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Le premier qui rira, aura une tapette.


On ne se connaît pas trop au Parlement européen, mais pour ce qui est d’enrichir les Institutions de l’expérience des membres rapportée des pays d’origine, pardon ! tous des chefs.
C’est Rocco et ses frères qui ont réveillé les instincts.
Rocco, c’est Rocco Buttiglione, le très grand ami du pape, futur Commissaire de la justice, de la liberté et de la sécurité.
Recalé à l’oral, Rocco est contre l’avortement et l’homosexualité… un homme de droite comme le Saint Père les aime.
Les frères et sœurs de Rocco viennent ensuite. Une tête dans la sciure, ce n’était pas assez. Un conservateur anglais présidant la commission de l’industrie a recalé un candidat commissaire socialiste hongrois, le sieur Lazlo Kovacs, tandis que les commissions ont émis des réserves à propos de la richissime hollandaise Neele Kroes à la concurrence, Mariam Fischer-Boel à l’agriculture et Ingrida Udre à la fiscalité.
On pourrait croire que le Portugais Barroso chef du pot-bouille allait être à la peine pour trouver mieux à proposer, pas du tout.

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Les grands groupes se sont mis d’accord pour effacer le travail des commissions, puisque aussi bien, aucun d’eux ne sortait indemne des grands oraux.
Les Verts et les Communistes qui n’ont pas de leurs stars au hit parade se sont récriés. Peine perdue, le PPE, les Libéraux et le PSE (parti socialiste européen) ont dit à Barroso qu’il pouvait y aller, qu’il n’y aurait pas de lézard.
Tout n’est pas pourri au Royaume du Père Ubu. Certains parlementaires des groupes maffieux se sont désolidarisés de la combine de ce pacte de non-agression. Mais quand même, on se demande à quoi cela a pu servir ces commissions chargées de vérifier les compétences, mais aussi les convictions des membres du collège ? Onze journées de fichues, au cours desquelles les candidats mis sur la sellette auraient pu raconter n’importe quoi, que cela revenait au même. Et dire que notre Louis Michel national redoutait l’examen ! En foi de quoi, les journaux auront remué la laitue pour rien.

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Déjà que Barroso, le Portugais hors-concours, plus à droite que lui tu meurs, aurait bien été en peine de satisfaire à un oral, enfin, devant ceux qui se disent encore à gauche. On est loin d’une commission présidée par un Jacques Delors.
Tant qu’on est là-dessus et puisque l’opinion, comme des examens, tout le monde s’en fout à l’Europe, Barroso devrait faire un tour de chauffe dans les pays membres, histoire de rappeler que la droite compte sur la gauche pour ratifier le projet de Constitution Giscard-Dehaene.
En Belgique, les socialistes sont prêts, en France, il y a un cactus (Fabius), ailleurs, ça gaze.
Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ?

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