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Dutroux et Cie : l’épilogue.


…« et Compagnie » s’en tire plutôt bien.

Michèle Martin pourra demander une remise en liberté au tiers de sa peine, c’est-à-dire dans 2 ans, vu qu’elle a fait 8 ans de préventive.
Ainsi « cette mère de 3 enfants » ne connaîtra-t-elle pas longtemps les affres d’une étroite cellule, à plaider son conseil, en oubliant qu’elle avait laissé périr deux fillettes dans une cage de 2 m² !
Vu sa souplesse d’adaptation à la pègre carolorégienne, elle n’aura pas de mal à se reconvertir dans une autre branche du vice organisé. Le proxénétisme appliqué lui étant déconseillé car touchée par la limite d’âge, il lui restera la possibilité d’une carrière de maquerelle, d’habilleuse des filles en vitrine ou mieux d’exhibitionniste dans le « Chubby old granny » très demandé en ce moment dans les caves du Charleroi by night.
Autre cas attendrissant Lelièvre !
Que voilà un garçon qu’on ne soupçonnait pas si charmant, sous ses dehors de petite frappe droguée et soumise à l’effroyable Dutroux. Grâce aux études universitaires que ce héros de la reconversion va accomplir, il quittera bientôt ce sourire niais, ce regard stupide que nous lui avons vu derrière les vitres du box des accusés, pour… qui sait ? revêtir une robe d’avocat, devenir prolixe et serviable, bref, réintégrer la société qu’il n’aurait jamais dû quitter sans sa déplorable manie des savonnettes. Peut-être même partagera-t-il, en l’occurrence, dans le vestiaire des avocats, l’armoire de Maître Van Praet ? Si telle était l’occurrence, je conseillerais à celle-ci d’éviter de tourner le dos à ce charmant confrère.
Lelièvre a réussi, entre deux enlèvements, à devenir père de famille, quelque part dans les Balkans. Son fils a besoin d’un père reconverti dans la sagesse et le bon sens. Dès que cet intellectuel en devenir aura réintégré le logis de l’espérance et tenu dans ses bras le fruit d’une « erreur » de jeunesse, tout est à craindre !
Quant au plus innocent de tous, Nihoul, il reste en liberté, malgré les quelques mois de rabiot qu’en principe il devrait faire pour achever de payer sa dette à la société. Il paraît que sa vieille compagne à la retraite depuis la fermeture de son bouiboui est sans le sou et que son gagneur ne vend plus sa camelote aux portes des discothèques.
S’il a un brin de plume, ses mémoires paraissent aller de soi. Gallimard est prévenu.

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Il a fallu huit ans pour déboucher sur ce jugement !
Huit ans de fausses vraies enquêtes, d’admirables envolées de parents indignés, d’un public dubitatif à l’encontre des autorités, d’une marche blanche, d’une Commission d’enquête du Parlement, huit ans de témoins et de faux témoins, de juge démis, d’évasion et de suspicion au plus haut de l’Etat !

Quasiment innocents en trio, reste l’olibrius suprême pour le quatuor.
Dutroux !
Et s’il était le plus innocent de tous ! Voilà une plaidoirie toute en finesse pour plus tard, en Cassation !
« Mesdames et Messieurs les jurés, mon client a agi dans un état second ! Ce n’était pas lui qui fomentait ses viols et ses crimes, mais son double !
« Vous avez devant vous un nouveau Docteur Jekill ! Le condamnerez-vous, lui qui était sous l’emprise de Mister Hyde ? »

Le Tribunal ne pouvait pas faire autrement que d’octroyer un bon d’écrou « on limits ». S’il en avait été de l’indulgence de la Justice, comme pour les trois autres, je crois que le nouveau bâtiment d’Arlon aurait été démoli, pierre par pierre, par l’opinion publique.
Mais tout n’est pas perdu pour l’ennemi public n° 1.
Il existe des remises de peine. Nous sommes en fin de règne, quand Philippe montera sur le trône, ce sera une occasion. Chaque année il y a des remises, pour cause d’événements, d’élans patriotiques divers et de la couleur du temps. Et puis, arme suprême, qui sait, un nouveau Melchior en roi Mage au ministère de la Justice est toujours possible ?

Reste que l’enquête reste à faire.
Réseau « or not » réseau ? La copie au procès bis ?
Si la Justice a mis des boules Quilès au début, c’est qu’elle craignait le pire. Et craignant le pire, elle a préféré ne pas soulever des couvercles.
Ce fut une grave erreur.
On ne cure pas bien une plaie quand on laisse se corrompre des corps étrangers dans les tissus.
Le réseau qui remonterait à Dieu le Père, personne de censé n’y a vraiment cru. Et c’est justement pour couper court aux bruits infondés que l’on aurait dû chercher quelques autres petites frappes qui – peut-être - courent toujours.
Bref, on ne saura jamais. Il aura suffi qu’un doute soit émis sur des culpabilités inouïes en haut lieu pour qu’on avance sur des œufs et finisse par des pirouettes. A croire qu’il n’y a pas que le populaire qui a des phantasmes ?
Enfin, la justice officielle triomphe, en rappelant que la vérité du droit, n’est pas la vérité tout court.
Mais la victoire est amère et le résultat dérisoire.
Bien à la dimension de la Belgique : médiocre !
Reste le cas Russo ! Ces parents malheureux ont eu la dignité de ne pas assister à cette mascarade. Que ce serait-il passé si toutes les autres victimes ou parents de victimes en avaient fait autant ? On n’ose l’imaginer.
Les Russo ne perdent rien pour attendre.
On se souvient qu’on a arrêté la plainte d’un gendarme de l’enquête à l’encontre de Madame Russo, plainte que Madame Tilly trouvait « inappropriée » au moment de son dépôt et en pleine instruction du procès du siècle. Cette affaire est toujours inscrite au greffe.
Si elle arrive au rôle, il se trouvera bien l’un ou l’autre juge pour condamner cette malheureuse femme.
Ce serait vraiment là, une ultime conclusion.
Si telle était l’occurrence, je m’engage à payer mon écot sur une liste de souscription.

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