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Les smarts au pince-fesse !

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L’honnête homme – dans la conception du mot de l’Ancien Régime – aurait bien de la peine à se reconnaître dans le monde extraverti des médias d’aujourd’hui.
Sans l’exagération d’une morale à la Monseigneur Lefèvre, étant fort éloignés de la pruderie qui transparaît sous un vernis épicurien, certains de nos contemporains éprouvent toujours le même malaise de l’honnête homme, devant les « vedettes » people.
Non seulement ces stars éphémères montrent leur cul, à tout propos et à tout le monde, mais encore elles s’en prévalent et en font des volumes que s’empressent de publier des éditeurs vidangeurs de bidet. C’est le cas, de Sarah Marshall et Alexandre Anthony qui viennent de sortir un livre, de Benjamin Castaldy, et d’une fille d’Anquetil qui en ont fait autant, sur des registres proches, mais différents, auxquels s’ajoutent quelques perles dans l’œuvre de la fille de Bernard-Henri Lévy en réponse à la sortie en levrette de Carla Bruni avec le beau Raphaël, sans oublier l’hystérie d’une Italienne délurée de dix-huit ans, Melissa P. qui publie « 100 coups de brosse avant d’aller dormir » chez Lattès.
Serait-ce que les gens connus ou inconnus, pour peu qu’ils veuillent se maintenir ou grimper dans la promotion paillettes, ont besoin de compenser leur inutilité sociale par la montre de l’effort qu’ils font à l’exercice quotidien d’une remise en forme par enculage ?
Ah ! qu’on est gâté avec le Serial-Fucker, le journal d’un barbacker, le guide du sexe gay, à tel point qu’on se demande ce qu’on attend sur les blogues pour baisser le pantalon ! Personnellement, j’hésite. Non pas que je ne puisse pas qualifier de « beau » mon derrière, mais je suis de ceux qui estiment encore, qu’à part « mes femmes et mes docteurs », je ne vois pas l’intérêt pour les autres à exhiber la chose.
Ces temps-ci une avalanche de confidences des filles et petites filles de stars, minets descendants de chanteurs, bateleurs à la chaîne télévisuelle, héritière de notre aristotélicien de service (dans Aristote, il y a aristot) nous accablent de l’étalage de leurs hémorroïdes bien sanguinolentes, de leurs dopes diverses et variées, de leurs cavales retentissantes dans les nuits parisiennes, avec cette impudeur incomparable de l’homme d’affaire qui sait que du moment que ça rapporte…
Car, ne peut montrer son sexe qui veut. Seuls sont autorisés ceux dont l’énormité du profit supplante la petitesse de l’organe. Pour les autres, la censure bourgeoise est là qui veille au grain. Et, ce qui est pour les uns une gloire, devient pour les anonymes qui sont au fond du trou - dans la pleine acceptation du terme - une honte.

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C’est ainsi que la génération en pointe du luxe tapageur dilapide allègrement le bas de laine des anciennes gloires familiales, avant de se prostituer sous les clameurs de la bronca des fidèles.
On ne parle de talent qu’à hauteur des tétons et l’art de les montrer ou en fonction d’une braguette dont tout Paris, nourrit dans le sérail, en connaît les détours.
Cette passion de la coucherie publique a, d’une certaine façon, sa justification dans la fascination qu’exerce l’homme de pouvoir sur les graines de star qui peuplent les garçonnières d’Auteuil, de Passy ou du Georges V, aussi bien que du côté du Zinneke, des enculoirs de l’avenue Louise, d’Uccle ou du Zout.
Les riches natures, même à la silicone, ont toujours eu du nez dans notre société marchande, pour débusquer celui qui peut payer leurs faveurs.
Ces machines à foutre ont probablement eu des rapports oedipiens avec leurs géniteurs. De là cette propension étonnante à faire jouir les vieux et les gueules pathétiques. Oh ! pas n’importe lesquels… Il ne viendrait jamais à la pensée d’une star de ce faire enculer par un vieux pauvre.
Aux remises des Oscars, des prix d’interprétation, des César et autres Lions d’or, le marché s’établit, les offres sont faites, les enchères sont ouvertes. Les festivals de la bite cannoise nous ont toujours convaincu que la starlette préfère l’émir fortuné, le nabab des souks, généralement fort défraîchis, au garçon de plage qui, pour baiser, doit s’astreindre à des situations périlleuses où il risque sa situation, pourtant modeste.

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Les bonimenteurs, ces Pygmalion de la cage aux folles, le savent bien que toutes les vedettes qui ont réussi sont belles et qu’une tronche « qui a de la présence » et un compte en banque, ne se compare pas à celle d’un terrassier éponyme dans sa tranchée sur la Croisette.
Les hardeuses vous le diront, les gens de petites conditions sont sales. Les metteurs, producteurs et émirs sont vicieux. Ce n’est pas la même chose.
Il leur revient à ces furies intrépides, l’honneur de sucer le beau monde malgré les embarras des appareillages antifuites..
Ces gens font ce qu’ils veulent apparemment avec la bénédiction du CSA.
Personnellement je m’en fous. Ils réussissent même à foutre le bordel dans leur propre camp. Ce qui me divertit fort.
Le tableau vivant de la réussite qu’ils représentent contrevient à tout ce qu’on raconte à la ligue des familles, aux anciens combattants, dans la bible, chez les Michel (Drucker et Louis), aux bonnes mœurs et même dans les bureaux de la police spécialisée.
Ils n’ont qu’un tort : ils encombrent !
Quand comprendront-ils qu’ils ne battront jamais les Sabata Casch, les Love Amor et les Brigitte Lahaye des belles années du hard, toutes ces professionnelles au mérite, travailleuses honnêtes et qualifiées ?
De « l’homme à la pipe » vendu 100.000.000 de dollars à un mystérieux jouisseurs des profondeurs, combien, un esthète pragmatique s’en serait-il taillé à ce prix-là ?
L’artisanat se perd. On en est à la mondialisation du cul. Tous les mystères sont bradés. Les émotions sont glandulaires. La branlette du lecteur est devenue nationale.
Le goût se dissout dans la pauvreté des sentiments et l’exubérance du geste.
C’est regrettable !

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