Une soirée bien tranquille
- Chéri, tu mas pardonnée ?…
- Pour lequel ?
- Comment ça, lequel ?
- Celui de la communion de la petite ? Le garçon du bar de nos vacances à Rivière ou bien Noix de Coco, pensionnaire à Andrimont depuis ?
- Non. Le transsexuel italien qui est devenue un homme alors quelle était une femme.
- Hon ! celle-là compte pour du beurre.
- Cest quoi compter pour du beurre ?
- Ça veut dire quon ne remarque pas quelle est de la confrérie des pisse-debout…
- Eh bien ! nous nous aimons…
- Non !...
- Si... Je te dis tout de suite quil va venir me chercher. Nous allons vivre ensemble !
- Pour aller où et faire quoi ?
- Dabord, il nest plus garçon coiffeur.
- Elle fait plus coiffeuse ?
- Il est sur la mutuelle. Et il coupe chez lui. Moi, je minscris lundi au FOREM et mardi jai un emploi.
- Malheureuse, à part le trottoir, tu ne sais rien faire !
- Jattendais autre chose de toi. Tu ten fous que je parte, dis-le ?
- Tu me prends de court…
- Quand je pense à tes mots damour… les lettres que tu mas envoyées… les petits cœurs que tu dessinais sur le morceau de la feuille qui restait après ta signature…
- Faut dire, Cricri, que ça fait au moins dix ans que je ne tai plus rien envoyé…
- Oui, mais cétait resté dans ma tête. Tout était faux !… les « toujours », cétait du pipo !...
- Cétait toi la spécialiste des toujours… sur le temps que tu tenvoyais Noix de Coco !
- Dire que jai quitté mon premier mari pour toi, un homme si gentil, si doux, si bon…
- Je ne tavais rien demandé…
- Tu es venu me chercher que je sanglotais sur mon lit de jeune fille, même que ma mère aurait couru chez le médecin, si tu nétais pas venu !
- Ce jour-là, javais bu…
- Je suis déçue ma couille…
- Merde, ne mappelle plus, ma couille…
.- Tu ne mas jamais aimée ! Ton amour, cétait du vent. Juste des mots…
- Toujours des mots. Tu te prends pour Dalida ?
- Alexandre, si tu restes de marbre quand je partirai avec Mario, cest que tu as quelquun !
- Tu pars avec Maria et cest moi qui ai quelquun !
- Fais la bête, comme si je navais pas vu ton petit genre…
- Mon petit genre ?
- Oui, ton petit genre avec Georgette. Tu es soulagé de me voir partir. Moi qui ai tant fait pour toi !... Ah ! je suis mal récompensée.
- Tu ten vas, alors que pas plus tard quhier au lit tu mouillais comme le fer à vapeur !… Et cest moi qui ai quelquun… et Georgette en plus !
- Hier au soir, je nétais pas au courant, comme je le suis en te voyant lamentable et menteur.
- Oui, mais, tu avais déjà combiné que tu te ferais la malle avec Maria.
- Mario, je te dis ! Ça sest fait si vite…
- … et tu as le culot de me dire que je te trompe !
- Oui parfaitement, avec Georgette, ma meilleure amie.
- Ton fameux instinct, sans doute, qui te dit ça ?
- Et alors ? Est-ce que ça compte lamitié dans ces affaires-là ?
- Belle mentalité !
- Tu oses me dire ça ? Après avoir trompé mon pauvre mari, ton ami, et ce que tu me fais avec cette pouffiasse ?
- Une pouffiasse à présent ! Alors quelle recevait les lettres de Noix de Coco et quelle expédiait les tiennes… On sonne en bas. Cest Maria.
- Mario.
- Eh bien, fous le camp. Je descends tes valises. Je ne veux plus te voir.
- Ah ! Tu ne veux plus me voir… Dès que jaurai le dos tourné, tu téléphoneras à Georgette et vous baiserez comme des bêtes dans le lit conjugal. Mon lit ! Tu me prends pour une conne ?
- Maria sonne une deuxième fois… faudrait descendre…
- Je ne descendrai pas !
- Elle insiste !
- Quelle aille se faire mettre dans les bois de Seraing. Je ne pars plus…
- Comment, tu ne pars plus !
- Vas-y casser la gueule à ce sale fion. Défends ta femme, Alex, nom de dieu…
- Ah ! ça… jamais Alexandre na frappé une femme, même une qui sest fait arranger des choses de la vie en plastique…
Commentaires
moche trés moche la meuf
Postée le: kelkin | juin 13, 2007 03:18 PM