Un animal foutriquet.
Le numéro 2 de la Revue « philosophie » a ouvert un dossier sur l’homme et l’animal. Les faits rapportés y démontrent qu’entre eux, la frontière disparaît.
Nous faisons partie du règne animal, classe des mammifères, à 100 %. Nous avons beaucoup plus à apprendre de nos « frères » que l’inverse.
La Revue entend montrer que la frontière qui sépare l’homme de l’animal est faite de préjugés, de croyances et de la fatuité inhérente à notre condition sociale.
C’est ainsi que l’observation de la « justice animale » est sans mystère et sans ambiguïté.
En évitant l’anthropomorphisme si trompeur dans les contes pour enfant et à défaut d’une comparaison plus scientifique, les sociétés animales qui regroupent moins de dix individus à parfois plus d’un million pourraient se comparer à nos structures. Les « présidents » et les « empereurs » en appellent au peuple dans leurs différends avec les barons. Les pères défendent leur famille. Lorsqu’il est indispensable de veiller à la survie du groupe, les espèces animales composent et font des compromis, voire des sacrifices, malgré leur répulsion. Il se conclut même des alliances temporaires entre espèces dans les dangers imminents.
La comparaison s’arrête là. A ce jeu, les autres espèces que la nôtre y réussissent mieux. Leur instinct ne permet pas un choix réel, sans doute parce que leur intelligence n’est pas dénaturée par la fausse instruction que nous recevons et qui vient brouiller l’inné, jusqu’à le rendre incompréhensible.
C’est par là que nous divergeons et nous écartons des autres espèces.
Partagé entre des instincts venus de la nuit des temps et une situation prospère et unique dans le règne animal, l’Homme agit véritablement comme un nouveau riche. Il lui semble que tout lui appartient. A partir de ce faux concept, il s’approprie tout, de la même manière qu’il s’est bâti des propriétés à l’intérieur des clôtures qu’arbitrairement il s’est construites, selon des conventions d’organisations contestables et en dépit de toutes les lois naturelles.
Partagé entre l’élémentaire sagesse et un mélange détonant de savoir et d’ignorance, l’homme est un animal à l’avenir douteux.
Il n’y a pas que les récents événements qui justifient le scepticisme.
Les guerres, les inégalités sociales, les injustices, la cupidité n’ont jamais été que le produit d’une trop grande intelligence, artificiellement poussée dans des recherches calamiteuses par des pseudo scientifiques. Le vif besoin d’appropriation pour une vie de qualité supérieure aux autres espèces et à ses semblables, a fait le reste.
L’homme, ce singe profond, s’est découvert le plus pervers de tous.
Au sommet d’une pyramide, celle des mammifères, il sera, peut-être, le principal instigateur de sa disparition, laissant la place aux insectes et aux bactéries.
C’est sans doute son destin.
Et il n’y a aucun autre esprit que le sien qui y aura contribué. Ce serait trop facile de rejeter sur la divinité d’une puissance inconnue ou imaginée à la carte, la charge de ses malheurs et le tragique de son destin.
Il s’agit bel et bien d’une autodestruction, une sorte de suicide involontaire, lorsqu’à l’instinct de vie aura succédé l’instinct de mort.
C’est en train de se produire.
Nos savants, nos hommes de gouvernements, nos guerriers, jusqu’à l’oméga le plus obscur dans le fond d’une savane ou profondément attaché à l’horloge pointeuse d’une usine, ce vaste regroupement d’esclaves, sont unis par le seul point commun possible en ces temps de misère intellectuelle : la bêtise !
Cette bêtise, c’est du béton et le pire, c’est qu’elle est armée !
Que ce soit à l’arme atomique iranienne, à la cible chirurgicale des engins américains, venus de Tel-Aviv ou de PyongYang, elle résistera à tout.
Nous finirons sous les tapis de bombes, pauvres pantins désarticulés, comme des cloportes sous les tapis bourgeois.