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Bush, el conducator du genre humain !

Bush ne fume pas le cigare et Condoleezza n’est pas Monika.
Ça rigole de moins en moins à la Maison Blanche.
L’Amérique donnait des Oscars aux vedettes de Hollywood. Le Président distribue des Statues de la Liberté aux Etats démocratiques. Viktor Louchtenko a été nominé.
La deuxième Administration Bush entonnera l’hymne américain, la main sur le cœur, d’ici la fin du mois, pour un nouveau "Vendée Globe" qui durera 4 ans !
Le Président a été réélu en défendant le même principe que n’importe quel politicien de la vieille Europe : celui de ne jamais reconnaître ses erreurs.
Exemple : le Vietnam, 1964-1973. Kennedy débute le conflit, Johnson le durcit et enfin, Nixon le termine devant l’hostilité de l’opinion et la défaite sur le terrain, sans qu’aucun des trois n’ait reconnu la moindre faute.
Dans le cas de l’Irak, on touche à l’effronterie, c’est gravissime. Car ici le prétexte de la guerre était bel et bien la détention d’armes chimiques et bactériologiques pouvant occasionner des pertes énormes en vies humaines. Devant l’absence de ces éléments, pourtant orchestrés par Colin Powell aux Nations Unies avec ce petit tube de verre agité devant les caméras pouvant détruite la vie d’un continent entier, on avait le scénario idéal !
Donc pas d’arme chimique et que fait-on ? On introduit une nouvelle notion de casus belli.
Oubliées les armes spéciales, on lance l’électeur américain sur une autre piste : dorénavant Bush et le nouveau chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice, abandonnent les anciens griefs. En 2002 nous avions l’axe du mal, dont Colin Powell avait de la peine à expliquer ce que l’Amérique entendait par là, aujourd’hui il s’agit de désigner les six postes avancés de la tyrannie : Birmanie, Corée du Nord, Iran, Biélorussie, Zimbabwe, sans oublier le plus ancien tyran encore en exercice : Fidel Castro, le Cubain, qui a commencé sa carrière en faisant la nique à Kennedy.
L’arbitraire de cette liste saute aux yeux. Il y manque au moins deux Etats : l’Arabie Saoudite, banquière du terrorisme mondial et la Chine populaire, un parti unique, élection bidon, sans oublier l’annexion du Tibet, la place Tien An Men et les milliers de prisonniers politiques.
Qui va décerner les brevets de bon démocrate ? En quoi Achar El Assad président dictateur syrien, est-il moins démocrate que le Tunisien ben Ali, président à vie ou que le monarque absolu du Maroc ? Quant aux républiques d’Amérique du Sud, on sait leurs démêlés avec le FBI et la bureau des narcotiques.
Et c’est Bush qui va parer au plus pressé, démêler dans ce sac d’embrouilles, quel est celui qui recevra des dollars pour perfectionner sa démocratie ou des coups de canons parce qu’inamendable ?

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On voit les choix géopolitiques de cette liste, le parti pris des Etats-Unis et le danger de laisser cette Administration américaine sous la coupe des Evangélistes, qui dans la foulée, vont exiger de Bush la récompense à leur soutien lors de sa réélection, en le sommant de réactualiser une vieille loi contre l’avortement.
Voilà les USA engagé dans un porte à porte pour vendre la démocratie. Drôle de missionnaires, lorsqu’ils ne parviendront pas à convaincre, ils tomberont à bras raccourcis sur les récalcitrants !
Car la diplomatie transformationnelle que promet Condoleezza Rice aura des limites fixées par le Président qui pourra, à tout moment, combattre « la terreur ».
Vaste programme venu d’un pays dont on n’est pas sûr qu’il puisse être un bon exemple. Car, qui, plus que ce pays, a des espions partout dans le monde, noyaute les gouvernements, truande les marchés, s’immisce dans des entreprises, acquiert des zones d’influence au détriment des pays pauvres, poursuit une politique belliciste en refusant d’arrêter la production des mines antipersonnel, pollue la moitié de la planète, expérimente des gaz rares, manipule des toxines, etc. ?
C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que l’on voit un Etat exiger des autres que l’on copie son système ! Ni les Grecs, ni les Romains qui se croyaient les maîtres du monde, alors qu’ils n’étaient que ceux du pourtour méditerranéen, ne sont jamais allés si loin dans la démesure. Ils se contentaient de « taxer » les vaincus. Ce que les Américains pratiquent depuis longtemps, par une exploitation systématique des ressources des pays du Sud.
La gesticulation actuelle ne servirait peut-être qu’à masquer l’échec irakien.
Aussi fortiches soient-ils, les USA n’ont pas les moyens de faire une guerre à l’Iran. Tout au plus ont-ils la capacité de procéder à des frappes ciblées. Quant à l’occupation des sols… Il ne faut pas rêver, sauf si l’Europe emboîtait le pas.
Reste que l’électorat américain est le plus balourd qui soit, d’avoir réélu quelqu’un capable de mettre le monde à feu et à sang !

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