Enfants, voici les bœufs qui passent
Ah ! ce quon est fort pour sniffer de la daube et de la pas chère !
On vient de se souvenir des années hippies et de la methamphétamine rendue populaire par les gangs de motards tels les "Hells Angels" et les "Sons of Silence" dans les années 70 aux States. La methamphétamine est demeurée la drogue de la population rurale des Etats-Unis où elle sévit comme un véritable fléau. Cette « redneck cocaïne » (la drogue du pauvre) était surtout utilisée dans les campagnes, jusquil ny a guère. Mais elle gagne les grandes villes, telle une vulgaire traînée de poudre « blanche ».
La formule est à la portée dun « petit chimiste », vous savez cette panoplie offerte aux enfants entre 9 et 12 ans. A base de « méthylamino- 2 phényl – 1 propanol » auxquels on ajoute un engrais classique pour les céréales, ce bidule est un des devoirs classiques dune deuxième année de chimie.
Ça singère, se snife, se fume, bref, on en fait ce quon veut. Dans la mesure où elle se métabolise beaucoup plus lentement dans le corps que le crack cocaïne, la methamphétamine est potentiellement beaucoup plus dangereuse et "additive". Le résultat ne se fait pas attendre, la dépendance non plus, les séquelles encore moins, dégénérescence du cerveau, crise cardiaque, glaucome, enfin toutes les joyeusetés qui guettent les gros consommateurs.
Un parallèle est tentant avec la précédente "épidémie" américaine, celle du crack de 1986. A part que ce nouveau mode de suicide sassocie très bien avec lhydroxybutyrate, mieux connue sous le nom de « drogue du viol » que de charmants jeunes gens utilisent pour « séduire » les mignonnes à la guinche du samedi soir… plutôt que se branler dans les cabinets… Cest plus ludique et ça fait bien dans le registre du parfait salaud…
La consommation de la methamphétamine est redevenue à la mode. Cest le « problème critique » aux Etats-Unis, où les trafiquants mexicains ont pratiquement saturé le marché de louest du pays avec un « crystal meth » dune grande pureté.
Evidemment les Ducon européens attendent fébriles que ça passe lAtlantique et du moment que ça porte le label des States, cest la référence ! On peut être assuré dune forte demande dici peu parmi nos losers mondains. Les petites frappes à la revente de la blanche et de lhéro se convertiront vite fait, soyons-en certains. On ne serait pas étonné de voir les premières crisettes dégénérer en crise graves sous peu à Liège le samedi soir, tant le dosage doit être précis, si on ne veut pas déconner au point de péter les plombs tout de suite.
Nos folâtres avaient déjà leurs précurseurs, les « as » du Tour de France, avec le pot « belge » du fameux docteur Mabuse qui est une mixture en association avec la methamphétamine. Nos « athlètes » de la gonflette connaissent également des produits dérivés. Reste à trouver léphédrine qui entre dans la composition « spéciale », ce qui ne devrait pas créer de problèmes chez les caïds, rompus aux approvisionnements de leurs laboratoires clandestins.
En Amérique rurale, une montée conséquente de la violence et du taux dincarcération a été constatée. Le traitement des personnes dépendantes de la methamphétamine est dautant plus difficile quil nexiste pas de substitut pharmaceutique. Aussi 93 % des consommateurs de methamphétamine ayant suivi un traitement de désintoxication rechutent dans les 18 mois.
Enfin débarrassés du travail des champs de pavot, les narcotrafiquants vont pouvoir faire « quelque chose » pour aider lONU à réduire la production dopium dAfghanistan.
Le boom des stimulants est dû à larrivée en force dans ce commerce des cartels mexicains. Cinq dentre eux seraient particulièrement actifs : les cartels de Tijuana, du Golfe, de Sinaloa, lorganisation dAmado Carillo Fuentes et, enfin, celle des trois frères Amezcua. Aux Etats-Unis, ces groupes sappuient sur des gangs hispaniques. Ces derniers, basés pour la plupart en Californie (San Diego, Los Angeles), étendent leurs activités au nord, jusquà Seattle et à la frontière canadienne - par où transitent des précurseurs chimiques comme le P2P (phényl-2-propanone) - , et vers lest, en Arizona (Phoenix), au Colorado (Denver), au Texas, jusquau Missouri (Springfield, Saint Louis) et à la Géorgie (Atlanta).
Pour 58% des policiers interrogés dans 45 Etats américains, la methamphétamine est leur plus gros problème de drogue, la cocaïne arrive en deuxième position (19%), suivie de la marijuana (17%) et de lhéroïne (3%).
Voilà, le rideau peut tomber sur lhéro. La clientèle change de « savonnette ». La horse aux chiottes, elle nenvoyait pas assez vite au funérarium. Reste à savoir si les vicieux à la revente ne vont pas tenter de mettre la nouvelle saloperie au niveau de lancienne, auquel cas, il ny aura pas plus dintoxiqués. Mais si par malheur, la concurrence fait tomber le gramme au prix du shit, ce sera lhécatombe.
« Enfants, voici les bœufs qui passent… cachez vos rouges tabliers »
Commentaires
Hello Richard,
Pas mal cette description du nouvel Empire de la défonce...
Mais, pourrais-tu nous communiquer tes sources?
Juré! Ces données/chiffres semblent si réels que lon veut te croire... En frissonnant... Brrr
Postée le: Laurent | juillet 14, 2005 09:25 AM