« La Convention républicaine à New York. | Accueil | En avoir ou pas ? »

Crac boum ! C’est la rentrée…

En plus des niaiseries débitées chaque année à la rentrée des classes : les cartables, les marques, les crayons de couleur dangereux, etc… nos amis français ont encore à se dépêtrer des pattes des voyous en Irak qui ont capturé leurs deux journalistes à propos du voile islamique.
Si c’est moins stressant en Belgique, les commentaires y sont toujours aussi cons, Marie Arena en tête de colonne ; car si l’école des caïds était une mauvaise idée, n’en pas avoir du tout sur la question est pire.
L’augmentation du salaire des profs d’une broutille étalée jusqu’en 2010, c’est se moquer du monde. Les syndicats n’ont pas de quoi se vanter. Les pauvres ne rattraperont même pas l’écart entre la réalité des prix et l’index, d’ici là !
Bien entendu, la presse est unanime à faire soi-disant son travail qui consiste à répercuter la propagande des milieux établis et donc à conforter le système. A cause d’elle, il y a comme un malaise qui n’est plus perceptible dans la population. Et cela ose s’appeler de l’information objective !
Le corps professoral accuse son vieillissement en Belgique. Il n’y a que les élèves qui restent éternellement jeunes. L’allongement des carrières à l’Etat, selon la nouvelle tendance des patrons du privé, pend sous le nez des enseignants. Les chinoiseries qui retardent ou même qui rendent impossibles les nominations poursuivent leur travail de découragement moral. Si c’est ça la méthode Arena pour une nouvelle et fructueuse collaboration, la dame aurait très bien pu rester dans la haute Administration où ses solides amitiés dans le parti l’avaient déjà propulsée à la meilleure place. Hélas ! quand on a de l’ambition, on finit toujours par atteindre son niveau d’incompétence. Il est vrai qu’elle n’est pas la seule dans le circuit à jouer les divas avec une extinction de voix

chut1.jpg

Les écoles resteront donc cette année le plus grand parking de chômeurs de l’Etat. Elles partageaient jadis la première place avec l’Armée, mais depuis qu’il n’y a plus de conscrits, elles ont repris le pompon…
On n’a toujours pas coupé le cou à la traditionnelle position droitière, largement reprise par la gauche, selon laquelle l’instruction revenant aux enseignants, les parents doivent pourvoir à l’éducation de leurs mouflets. Et d’aligner les chiffres des échecs scolaires bien plus nombreux chez les émigrés et les classes sociales défavorisées. Le premier devoir de l’Etat n’est-il pas de donner les moyens d’une égalité réelle des chances à chaque famille ?
Or, s’il y a bien un domaine où cette égalité des chances est une vaste fumisterie, c’est bien dans celui de l’éducation.
Dès lors que des parents illettrés, sans travail et sans argent subsistent en masse dans notre pays, qu’on ne vienne pas nous bassiner avec ces idées droitières dont aucune ne résiste à l’examen.

dormeur.JPG

L’égalité des chances n’existent pas, donc les scolarités difficiles, les redoublements, le mal être qui en résulte avec le toboggan vers les petites délinquances, puis les grandes, est avant tout la faute de l’Etat, mauvais gestionnaire, mauvais exemple s’il en est, avant d’être celle des mauvais parents, sans pour autant prétendre qu’il n’y en ait pas.
Il en est ainsi depuis que l’Etat existe. Cependant, à partir du moment où le législateur, c’est-à-dire l’Etat, fourre son nez partout et bâtit une société de plus en plus corsetée et dirigée, sa responsabilité est évidemment de plus en plus grande du fiasco général.
On peut affirmer qu’à la rentrée de 2004, tout en étant de plus en plus présent dans la vie des parents et des élèves, notre Etat « moderne » est peut-être celui dont la démission n’aura jamais été aussi grande, par rapport à ses prédécesseurs.
Ah ! les médias vont avoir bien du boulot pour faire croire le contraire aux gens.
Je leur souhaite bien du plaisir !

Poster un commentaire