Belgique : une future république bananière ?
On est bien parti pour les 200.000 emplois, sauf quau lieu dêtre supplémentaires, ce sera en tout !
Ils sont marrants les petits génies de la politique de lemploi.
Ils veulent en finir avec les prépensions, parlent de travailler plus, sur le temps que les patrons bradent les personnels âgés et que, continue dêtre actuelle, une notion de jeunisme dans les entreprises « dynamiques ».
Maria Arena nest pas la seule à rêver tout haut.
Une politique du chômage plus musclée voudrait remettre sur le marché du travail une flopée de chômeurs alors que lemploi est tragiquement déficitaire !
On joue à la chaise musicale avec les sans travail.
On leur dit « cherche » et sur le temps quils peinent à se vendre, lAdministration retire en douce la chaise sur laquelle ils étaient assis.
Ceux qui sépanouissent dans les prépensions ou dans les indemnités de remplacement sont particulièrement mal vus des patrons et de lAdministration.
Où est le discours du dépressif qui pleure parce quon lui a retiré son boulot ?
Si au départ chacun avait une indemnité lui permettant de vivre décemment, les patrons devraient renoncer à faire chier le monde sous peine daller au boulot, tous seuls.
Il faudrait alors des nouvelles formules : cesser dêtre aux culs des productifs, arrêter la pression dergonomes qui nont jamais vraiment bossé sur une chaîne de montage.
Bref, une culture des doigts de pieds en éventail pour tout le monde.
On a vécu des temps pré-socialistes, jadis, quand existait un parti du même nom entre 1945 et 1955 quand les « forces vices » craignaient quà trop malmener les travailleurs, ils saffilient au parti communiste.
Ces temps de la sainte frousse capitaliste sont révolus.
Ce sont des pays communistes comme la Chine qui prennent le pain de la bouche de nos travailleurs, en toute solidarité prolétarienne.
La base chez nous sait tout cela.
Elle na pas les dirigeants quelles méritent.
Parmi les jeunes, il en est beaucoup qui ne veulent plus attendre dêtre vieux pour jouir de la vie.
Ils sont comme le mec de 39 qui tapait le poing sur la table du troquet en gueulant « Nom de dieu, quest-ce que cest pour une vie de merde ! A nous les gonzesses, les planques au soleil, la belle vie. »
Certes louvrier de 39 était fin saoul. Mais il voyait clair.
Cest la guerre qui lui a rabattu son caquet.
On ne le dira jamais assez, les guerres en ont sauvé des mises risquées… côté pognon !