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Addendum à ce qui précède.

Addendum à l’article précédent.
Qu’il me soit permis de présenter à mes lecteurs un petit addendum à l’article précédent qui concernait les tribulations de Daniel Ducarme au sein de la famille libérale.
Il a été inspiré par l’article de François-Xavier Druet, paru ce 13 février 2004 dans le journal « La Libre – Gazette de Liège » et qui traite du désintérêt des jeunes pour la politique.
Si je suis d’accord sur les raisons évoquées par Monsieur Druet sur ce désintéressement, je m’étonne qu’il ait omis d’évoquer la plus importante, celle qui a trait aux modifications de niveau de vie d’un homme issu d’une catégorie de citoyens ordinaires, chargés de la défendre et qui se trouve du jour au lendemain projeté dans un monde où l’argent rentre à flots et où les centres d’intérêt changent immanquablement.
Ces modifications sont très fortement ressenties chez les jeunes lors d’une confrontation avec des parlementaires, voire avec des mandataires syndicaux nationaux, ne serait-ce qu’à titre de téléspectateur dans des débats télévisés. Le sentiment que ces gens n’appartiennent plus au milieu qu’ils sont censés comprendre et défendre arrive naturellement à l’esprit le moins averti. Pour un observateur, cela signifie que tous les comportements de ces « cadres » s’en trouvent perturbés. Les intérêts ne sont plus les mêmes. Les engagements antérieurs semblent n’être plus que des formalités qu’il est nécessaire de conserver en apparence pour des questions de survie personnelle, mais dont on ne croit plus un mot.
Le sacerdoce que devrait être la charge d’un mandat politique perd son sens et si le discours ne varie pas, personne n’y croit plus à commencer par l’orateur lui-même.
Alors, dans sa simple nudité, la vérité éclate. Ces hommes et ces femmes qui nous représentent sont devenus des carriéristes. Ils sont entrés dans un monde qui n’est pas le nôtre. Ils se sont détachés sans même parfois qu’ils s’en aperçoivent des dures réalités de l’existence à ras de terre.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Au bout de quelques années de cette modification importante de leur statut social, ils deviennent cyniques et insensibles au point d’oser défendre des réformes qui débouchent sur des diminutions de moyens des petites gens, comme ces temps-ci sur des inquisitions intolérables du comportement des chômeurs qu’ils osent accuser de découragement et de passivité, eux, qui grâce à leurs nombreuses casquettes, aux prébendes, aux largesse d’Etat qu’ils votent eux-mêmes, aux fromages européens et aux galettes qu’ils recueillent dans des fauteuils d’administrateur aux fonctions incertaines, ne connaissent plus vraiment la valeur des petites choses si nécessaires à la survie de millions de personnes.
Alors, ils dénoncent les abus – sans voir les leurs - dans des situations où les mutuellistes, les pensionnés et les chômeurs comptent en centimes, avec le culot d’un patron de la FEB et l’audace d’un prévaricateur chevronné.
Je voudrais dire à François-Xavier Druet, docteur en philosophie et lettres, enseignant dans l’enseignement secondaire et universitaire, auteur de (A)morale politique, qu’il est passé quand même à côté de quelque chose qui aurait pu être un excellent article et qui n’est, somme toute, qu’un bon article, malheureusement émaillé de lieux communs, comme il y en a tant dans nos Universités, qui, ne l’oublions pas, servent de creuset quasi exclusifs à nos représentants d’aujourd’hui et de demain.

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