Interview du coureur belgo-alsacien Faustony Coppi-Schumacher.
- Quest-ce qui sest passé au prologue à Liège ?
- Jétais bien. Javais mangé des frites et bu de la bière à midi. Une heure avant le départ, jai fait un tour déchauffement chronométré en dessous des sept minutes.
- Vous étiez maillot jaune virtuel avant le départ ?
- Exactement.
- Après ça sest gâté ?
- Un morpion qui a mordu dans un furoncle... Tu veux que je te montre ?
- Non. Je vous crois.
- Puis, javais les jambes lourdes.
- Cest normal avec vos chaussures.
- Tas vu mes nouvelles pantoufles de sport ? Bien, trop petites !
- Pourtant, elles font du combien ?
- 52 ! Mon pied grandit toujours.
- 37 minutes 40, ce nest pas terrible pour 6 kilomètres 100 !
- Un cauchemar… Tu connais la Batte ?
- Oui.
- Je me suis trompé de parcours. Je me suis retrouvé rue du Champion…
- Vous allez vous refaire à létape Liège Charleroi.
- Sûrement. Je lai promis au sponsor. Tu connais Le Plat du Jour ?
- Quest-ce que cest ?
- Une chaîne dhôtel qui présente des menus pas chers, mais les patrons sont chiants. Leur pognon est placé dans une principauté juste en dessous de Mesreins, Fastlovikaoh. Tu vois où cest ?
- Le Plat du Jour a une tactique ?
- Oui, ne pas fumer dans les dix derniers kilomètres !
- Vous fumez dans le peloton ?
- Tout le monde fume.
- Ce nest pas interdit ?
- Penses-tu. On travaille en plein air…
- Et lexemple pour la jeunesse ?
- Que veux-tu quon fasse en attendant larrivée ?
- Quel est votre objectif ?
- Ce soir à Charleroi, nous allons danser avec léquipe Le Plat du jour chez la grosse Troud. Cest une quon a connue rue du Pot dOr, puis qua déménagé.
- Ce nest pas bon pour le vélo.
- Les vélos, cest Faustrol, directeur sportif, qui sen occupe. Pendant la course, on emballe des charmantes qui nous arrêtent pour signer des autographes. A létape, on conclut !
- Cest votre premier Tour ?
- Je ne sais pas. Avec la drogue, on perd la mémoire. Je te donne un scoop : on ne fait pas toutes les étapes !
- Comment cela ?
- On se relaye. On se passe les dossards quand on a pris trop dEPO. Cest msieu Faustrol qui établit les doses et les roulements de repos.
- Mais, cest interdit.
- Non. On change quand la route passe dans un bois et que lhélicoptère nous perd de vue.
- Le public ne voit rien ?
- Si, tout le monde le sait, sauf les journalistes comme dhabitude. Mais nos supporters ne disent rien. Ils comprennent nos souffrances. Si on se dopait pas, y aurait personne à larrivée.
- Vous vous dopez aussi ?
- Comment veux-tu avoir une vie de famille et faire un Tour de France sans du remontant ?
- Une vie de famille ?
- A létape, nous nous endormons rarement sans un petit câlin dune admiratrice.

- Tous les soirs ?
- Parfois on préfère sortir en boîte et boire un verre. !
- Et le lendemain, vous tenez le coup ?
- Sauf une fois, une charmante mavait fait lever trop tard. Le peloton était parti dune heure.
- Vous avez recollé ?
- Oui. Faustrol ma pris sur sa moto. Nous avons rejoint rapidement. Jai fait deuxième.
- Comment ?
- Faustrol mavait déposé devant le peloton. Javais un quart dheure davance sur Armstrong à 2 kilomètres de larrivée. Il ma battu sur la ligne….