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C’est « non » !

C’est fait, les Français ont voté « non » à la Constitution Giscard pour l’Europe.
C’est une déception pour toute la droite française et aussi européenne. La gauche collaborationniste a masqué son dépit en appelant par la voix de François Hollande à l’union. Les Français ne veulent pas que se poursuive la construction d’une Europe libérale. Et ça de Lang à Strauss-Kahn en passant par le premier secrétaire Hollande, le PS officiel ne veut pas en entendre parler.
C’est clair. De sorte que de la droite à la gauche collaborationniste l’appel des Français sur le fond ne sera pas entendu. Le pouvoir en place, qu’il soit de Raffarin ou d’un autre, voire d’un premier ministre de gauche, n’en tiendra pas compte.
Cela pourrait avoir des conséquences graves pour l’avenir dans la mesure où ce « non » serait ainsi nié par l’exécutif.
Le parlement français était à 85 % pour le « oui ». Le « non » avec ses 56 % du vote populaire signifie que le peuple français est pour le moins mal représenté et qu’une fois de plus la démocratie parlementaire ne correspond pas à l’orientation majoritaire des électeurs.
Sur les plateaux des télés on a vu défiler les battus du « oui » qui se sont ingéniés à démontrer qu’ils ont raison contre le suffrage universel que par ailleurs ils portent aux nues.
La fracture sociale en France est double : il y a d’abord celle entre le président et la population. Et enfin entre la gauche et ses dirigeants.
Ce que les Français font savoir à l’Europe, c’est simple. Ils ne veulent plus que les profits et les excédents du PNB disparaissent dans les coffres des banques, mais profitent aussi aux travailleurs. En un mot ils souhaitent que l’Europe mette le social en priorité par rapport à l’économique. Ils veulent que le chômage ne soit plus une fatalité et ils veulent une relance de l’économie européenne. Ils veulent enfin que ce « non » serve aussi de coup de semonce à la politique désastreuse du gouvernement Raffarin.

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La Constitution comme elle est présentée aux populations n’a pas convaincu qu’elle serait un mieux ; mais au contraire qu’elle pourrait être le germe d’un ultralibéralisme.
La victoire du « non » est un signe d’espérance à ceux qui veulent mettre un frein à la vocation libérale d’une Europe qui n’est pas celle du peuple.
Les autres partis de gauche européens devront tenir compte de cette volonté de changement.
Reste que le gouvernement Raffarin a ses jours comptés. Sera-ce suffisant pour « prolonger » Jacques Chirac dans ses fonctions de président de la République ? On n’en sait rien, car Chirac est un animal politique qui depuis trente ans se maintient contre vents et marées, dit Noir pour agir Blanc. En fin de carrière, le voilà quand même mal embarqué.
Les jours prochains seront fort agités, non seulement en France, mais aussi dans toute l’Europe et plus particulièrement en Belgique où les socialistes wallons ne sont pas si unanimes derrière Di Rupo que celui-ci veut bien le dire.

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