Bureau.
- Bonjour, toi. Tu sais pourquoi on est là ?
- Salut, fils. Dhabitude, cest Fabrizio qui convoque.
-Cette fois-ci, cest André.
-Voilà Anne-Marie.
-Ne lui pose pas la question. Elle ne sait rien.
-Cest drôle un mardi. Bonjour, citoyens Jean-Pol et Paul.
– Citoyenne Anne-Marie.
– Cest le jour du golf avec Guy, le mardi…
– Il paraît quon va parler de la rénovatite aigüe de Marie.
– Tu étais là, Josée ! Je ne tai pas entendue venir…
– Naturel. Tu as vu ses mocassins ?
– Des Marlboro, mon cher, pur Texans !...
– Voilà Kim. On va pouvoir commencer.
– Tu sais bien que cest Didier qui prend les présences.
– Il dit cela parce que quand on voit Kim, on voit Didier.
– On dit que se sont les femmes qui ont de méchantes langues !
– Le défilé dhier soir était superbe.
– Oui, jai acheté un ensemble beige, avec un chemisier saumon, ce sera parfait.
– Tu vas à Namur ?
– Jai une tribune pour lavenir des femmes dans le monde.
– Je nai jamais compris pourquoi Laurette navait quune voix consultative ?
– Bonjour tout le monde.
– Salut Robespierre…
– Appelle-moi Rudy. Si tu veux bien.
– Tu tombes bien. Jai ma Breitling qui retarde.
– Je fais Robespierre ou Beaumarchais ?
– Tu avais la même, si je ne me trompe ?
– Non. Tu confonds avec Kar-Heinz. La mienne, cest une Rolex.
– Belle pièce.
- Je te laisse. Je dois voir Josée. Je la vois qui parle avec Philippe. Josée !...
– Oui, Jean-Pol.
- Tu as toujours ton mas près de Ramatuelle ?
– Oui, Jean-pol.
– Tu connais le père André ?
– Le spécialiste des lauzes ? Oui, la semaine dernière, il travaillait sur mon toit.
– Juste pour avoir son numéro de téléphone. Jai une fuite dans ma grange.
– Tu as gardé la villa finalement ?
– Oui. Ma femme aime cet endroit.
- Je sais. Cest beau par là.
– Que de maux nous promet cette triste journée !
Jy dois voir ou ma fille ou mon fils simmoler !
– Je te lai dit cent fois, Louis nest que consultant, mais il a le bras long !
-Que nai-je bien la moitié de ses mandats.
- Réciter du Corneille à dix heures du matin !
- Tu sais la dernière ?
- Non.
-Moi non plus.
– Mes chers amis, un peu de silence. Sandrine, ferme la porte, sil-te-plaît. Marie, sois gentille passe-moi le thermos. Je sais, le bureau a été avancé de deux jours. Je devais faire un parcours avec Guy, mais le terrain a été endommagé par les fortes pluies. Jen ai profité pour finir lordre du jour de la semaine dernière et surtout pour demander votre avis sur des faits importants. Je passe les points 3 et 4 concernant lavancée du chômage, le point 5, létat de pauvreté et des statistiques alarmantes, et enfin le point 6 sur les statistiques catastrophiques de lenseignement en Wallonie, pour en arriver au point 7, le sondage de François Hollande, chez nos amis français avec le succès du oui et le dilemme qui nous préoccupe. Faut-il oui, ou non, procéder au même sondage dans le parti ? Moi, je suis contre. Et enfin le point 8, la fin du Blok et les débuts du Belang sur lopinion flamande. Mais tout de suite le point 7. Y a-t-il des avis contraires au mien ? Personne, alors adopté. Nous passons au point 8 qui sera, je le crains, fort long. Sil nous reste un quart dheure, nous en finirons avec les points 3, 4 ,5 et 6.
Quelquun veut prendre la parole sur le point 8 ?