En discothèque rurale.
- Tu lui demandes si elle danse. Elle accepte. Tu lenlaces. Quest-ce que tu fous ?
- Je lui dis quelle est la plus jolie…
-Bon.
- Que les pots de fleur ne sentent pas si bon.
-Ensuite ?
- Attends, oui… que leau de la fontaine nest pas si fraîche…
-Cest tout ?
- Merde !... oui, je lui récite le Corbeau et le Renard.
-Quoi ?
-Bin, cest la seule poésie que jaie retenue de lécole…
-Non, mais, je rêve ! Tu jases… tu jases… et tu bistourises pas !...
- Si attends. Jlui dis quelle a de beaux yeux et puis, jessaie de lembrasser.
-Jte signale quavec ta fleur en pot, voilà trois quarts dheure que la minuterie a sonné. Tas flambé le gigot… Elle retourne chez môman. Quest-ce que tu dois lui demander au moment quelle éteint le déconophone ?
- Si je peux la revoir ?
-Ouais. Au moins tu fais dans lutile. Et quand tu la revois ?
-Je fais pareil. Je la travaille au sentiment.
- Ce qui fait que tes encore nulle part.
-Oh ! mais tu memmerdes. Cest quoi que tu ferais ?
-Occulte. On est pleine stratégie facile dans ce bled. Tas les vieillasses de cinquante piges qui te tiraverais avant que taies pu descendre le futal. On vaut mieux que ça, pèpère. Tu fais dans les combien, toi, depuis 2005 ?
- Quarante-trois !
- Heureusement que tu les fais pas. Moi, comme tu vois, jen suis à 28.
-Menteur !
-Exact. Mais, on nest pas là pour se faire du mal.
-Allais, on reprend.
-Cest pas de la noix à gauler facile quon veut des bouseux, nous les gars de la grande ville. Tiens au hasard, au bord de la piste, tu me colimates la moins moche et je te la plombe sec dans le quart dheure.
-Tiens, celle-là, la rougeaude qui saute à lélastique avec le petit betteravier à droite.
-Quoi, le pot de moutarde qua une fleur en plastique dans la perruque et un tee-shirt des pignoufs du foot local ?
-Pourquoi pas.
-Si tu veux. Jaurais mieux aimé la petite brune qua un aigle tatoué sur le nombril quon voit quand elle lève les bras et que son sous-tif laisse passer les deux doches.
-Facile. Tas tortillé du four à pain et elle était vendeuse. Vous quittiez plus le comptoir
- Je dis pas non. Mais tavais pu voir le chef bosser. Une de plus à suer et elle entrait dans ma collection. Et zou une baguette pour Arthur !
-Ten as épinglé combien dimpatientes ?
-Huit !
- Mais, cest misérable !
-Rien quen 2005 Ducon !
-Alors ty vas ou merde ?
-Cest parti. Vous jerkez, jeune fille.
-Non.
-Comment non, vous pouvez pas. Je vous ai vue, il y a pas 5 minutes avec le vacher quest parti se la secouer dans la prairie.
-Et alors ? on danse avec qui on veut, hein !
- Cest la première soirée après le premier de lan. Même les vieilles vont peler lharicot. La fluette, là derrière, on dirait que son macaque va linfiltrer par-dessous son treillis.
- Celle-là, cest ma mère !
-Non ?
-Si !
-Alors, tu viens zouker, oui ou cest merde ?
-Cest merde !
- Ça va pas se passer dans la joie, ta fin de soirée, si tobéis pas à Charlie.
-Vous allez me foutre la paix ? Puis revoilà Victor, mon fiancé. Il va vous casser la gueule.
- Hé pétasse… Tu me craches dessus, parole !... Surveille ton abcès… Tas le pot déchappement au milieu de ta tronche. Tas de la chance que je veux pas faire desclandre.
-Alors, pourquoi tu reviens ? Tas pas conclu ?
- Te retourne pas, On sort. Que jtexplique à 10 mètres dans le labour. Elle ma désigné à la vindicte du club de karaté…
-Cest dégueu… la bouse sur les bas de pantalon…
- Tas encore des patt déph ! Tes rétro, toi.
-Et pourquoi elle peut pas artiller ton gustave?
-Tas vu son frère le musulman en sabot ?
- Le rougeaud qui bave sur sa cravate ?
-Je men serais bien occupé, tu penses, son frère… mais tout le judo….
-Et pourquoi tu lui as pas fendu la gueule ? Tes ceinture marron, non ?
-Faut pas verser le sang pour rien, fils. Si jy ai pas labouré le fion, cest quun samouraï peut pas because que sa frangine à ses brouilleries.
- Ses quoi ?
- Ses affaires quoi…
-Son drôlement en avance, les péquenauds. Faut voir depuis que tas battu en retraite, comme son frère lui lèche le groin !