Vive la gauche… nom de dieu !
Je naime pas cirer les pompes. On la deviné. Je nai pas non plus la bosse de ladmiration. Les esprits supérieurs ne sont pas nécessairement aux affaires. Je ne vais pas mextasier sur un type parce quil est un personnage en vue.
Je ne crois pas que chacun est à sa juste place et que cette place lui convienne. Au fur et à mesure quon sélève, on se persuade que la situation est de plus en plus en rapport avec ce que lon se croit de capacité.
Il existe à tous les niveaux des cons glorieux et fiers de lêtre. Vous me direz que les gobe-mouches qui tournent autour sont plus ridicules que méprisables. Cest un point de vue.
Représentant du peuple ou marchand de tapis enrichi sont à égalité de standing. Ils doivent tout aux gens « den bas » quils soient électeurs/travailleurs ou travailleurs/électeurs. Où est la différence ?
Le pouvoir se mesure avant tout dans la prise de parole que lon vous permet.
Un tel que lon nécoute pas est pourtant la sagesse même, il na quun seul défaut : il nest rien ! Tel autre a un avis sur tout. On le consulte à tort et à travers. Il dit nimporte quoi pourvu quil le dise. On lécoute. Cest un notable.
Les discours des gens de pouvoir ne mont jamais impressionné.
Dans ce pays, longtemps sans gauche, ni droite, tout le monde flirte avec tout le monde.
Maintenant que la droite (la vraie, lextrême) pointe le bout de son vilain museau, et que lautre, la molle, sapprête (dans les Flandres pour commencer) à lui dire des mots damour, voilà la gauche qui se retrouve en Wallonie. Eh bien ! cest chouette.
Longtemps, cela ne choquait guère de monde que les socialistes travaillent avec les libéraux à la « reconstruction » du pays. Cest étrange, dune législature à lautre, les gens au pouvoir ne cessent jamais de travailler à la reconstruction du pays ! Et comme ce sont les mêmes dune fois à lautre, il faut croire quils démolissent pour reconstruire ! Etrange pays !
Pour une fois, la gauche renoue avec la gauche – quoique tout cela se passe au centre. Comprenne qui veut.
Cela nest-il pas normal ?
Que la droite cherche une majorité où elle veut, cest son problème. Quil faille sans cesse quelle la trouve à gauche est sans-gêne. Et que la gauche accepte, cest se moquer des électeurs.
Que la gauche qui peut changer dalliance ne laurait pas fait aurait été le comble.
Heureusement que Di Rupo a du bon sens et change de partenaire, puisquil en a trouvé un plus approprié.
Ce sont des petits bouleversements vers un ordre plus cohérent qui rendent confiance aux citoyens vis-à-vis de ses mandataires.
Il suffisait de voir les mines dépitées de Michel et de Duquesne pour rendre de la bonne humeur aux gens den bas.
Un mirliflore qui a vraiment manqué de flair, cest le bourgmestre de Dinant, le sieur Fournaux. Dévoré dambition, ayant raté la présidence du CDh, le voilà qui rejoint Deprez au MR, alors que son ancien parti reprend vie et revient aux affaires avec Joëlle Milquet. !
Olivier Maingain qui a lié depuis longtemps le FDF au MR va se trouver dans une fâcheuse posture face aux francophones bruxellois. Ceux-ci ont tout intérêt à lheure où le communautaire revient au galop de conforter la majorité PS-CDh-Ecolo pour les futures empoignades à Bruxelles.
Ne boudons pas notre plaisir dune droite remise à sa place, visiblement inquiète de sa perte dinfluence et donc demplois à la Région et surtout à Bruxelles.
Redonnons une chance au PS de retrouver sa vocation ancienne en créditant ce parti dune nouvelle étiquette de gauche.
Méfions-nous cependant des anciens démons du parti à la rose, foi de Richard III, qui détestaient des partenaires possibles accusés du vice rédhibitoire dêtre du même bord ! Espérons que la dent de certains briscards socialistes contre Ecolo à Bruxelles ne remette le processus dexclusion en question.
Pour le reste…
Vive la gauche, nom de dieu !...