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Sur la galère du Grand Turc !

- T’es pour l’entrée de la Turquie à l’Europe ?
- Ouais ! t’as besoin d’un paquet de clopes, des chips, tout quoi, coca, coca life…
-Tu vas pas sortir ta liste des commissions, dis ? Je te demande si t’es pour…
-Ouais ! J’ai bien compris, t’sé. J’te réponds, je suis pour. T’as Kemal qu’est toujours ouvert oů tu peux acheter tout, quoi…
- C’est rien que pour ça ?
- Non. T’as le Pakistanais qu’est pas loin non plus. Mais c’est Kemal qu’est le plus prêt.
- Bon. On a compris. Et toi, Wilfried, t’es pour ?
- Et comment. L’Anatolie, c’était à nous. Pardon, jusqu’en 1553. Alors, on reprend Sainte-Sophie et on appelle la Région Constantinople ou Byzance, je m’en fous, mais surtout pas Istanbul !
-C’est pas ça qu’i’ veulent, les Turcs. Ils veulent adhérer à l’Europe…
-Faut savoir, quand on aura remis de l’ordre dans ce foutoir d’Asie mineure, si les Turcs se bousculeront encore au portillon.
- Je ne pense pas, non.
-Alors le problème est réglé.
- Et toi Isham, t’es pour ?
- Et comment !... Enfin, nos frères de l’Islam vont se faire respecter. On leur marchait dessus, on va voir quand on sera 80 millions. C’est pas les moucherons de la Belgique qui auront la pointure pour rouspéter, non ?
- Monsieur Elio, vous êtes pour l’adhésion, je suppose ?
- Une majorité s’est dégagée parmi nous pour accueillir nos frères turcs dans la Communauté…
- Vous avez procédé à un référendum interne au parti ?
-Pas le moins du monde. Nous autres socialistes nous marchons la main dans la main. Nous n’avons pas besoin de procéder à des référendums pour savoir qu’il y a unanimité pour accueillir nos frères turcs.
-Pourquoi en êtes-vous si sûr ?
-Le panel de notre bureau est la garantie de la pluralité de notre engagement diversifié et néanmoins unanime.
-C’est quoi, ce que vous venez de dire ? Je comprends rien. Allais… en clair ?
- En clair, je vous dirai que c’est comme ça et pas autrement. Nous aimons les Turcs, les Turcs nous aiment. On m’appelle au Bureau le mamamouchi montois.
- Voulez vous compléter votre pensée, en clair ;
- En clair ?
- Vraiment en clair.
- Les pourparlers dureront bien une bonne quinzaine d’années. J’ai 54 ans. Faites le compte. Si je suis encore là, je m’arrangerai pour retarder jusqu’à ce que je prenne ma retraite. Puis, je laisserai des consignes à mon successeur pour qu’il dise « NON » aux Turcs. Tout ça, en clair, bien entendu, et entre nous.

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- Hé, fi !... Arrête un peu ta camionnette. Qu’est-ce que tu livres ?
- Zé viens dé Malines. Tu kijk moi ? Zé livre dé café turc aux cafés turcs en dé café grec aux cafés grecs.
-Mais, c’est les mêmes boîtes !
-Oui, maar, zé colle dé zétiquettes au laatse moment.
-Uw voor ingang van Turc in Europa ?
-Toi pas bien parler flamand, comme moi bien parler fransquillon.
-Oui. Bon ! T’es pour ou t’es contre ?
-Mon patron Golam is een Vlaams-turc et sa vrouw Zanapoulos is een Luikje-grecque.
-Alors ?
- ils disputer altijd…
- Tout le temps ?
-Ja.
-Alors, t’es pour ou t’es contre ?
-Zeg… ik moet commerce, moi… handelaar...
-Comme je vois, tu t’en fous ?
-Madame, vous êtes pour les Turcs à l’Europe ?
-Tais-toi, tu ne sais pas ce que tu dis. Je lui avais dit à ma fille de ne pas prendre un Turc. Je cours chez le pharmacien pour de l’arnica. Si tu voyais comment il l’a arrangée, parce qu’elle voulait mettre les voiles !
- Il aurait dû être content ?
- Un voile, oui, mais elle a mis les voiles… Tu ne comprends pas vite, toi !
- Mais que diable allait-elle faire en cette galère ?
-Je ne te le fais pas dire, Gamin !...

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