraderie étaient indispensables. L’ennemi était de classe et agissait de la même manière. Mais ensuite, que les leaders des quatre formations initiales aient fait main basse sur l’élan de générosité des travailleurs pour le récupérer et le gérer à leur profit - électoral et financier – ce n’était plus de jeu.

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Il y aurait de quoi faire pour un historien honnête de remonter dans le temps. S’il y a encore quelqu’un à l’Université qui a des couilles, c’est le moment
On se demande même à Liège si les trente années de galère de la place Saint-Lambert n’ont pas été directement inspirées par la déconfiture de L’Union Coopérative qui avec l’argent de l’expropriation de son complexe de ladite place – la première des lieux à toucher le pactole – a encore pu végéter quelques années à Droixhe et dans ses quelques supérettes, avant de sombrer définitivement.
C’est curieux comme les Tchantchès « Tièsse di hoye » de la cité fort peu ardente en l’espèce n’ont jamais eu le franc parler adéquat qu’ils revendiquent le XV Août pour contester Roland au défilé de Roncevaux !
Quand il s’agit de faits plus récents et encore vivaces dans les mémoires, on ne voit plus personne.
Tchantchès harlake, serait-il Carolorégien ?

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