Hal-Vilvorde : une affaire de jours…
Marmontel qui sy connaissait en discours prétendait que le comique soppose au tragique.
On voit bien quil na jamais eu à connaître des situations tragiques dune Belgique dans la déconnade de ses dirigeants. Ce qui rend finalement le drame, comique !
Et comme les dirigeants dun comique involontaire, cest nous qui les avons poussés sur le devant de la scène, nous pouvons donc ne pas nous prendre au sérieux non plus.
La Belgique hilare suit son propre enterrement.
Le surréalisme est bien une invention belge !
Sil est déjà fort aléatoire dexpliquer ce qui tarabuste les Flamands dans larrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde à des culs-terreux de Ville-du-Bois ou de Bressoux-Haut, les habitants dun autre pays nous prennent pour des extraterrestres !
Cest que lâme flamande nest compréhensible par personne, y compris des flamands eux-mêmes, comme lâme wallonne est faite de matériaux composites quau Sart-Tilman on ignore. Savoir à quoi les deux âmes sont sensibles, il ny a que les politiques qui le prétendent. Ils ne sen privent pas de le colporter partout. Mais lanalyse quils en font nest que celle de leurs âmes tourmentées par les prochaines échéances électorales.
On en est là.
Daprès eux, les deux peuples sont si différents, quils ne peuvent cohabiter. Bruxelles-Hal-Vilvorde est la jonction des deux plaques tectoniques.
Si bien que sil y avait encore un savant genre Gobineau il se pourrait quil fasse des Flamands et des Wallons deux races à part de lhomo homo sapiens. Nous serions scientifiquement répertoriés dans deux catégories distinctes. Les siphonaptères, poux, puces, morpions, cest-à-dire nous et les surhommes (définition nietzschéenne), eux !
Le raisonnement des édiles flamands cest comme la Patex, ça ne colle pas fort, mais quand on renverse le tube dans la boîte à outils, on ne peut plus décoller le marteau du tournevis. Si nous restons collés aux Flamands, cest par accident.
Reste que les Wallons, collés aux Flamands, aiment ça. A force dentendre dire par leurs partenaires quils sont des parasites, des propres à rien, des mauvais en tout, les Wallons sen sont persuadés. Alors ils acquièrent les caractères du parasite, à savoir quils saccrochent tant quils peuvent à leurs tuteurs et les siphonnent, paraît-il, à loccasion.
Di Rupo appelle ça le sentiment dappartenance.
Donc nous appartenons aux Flamands, mais les flamands ne se sentent pas près de nous appartenir par réciprocité. Ils voudraient même dans un premier temps se défaire de nous sur leur territoire. Il faut comprendre que les Flamands vivent sur leur territoire, mais nous, les parasites, nous vivons dans des réserves. Nous navons pas le droit de nous dire parasiter quand nous nous faisons squatter par des Hollandais ou des Flamands qui raflent tout ce qui se vend dans nos campagnes. Par contre les Flamands, Hub Broers dans les Fourons donne lexemple, vident les maisons collectives insalubres des Wallons quelles contiennent pour y mettre une fois assainies exclusivement des Flamands.
Comme on ne peut vider Bruxelles-Hal-Vilvorde des parasites francophones (ils sont trop nombreux et le génocide qui serait la seule solution, nest pas pour le moment envisagé) il ny a plus quà naturaliser Flamand la race inférieure de francophones. Seulement voilà, Di Rupo la maintes fois souligné, le francophone est un être inculte qui ne sait pas parler flamand.
Ce nest pas que le francophone soit bête, non, il ne le peut pas parce que ses cordes vocales len empêchent. Le pourrait-il que même raisonnablement bilingue, les Flamands sentiraient la moquerie sous laccent rocailleux. Nous ne serions que des imitateurs indignes de la Terre flamande !
Par contre le parasite wallon na pas le pouvoir de dire pareillement quun Flamand francophone écorche notre langue, pour la bonne raison quils lécorchent tous, si bien quen tant que parasites, Di Rupo nous recommande de parler le français comme les Flamands, afin que nous leur soyons sympathiques.
Bien sûr il y aura la scission, bien sûr que nous serons baisés, nest-ce pas le destin du parasite de tomber un jour à bas du cheveux gras auquel il sagrippe, quand ce nest pas des poils pubiens, au moment où le surhomme secoue Frida la blonde si fortement que nous, les morpions, nous nous retrouvons sur la carpette parmi nos frères acariens.
Puce, pou ou morpion, Di Rupo est les trois pour les Flamands tant quil naura pas trouvé le moyen de nous mettre dans le sac de DDT entre Hal et Vilvorde.
Sa mégalomanie et sa peur de tomber du cocotier belgicain sont telles quil faut lui faire confiance, il va trouver.
Cest comme un besoin quil a, notre parasite en chef. Lhumiliation le fait jouir ! Plus on lhumilie, plus il jouit. Cest sa nature à cet homme-là, mi Mazarin, mi Henri III.
La scission réglée, lEurope escamotée, il restera la reconnaissance de sa présidence au PS comme faisant partie du patrimoine de lhumanité, quelques signatures du parti frère et quelques chômeurs SP à convaincre. Une affaire de jours, on vous dit.