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Elections : prendre la chose en riant et non pas...

Entre Chirac et Sarkozy, la cohabitation sans merci, titre Le Monde.
Chez nous, les rivalités entre gens de pouvoir sont plus feutrées. L’accord est tel entre les deux partis MR et PS qu’il n’y a même plus de rivalité entre des gens qui, en principe, ne sont pas du même bord.
Encore faudrait-il savoir si Babord est toujours à gauche, parce qu’on va à tribord toute…
Qu’en France deux militants de l’UMP se tirent la bourre, et voilà qu’on parie sur les deux cracks, comme aux courses. C’est vrai qu’en Belgique les liens de parenté qui unissent les membres d’un même parti sont tels qu’on en arriverait comme au Sénat romain, à voir le fils poignarder le père (ça rappelle un peu l’affaire Cools ?), la belle-sœur qui élève des aspics dans un vivarium au cas ou… le neveu qui va voir l’oncle muni d’un gilet pare-balles. Cependant, rien de tout cela. La grande famille est unie.
Mais qu’il y ait véritablement de l’amour entre les libéraux et les socialistes cela confine à l’absurdité.
Qu’attendent-ils pour convoler, ces deux-là ?
Oui, dans deux ou trois mois, quand on sera au bord du néant et qu’il faudra bien trouver des différences entre Elio et Louis, peut-être dégagera-t-on l’une ou l’autre chipoterie. Oh ! pas des choses irrémédiables, des paroles qui dépassent la pensée et qui laissent des traces… non, mais de ces petits riens qui laisseraient supposer que l’un est plus attentif que l’autre aux problèmes des ménages. Restera à trouver de quoi ?... Ce sera le plus dur. Mais, c’est affaire de public-relations.
Il y a des sociétés en leasing qui travaillent pour les deux qui ont toujours fait cela très bien.
Quant à l’opposition sur le turf : l’UDh, la pauvre Joëlle Milquet m’y attendrit.
Son parti est toujours la proie des flammes de l’enfer dont le menace le dernier carré des chevaliers de Jérusalem. Ces irrésistibles calotins ne voient pas que pour résister, Dieu doit mettre de l’eau dans son vin de messe. Déjà que le treizième apôtre, le dénommé Deprez, s’est fait la malle avec sa Marie-Madeleine pour rejoindre l’équerre et le fil à plomb d’en face. Les Jansénistes en frémissent encore.
L’épisode Nothomb a failli tourner au cauchemar. En, réalité cet illustre président était déjà décédé depuis un bout de temps et personne ne s’en était aperçu.
Joëlle a vécu pendant deux ans avec dans ses bras un cadavre !
Enfin, il s’est décidé à retourner au tombeau. Son Saint-Suaire a été envoyé à Turin pour vérification avec l’autre, des fois que celui de Nothomb serait l’authentique.
Eh bien ! Voulez-vous que je vous dise ?
Toutes ces péripéties d’un parti d’opposition me le rendent sympathique.
Là au moins, on sait ce que cela veut dire la rivalité entre Chirac et Sarkozy.
D’autant plus sympathique qu’un administrateur du Standard et syndicaliste sur le retour, Louis Smal donne à ce parti la petite touche folklorique qui manquait. Nul doute que grimper sur une chaise dans une arrière-salle de bistrot pour beugler d’une voix éraillée les résultats de « la dernière chance » entre Trucmuche et son personnel lui servira de réflexe pour la bonne cause.

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A vrai dire, les zigotos de l’opposition n’ont pas plus envie que les autres de changer le système ; mais à défaut, ils se pourraient que les glorieux rabattent de leur superbe et que dans les Régions le courant s’inverse.
Restent les Ecolos. Ils sont bien trop honnêtes pour figurer dans une coalition, bien trop brouillons pour figurer dans l’opposition. Alors ? Mazoutés comme sur un bête littoral, épris de moulins à vent comme don Quichotte, pigeonnés comme pour Zaventem, gaffeurs hors-pair à Francorchamps, porteurs de chapeaux imbattables comme pour les éco-taxes, ils n’ont qu’un seul atout, mais pour moi, il est essentiel. Je trouve Evelyne Huytebroeck d’un charme fou ! Je n’écoute même pas ce qu’elle dit, tant je craque à l’avance. Elle me dirait d’aller m’exhiber nu place Saint-Lambert habillé de sa seule affiche que j’y cours.
Je ne sais pas à quoi cela tient. Plutôt si : je suis amoureux, bêtement. Comme n’importe quel primate lâché dans une salle de meeting et chargé d’applaudir. Pour elle je ferai des rappels comme pour la Callas. Hélas ! elle n’est pas de ma circonscription et ne lui suis d’aucun secours, d’où son extrême froideur à mon égard.
Je me demande si je ne vais pas changer de domicile.
J’ai bien essayé d’aimer Elio ou Loulou d’amour, pour faire diversion, je n’ai pas pu. On est hétéro et on ne se refait pas !
Finalement, je suis comme la majeure partie des électeurs. Je vais voter pour quelqu’un qui ne m’aime pas !
On en est tous là. C’est fatal. Voyez-vous où nos amours contrariées nous conduisent ?

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