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Le 175me anniversaire de la RTBf

Le 175me anniversaire de la RTBf coïncide avec celui de la Belgique !
En effet, c’est Armand d’Étrange Lucarne, grand patriote, qui tint la RTBf sur les fonts baptismaux de Notre Dame de l’Amplitude le 21 juillet 1830.
Avec du vieux, on fait du vieux à la RTBf . M. Philippot (PS) qui allait « révolutionner » la chose et faire du neuf, s’est mis à faire du vieux comme ses glorieux prédécesseurs. D’abord sans le savoir, puis, imprégné de l’ambiance maison, le mauvais œil kafkaïen du boulevard Reyers, il vient de ressortir un discours de Wangermée des années 70, dorénavant « il associerait les gens de télévision au processus de conception des programmes ».
Les « prolétaires » du lieu ayant eu la réponse qu’ils souhaitaient, tout est rentré dans le désordre habituel.
1. Il n’y aura pas de concertation ;
2. Trois préavis de grève sont maintenus, dont 1 pour le 28 février, jour de la nouvelle grille des programmes.
La raison de l’attente jusqu’au 28 ? C’est le temps nécessaire à l’information « pour remonter la pyramide de la hiérarchie».
Reste que la RTBf est la seule télévision au monde qui réalise le tour de force de concevoir des programmes de télévision comme si la télévision n’existait pas encore. On en serait à découvrir les mérites de la galène des ondes radios, en vue d’une radio-télévision expérimentale qui espère bien ne plus faire des pertes.
En attendant, RTL, avec des programmes d’un plus bas niveau encore, rafle la grosse part de la publicité et rameute la population attirée par le scintillement des images de l’entreprise commerciale. C’est aussi médiocre, mais RTL a la réputation de faire du neuf. C’est comme ça. On n’y peut rien.
Idem en radio, où la RTBf découvre Edison, tandis que RTL s’envole dans les sondages avec Philippe Bouvard, un contemporain du télégraphe. Que voulez-vous quand le destin est contraire !
Stratégiquement Armand d’Étrange Lucarne, pardon Philippot, n’a pas tort. Il a voulu donner un coup de pied dans la termitière, mais mollement, à l’ancienne, si bien que les termites remontent par les jambes de son pantalon et il ne sait plus sur quel pied danser ?
Les 125 millions d’euros pour remplacer les sémaphores usagers ne serviront qu’à établir les licenciés dans leur droit et faire taire les mécontents d’un nouveau règlement qui sabre dans les heures supplémentaires et les notes de frais. Si bien que les vieux sémaphores ne seront remplacés qu’à demi. Ainsi, les vieilles images ne pourront que mieux se débobiner dans les appareils de projection anciens, qu’on aurait tort de liquider à présent. Les Frères Lumière les ont peut-être manipulés lors de l’Exposition Universelle de 1905.

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Il paraît que la Grande vadrouille et les Gendarmes s’enclenchent tout seuls dans les appareils.
On excipe des termes du passé pour signifier que l’avenir sera grandiose. L’Administrateur a appelé son plan Magellan (1480-1521). Preuve que l’initiative fait défaut, personne ne lui a suggéré Marco Polo (1254-1324), antérieur de deux siècles !... C’est dire que même en plongeant dans le passé, on loupe quand même des choses.
Les Horaces vont-ils virer les Curiaces ? Ce serait drôle, si ce n’était pathétique.
La machinerie était entrée en service avec Janine Lambotte. Bientôt, il n’y aura plus personne pour tourner les manivelles aux nombres de tours réglementaires. C’est la consternation !
Le Parlement de la Communauté française a entendu la ministre de l’Audiovisuel, Fadila Laanan (PS). Très vite, elle est tombée dans des généralités.
Quand on a un cursus d’animal politique, c’est comme ça. La généralité, c’est un lit honteux. On y fait tout ce que l’on veut. Rien n’a d’importance, puisqu’on y est invisible.
Les interpellateurs en ont été pour leurs frais. D’autant qu’Istasse (PS), le président de l’Assemblée, avait attribué à chacun 5 minutes de glose, pas plus, comme à la RTBf quand les temps de paroles dans les débats sont fonction du statut de l’intervenant, l’Haut-lieu étant crédité du temps maximum, bien entendu.
En ces temps de commémo, la RTBf se devait d’évoquer 1830. En raison des circonstances, la reprise de la Muette de Portici qui devait se glisser entre deux actes du « Mariage de Mademoiselle Beulemans » de Fonson et Wicheler, sera remplacée par « Lî naissance » du Théâtre impérial de Roture. On ne sait où sera monté le castelet, sans doute à Mons, décentralisation oblige, de toute façon c’est Philippot (PS) qui tirera les ficelles.

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