La caque sent toujours le hareng !
- Il est frais, mon merlan, il est frais !...
- Le Parlement transformé en minque, voilà ce que nos socialo-libéraux crient en sortant de leurs caques les dossiers qui pourrissent comme des poissons de huit jours ; ces fameux dossiers sociaux dont ils sétaient vantés dans les années 80 quon nen parlerait plus dix ans plus tard. Cétait même la raison pour laquelle les syndicats la mettaient en veilleuse.
- Mon Père conscrit travaille pour mon fils. Demain, il ne sera plus chômeur.
On en est déjà au petit fils dans la merde, et ce nest pas fini.
Aujourdhui, si on en parle encore de ces dossiers sociaux, cest pour mettre en pièces ce quil en reste.
Car, pourquoi croyez-vous messieurs de lHaut-lieu que les gens ont voté pour vous ?
Pour enfin, si malgré les progrès de la science et de la production, ceux qui font les richesses ne progressent pas, ou si peu, au moins, quils ne régressent pas.
Autrement, si cest pour vivre plus mal et plus difficilement de jour en jour et que les richesses produites ne servent quà payer des indemnités de survie à la moitié de la population, et le reste passer dans les poches des industriels et du staff de nos Institutions, ce nétait pas la peine de faire du foin comme vous lavez fait.
Ce nétait vraiment pas nécessaire de rameuter le quartier pour vendre vos plies et vos soles dont les yeux sortis de la tête se liquéfient dans la putréfaction de vos analyses bidons.
Vous ne voudriez tout de même pas que je mange ce que vous ne donneriez pas à votre chien ?
En une génération, vous avez réussi par vos alliances contre nature, avec le système capitaliste qui vous emploie dans un simulacre de démocratie, à dénaturer les contrats demplois de sorte quils sont devenus aléatoires… intérimaires. Vous avez créé ainsi une nouvelle catégorie de travailleurs entre le chômeur indigent et lappointé longue durée, celle du travailleur pauvre (woorking poor).
Convertis à la loi de loffre et de la demande dans le cadre dune multinationale joignant les deux fonctions, vous favorisez des profits exceptionnels sous les dehors dun dumping déguisé. Alors que le CAC 40 distribuent des milliards deuros à la fleur des chevaliers dindustrie, que les mêmes forbans jouent à se racheter les actions dans un circuit fermé, que pleuvent les fantastiques rémunérations des dirigeants qui étonnent même ceux qui sont chargés de bonus jusquà la gueule, vous assistez sans broncher au développement des bas et des très bas salaires, juste conséquence de ces magouillages des frénétiques du profit et vous prêtez la main à une politique de suppression progressive des indemnités de remplacement, sous prétexte quon nest pas assez motivé pour se trousser les manches afin de touiller dans la merde.
Bien sûr, plus les salaires de base ne seront pas lourds, plus il faudra de pieds au cul pour décider les pauvres à prendre la relève.
Vous iriez-vous au charbon, pour quen fin de mois vous ne sachiez pas même payer votre loyer ?
Cette catastrophe que vous orchestrez nest pas nouvelle, elle est un des nombreux signes de laugmentation des inégalités.
La mondialisation pose, en effet, la question sociale dans des termes plus préoccupants que jamais.
En accompagnant de vos mesures un capitalisme délirant et sauvage vous jouez le rôle du gardien dAuschwitz qui « ne savait pas » ce que devenaient les prisonniers quand ils passaient par la baraque des fours. Comme si vous naviez dyeux, vous aussi, que pour ce que vous voulez.
Alors vos merlans… lEurope… vos salades sur la démocratie, vos fantaisies et votre bon plaisir des lois pour ceci, des chichis pour cela, cest de la même eau que le mobilier Arena et les piaules haut standing de lautre exacerbée : on nen a rien à foutre.
Un jour, sans doute, vous aurez à rendre des comptes, pas à vos employeurs, pas ceux qui vous autorisent encore à vous servir après eux… non, ceux-là ont trop besoin de vous… vous aurez à rendre des comptes à tous ceux que vous abusez et qui vivent mal sans trop savoir que votre responsabilité à leur malheur est fortement engagée.
Lavenir est incertain. Fourguez-nous vos histoires tant que vous pouvez, gavez-nous avec votre Constitution européenne, cest léger, ça ne mange pas de pain, profitez-en, cest humain, tant que vous pourrez, habillez-nous de gloire rosâtre le premier mai prochain, tout votre saoul. Dépêchez-vous. Lélastique est tendu, mais il tient encore. On ne sait pas quand il cédera, mais au train où vous allez et comme ça va, pour céder, il cédera. Je forme des vœux pour que ce ne soit pas encore ce jour-là les petites gens, mais vous, qui le ramassiez dans la gueule.
Ce ne serait que bonne justice.