« P’t être bien qu’oui… | Accueil | Laïcité en péril. »

Connard

- C’est un connard…
- Qui ça, qu’est un connard ?
- Celui des caisses qui fout son caddie derrière lui et qu’empêche le suivant d’avancer hors de l’allée où tout le monde l’emmerde.
-Attention où tu roules.
-Merde. T’as vus ce connard ? Non, tu l’as vu ?
-C’est pas une raison de l’écraser.
-Je l’ai écrasé, là ?
- Non. Mais t’aurais pu.
-Tu vas pas commencer à te mettre avec les connards pour m’emmerder ?
-Non. Mais fais gaffe quand même. Quand tu parles des connards, tu t’excites et tu lâches ton volant. T’en as qui roule bourrés. D’accord ?
-Je roule bourré, moi ?
-Où tu veux en venir ?
-Je veux en venir, que si t’as des connards qui roulent avec cinq Calva dans le citron, t’as des connards sur les trottoirs qui marchent bourrés à pire encore.
-Eux, ils ont le droit. I’ roulent pas.
-Faut pas qu’ils emmerdent les automobilistes, alors.
-Il t’emmerdait pas. I’ marchait sur le trottoir.
-T’as vu comment i’ marchait ? Si moi je roulais comme i’ marche, i’ me faudrait les trois bandes du boulevard d’Avroy à moi tout seul.
-C’était pas une raison de monter sur le trottoir.
-Comment aurais-tu voulu que je passe avec le connard qu’était en triple file ?
-Tu me fais penser à la caissière.
-La conne alors, pas que les connards qu’attendent aux caisses. Celle-là, qu’arrêtait pas de téléphoner. Elle voyait pourtant bien les connards qu’attendaient jusqu’au milieu du magasin.
-Ecoute, c’était pour avoir le prix d’une marchandise.
-Heureusement que le produit venait pas de HongKong !
- Que t’es bête. Elle téléphonait à son chef !
-Pourquoi les connards prennent des marchandises sans étiquette ? Et les connards qui remplissent les rayons, i’voient pas que le produit est sans étiquette ?
- C’est pas pour ça que je pensais à la caissière.
-Qu’est-ce qu’elle a à voir avec le type qui marchait bourré sur le trottoir, la caissière ?
-Rien. Je disais ça comme ça. Elle m’a fait penser à Nathalie.
- Tu tournes pas à connasse, toi un peu ? Qu’est-ce que Nathalie a à voir avec la caissière ?
-Tu tournes à gauche. Puis tu vas tout droit.
- T’es sûres que tu veux pas revenir à la maison ?
- Non. Puis les gosses ne voudraient pas.
-Ah ! les petits cons… C’est ton glandeur qui les monte contre moi !
-Mais, non. Il ne leur a jamais rien dit sur toi. Eux ne disent rien non plus.
-C’est comme si je n’existais plus, quoi ?
-En quelque sorte.
-C’est quand même dégueulasse… moi, leur père. Et l’autre grand connard qui le fait exprès d’être convenable ! Attends un peu quand t’auras tes pieds dans ses pantoufles pour voir sa gueule de con comment il va l’ouvrir pour les récupérer ! A propos de Nathalie, tu veux parler de cette pute qui a foutu notre ménage en l’air !
-T’y es. Elle y ressemble. Mais c’est pas elle qu’a foutu notre ménage en l’air. C’est toi.
-C’est quand même pas moi qu’ai porté plainte ?
-Ce culot ! T’as été l’harceleur…
-C’est une pute, nom de dieu ! On n’a plus le droit de lui foutre la main au cul, à une pute ?
-C’est toi qui dis que c’est une pute.
-T’as vu comment elle excitait le mâle dans les escaliers ? J’ai quand même hésité longtemps avant de lui mettre la main au cul !
-Quand bien même ce serait une pute. T’as pas le droit de porter la main sur des gens qui te demandent rien, surtout que c’est pas que la main au cul que t’as voulu lui mettre…
-Belle bande de connards que tu fréquentes. C’est pas normal des idées pareilles.

supercon.JPG

-Voilà. On est arrivé. Tu me déposes.
-T’es sûre que tu veux pas rentrer chez nous ?
-Non.
-C’est à la deuxième confrontation alors, chez le juge.
-C’est ça. Merci d’avoir fait le détour par le super.
-Je te reconduirai comme aujourd’hui ?
-Pas la peine. Richard viendra me rechercher.
-Ah ! je vois… J’en ai soupé des connards qui t’influencent. On était quand même bien, Françoise, avant que tu fréquentes les bourges et ce Richard à la con qui sait même pas conduire… Où tu l’as trouvé, ce sale con ? Sur le NET, hein ! C’est tout malade sur Internet. Jusqu’au jour où t’auras à faire à un vrai parano… Pars pas sans me dire au revoir… Merde, elle est partie ! Nom de Dieu, j’ai oublié de lui demander des nouvelles des enfants… Ah ! que je suis con… Peut-être qu’elle m’aurait fait entrer pour les voir ? Si l’autre avait pas été là, j’y aurais rappelé des souvenirs à la Françoise, comment qu’elle était ardente, la salope… Pourtant, on dirait pas à la voir… Mais, c’était un cas… Merde !... Tout ça c’est con, tout ça c’est de la merde… comme dirait l’autre con… Tiens, comment i’ s’appelle encore, le mec qui peut pas l’ouvrir, sans y dire ça, aux connards ?... Tonin ? Tony… C’est ça !...

Poster un commentaire