Des nus et des morts !
Cest une époque assez leste.
Malgré une chape de plomb sur les mœurs des petites gens (si la vertu fout le camp dans le peuple… où on va ?). Ailleurs, cest plutôt la java.
Mais tout de même ! Trimballer les prisonniers à poil dune cellule à lautre, même à Bagdad, choque encore…
Des geôlières de la Police US les promènent dans les couloirs un collier autour du cou. Kiki fait ses besoins devant les caméras avant de rentrer au chenil. Lalbum des photos souvenirs de famille sépaissit.
Ils avaient déjà des problèmes avec Allah, ces enfoirés de sudistes, la nouvelle réputation de la prison dAbou Ghraïb, où, il y a un peu plus dun an, Saddam torturait encore, ne va pas arranger les choses entre occupant et occupés… Sharon en sait quelque chose à quelques centaines de kilomètres de là, lui qui sest mis à démolir les maisons de Gaza pour faire le mur.
Si les stratèges US croient quavec des raisonnements du genre : « On leur en foutra des tapis de prière à ces snippers ! » - dit avec cet accent traînant du sud que détestent tant les Juifs new-yorkais dans les revues de Broadway – létat-major dIrak va trouver louverture !
Le bruit court à présent, contrairement aux déclarations présidentielles, quun repli accéléré dIrak est possible ?
Franchement, le guignolo de Rome, Berlusconnerie et les autres alliés moralisateurs de lEurope américaine se trouvent dans de beaux draps, depuis cette politique insensée et incompréhensible !
Il a fallu que ces passionnés de lAmérique sengagent au moment où le plus délabré des Présidents de la Maison Blanche tenait la queue de la poêle à nous frire de la démocratie !
On comprend les socialistes espagnols qui se tirent sur la pointe des pieds.
Cest la poisse pour ceux qui restent.
Ce qui manquait pour faire « complet » en Irak pend sous le nez de Bush junior : le départ précipité des personnels de la reconstruction, les « altruistes » qui ont signé des contrats juteux . Même les triples salaires ont des doutes… On a beau aimer largent, si cest pour que la veuve prenne un amant le jour de lenterrement avec le cash-flow rapatrié avec le corps… LAmérique profonde préfère le Bayou et la caravane en unique résidence…
Reste plus que le combat économique interne de Bush pour sauver la mise aux élections prochaines.
Nos ébaubis sexclament ! Le MR nen revient pas ! LAmérique repart au PNB avec une croissance inégalée en Europe depuis dix ans. 5 % de chômeurs seulement aux States, alors quen Europe, la moyenne est de 10 % !
Même ça, cest du pipo.
Les cadres de notre économie ne comprennent rien de rien. Pour le coup, ils ont oublié que ce redémarrage est le produit des dépenses militaires, du formidable effort de guerre… le PNB est gonflé par les rallonges du cow-boy de Washington pour sa guéguerre. (30 milliards de $ encore la semaine dernière), le dernier déficit nen finit plus dêtre le record du précédent, en attendant dêtre supplanté par le suivant : 46 milliards de déficit en mars, ce qui porte à 131,5 milliards de $ le déficit depuis le début de lannée.
Cette activité pour la guerre engendre une demande accrue de pétrole. Les spéculateurs en profitent pour faire grimper les prix du brut partout dans le monde.
Si on en arrive chez les économistes de haut vol à confondre économie de guerre et prospérité !
Cest un couplet quils devraient tenir devant les mères et veuves de guerre, pour voir sils seraient aussi bien accueillis que dans nos gazettes libérales.
Au moins, puisque on galope vers le trou noir – ce nest pas moi qui le dis mais Michel Barnier le ministre des Affaires étrangères de Chirac – ce sera dans la prospérité et la bonne humeur.
Cest comment un mort prospère ?