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Ducarme, le retour !

Nous avons le plaisir de vous annoncer pour l’ouverture de la saison Opérette au Théâtre royal de Liège, la nouvelle œuvre de Jacques Kom-Bach :

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Avec le retour, tant attendu de ses admiratrices, du ténor Daniel Ducarme dans le rôle du tzigane abusé et de la diva Nathalie Callas-Gilson dans celui d’une patriote émue.
Les magnifiques décors d’Olivier de Clippele représentent le perron d’un château situé dans une commune imaginaire que Jacques Kom-Bach appelle Ixelles, mais qui pourrait tout aussi bien être Argenteau.
L’argument très humain est assez simple. Il traite des personnes déplacées que l’on ne veut nulle part et qui risquent de finir dans la zone neutre de Zaventem.
Mais comme c’est une opérette, l’auteur n’est pas allé jusqu’à faire mourir le chanteur, étouffé par un coussin de la gendarmerie qui traînait sur une banquette. Le prince de Jodoigne, interprété par le baryton Charles l’Equitable du Théâtre de la Monnaie, lui pardonne lors de la grande scène de ballet au dernier acte dans laquelle Daniel Ducarme danse une chaconne avec Nathalie Callas-Gilson avant d’entamer l’air des amours renaissants.
Que les admiratrices du beau Daniel se rassurent.
Tout finit par des chansons.

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Au deuxième acte, les chœurs du théâtre Royal interprètent « Avec les Bleus, tout ira mieux », air repris de l’ouverture. La salle debout applaudit à tout rompre. Il faut dire que toutes les places avaient été distribuées gratuitement chez les petits commerçants liégeois, victimes des Galeries Saint-Lambert et qui ont des difficultés à remplir leurs feuilles d’impôt.
Daniel Ducarme s’est montré sous son meilleur jour, volontiers souriant et plein d’un allant que nous ne retrouvons pas chez son remplaçant, Antoine Duquesne, dont on pense que le contrat ne sera pas renouvelé la saison prochaine.
Nous avons regretté l’absence de la basse noble Louis Michel qui est engagé au Théâtre du Rond-Point et qui semble parti pour une brillante carrière internationale. Ce que nous lui souhaitons. A sa place, nous avons entendu Hermann De Croo, excellent dans des cantates et des musiques de chambre, mais mal à l’aise dans un registre plus sautillant.
La baguette était tenue par le chef Michel Forêt dont on sait la maestria dans des œuvres de Jacques Kom-Bach, notamment dans la Perichole où le rôle de la fille du Gouverneur était tenu par la délicieuse Ries, très en voix dans des seconds rôles. Quand lui donnera-t-on la chance d’interpréter Carmen, dont rêve cette charmante diva, depuis qu’elle a vu au Metropolitan, Monica Lewinski en cigarière ?
Qui tiendrait alors le rôle de don José ? Le ténor léger Reynders, de la troupe depuis dix ans, aura-t-il le coffre ? Saura-t-il décoller des seconds rôles où il se confine ? Personne n’a encore vu son organe poussé à son maximum.

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Très belle rentrée, donc. On attend Daniel Ducarme pour la suite de la saison et notamment dans le tant attendu Richard III de Johann Strauss.

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