Paradoxes de la bête de pouvoir.
La démocratie absolue est utopique. Mais, il est du devoir de chacun dy tendre, et, plus que dautres, les personnels politiques.
Certaines personnes au pouvoir y font souche et sy accrochent par tous les moyens.
Pour atteindre à plus de démocratie, il suffirait de ne renouveler quune fois un mandat non cumulable avec dautres. Ainsi ne sétabliraient plus des réseaux damitié. Les familles nauraient pas trop le temps de fonder des dynasties. Le citoyen sen trouverait mieux.
Conclusion de Paul Valéry « La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir ; elle exige par conséquent une action de contrainte ou dillusion sur les esprits… Lesprit politique finit toujours par falsifier. »
Quand on a goûté au pouvoir, on peut difficilement sen passer.
Le pouvoir est une drogue.
Entre faire et durer, tous choisissent de durer, cependant que leur mission est de faire.
Ils « font » donc prudemment, dans la perspective de durer.
Ils discourent à leur gloire, quils célèbrent mieux que tout autre.
Le CDh avait raison quand ils y étaient et tout faux, quand ils sont partis, un Fournaux et un Deprez ont dû manger leur chapeau en entrant au MR. La politique est un dur métier!
Ils parlent de tout avec la détermination de ceux qui sont certains davoir raison. Ils ricanent aux paroles de ladversaire et tentent de le déstabiliser en linterrompant.
Ils sont intransigeants. Exemple dintransigeance : « Doit-on attendre tout de lEtat ? »
Non, disent-ils en chœur. LEtat providence a perdu de son charme depuis que le PS a établi sa cantine au Centre.
Culot des personnels politiques, ils sont les seuls à bénéficier de lEtat providence.
Nont-ils pas assez crié à la modération quand Dehaene détroussait le citoyen pour coller à leuro ? … tandis quils arrondissaient leurs fins de mois par des augmentations dindemnités parlementaires !
Pourquoi le citoyen est-il eurosceptique en Belgique ?
Parce quil semble que laugmentation des personnels politiques dans un Etat où il y a trois pouvoirs est de nature à exploser les coûts de gestion de lEtat.
Sans guère de prises sur les décisions quand il y a pléthore de mandats en Belgique, que dire de lEurope, tellement éloignée du citoyen quelle devient une abstraction !
Il na pas tort.
Diminuer les dépenses de lEtat ? Tous les ministres en rêvent.
Nous, on pense à eux. On pense quils exagèrent par rapport à notre situation de pauvreté. Eux pensent à nous, aux pensions, aux indemnités de chômage et de maladie. Et en appuyant sur quelques cas de tricheries à lallocation, ils veulent nous entraîner dans leurs combines.
Et ce sont des mecs qui ne marchent pas à moins de dix mille euros par mois qui chipotent sur lindemnité minimum !
Et que font-ils ?
Rien. Ils multiplient les représentations. Ils élargissent leurs activités à leur famille. On connaît ça en Belgique. Chaque grand leader à « ses bonnes oeuvres » fils, filles, neveux, nièces et belles-sœurs ! Ce sont moins des partis que des mutuelles !
Au Parlement européen, les élus anglais et irlandais sont les champions en matière demploi de leur famille et notamment en qualité dassistants parlementaires. On dit même que les Britanniques utilisent largent des secrétaires pour augmenter leur budget domestique. On se souvient dEdith Cresson, Commissaire européen qui avait engagé son dentiste !
La délégation néerlandaise sapprêterait à interdire tout travail en famille quand on est un élu de la Nation.
A-t-on jamais soufflé mot de cela en Belgique ?
Alors ?
Le débat est ouvert.
Sous Staline, quand le grand chef ne voulait plus de vous, on y allait de son autocritique
Cette pratique était détestable, car lissue du procès était connue davance. Cétait une odieuse dictature.
Mais, sous une démocratie ?
Si tous nos César déposaient à leurs pieds la couronne de laurier dont ils se parent toute lannée, pour confesser leurs fautes et leurs errements une fois lan ?
Autrefois, les carnavals servaient de défouloir. Les gens de pouvoir acceptaient les brocards et les cris.
Aujourdhui avec la presse croupion que lon a et les lois restreignant peu à peu les libertés, on ne sait jamais si un coup de gueule ou un mot de travers ne va pas valoir une citation à comparaître ?
La dernière déconnade nest pas de nous. Les écoutes téléphoniques illégales liées au procès dArlon, cest pas du carnaval populaire.
Et que les gens de pouvoir ne sabritent plus derrière largument que la critique de leur attitude cache lantiparlementarisme des malveillants.
Ainsi, ils cesseront de prendre les autres pour des imbéciles.