Micmac.
-Tu oublies ton sac !
-Voilà tes clés.
-Tu es sûre que tu ne changeras pas davis ?
-Après ce que tu mas dit, aucune femme ne resterait.
-Je nai pas ouvert la bouche !
-Justement, cest encore pire. Ton mépris est insultant.
-Puisque je te dis que nous nétions quentre hommes !
-Cest inutile de mentir. Je men vais.
-Tu mas rendu un trousseau de clés qui nest pas le mien.
-Comment ce nest pas le tien ?
-…sur lanneau il y a des initiales… Bon. Autant pour moi. Cest le mien.
-Cest le tien ou ce nest pas le tien ?
-Oui. Cest le mien, que je te dis.
-Tu ne reconnais plus tes clés à présent ?
-Faut croire…
-Attends un peu, mon bonhomme. Ces clés je les ai ramassées sur la table de nuit pensant que cétaient les miennes…
- Oui. Ce sont les tiennes.
-…que je regarde dans mon sac. Et ça quest-ce que cest ?
-Cest un trousseau de clés.
-Je vois bien.
-Ce sont les clés que je devais te rendre.
-Eh bien rends les moi !
-Tu me prends vraiment pour une conne ! Laisse voir les initiales sur le trousseau que je tai rendu ?
-Mais non voyons. Ce sont les clés de ma mère quelle aura laissées en partant…
-A. S. ! Ta mère sappelle A. S. ? Je croyais quelle sappelait Louise Vrancken, cest-à-dire L. V. ?
-Cest une publicité, les Assurance S…. attends, jy suis, Assurance de la Sauvegarde…
-Tout cela gravé sur lanneau du porte-clés !
-Oui, ça se fait beaucoup… Mais Arlette, ne dois-tu pas me quitter ? Quest-ce que ça fait les clés de ma mère, puisque tu ten vas ?
-Ce nest plus pareil. Il y a une autre là-dessous… et alors toutes tes simagrées « on est une bande de copains, on boit un verre après le foot »… mon œil !
-Puisque tu pars, quest-ce que ça peut bien te faire ?
-Pour qui me prends-tu ? Il sagit de tout autre chose. Tu me trompes, Sébastien !
-Toi, quand cest plus grave quavec les copains… tu restes !
-Et comment, sale menteur ! Dautant que cétait pour te faire peur que je tai menacé de te quitter…
-Ah bon ! tu navais pas lintention de…
-Ainsi tu as une maîtresse !
-Que vas-tu chercher là !
-Mon pauvre ami ! Elles ne sont pas gênées de se prostituer dans le lit de la femme mariée et doublier leurs clés sur la table de nuit ! Je parie quelle la fait exprès, la garce !
-Les clés que tu as en main que tu ne veux pas me rendre, je te signale que ce ne sont pas celles de mon appartement non plus.
-Quest-ce que tu racontes ?
-Laisse voir ?
-Mais pas du tout.
-Tu ne me les rends pas ?
- A quoi vois-tu quelles ne sont pas de lappartement ?
-Au porte-clés. Tu vois bien que cest un schtroumpf le porte-clés. Alors que cétait un porte-clés Toyota.
-Tiens. Tu as raison. Quest-ce que ces clés font dans mon sac ?
-Cest à moi de te poser la question.
-A quoi bon, puisque je men vais.
-Tiens tu repars à présent ?…
-Jai changé davis. Après tout quest-ce jen ai encore à faire de tes clés et de tes tromperies !
-Et moi pareil. Tu crois que je vais te retenir pour savoir à qui sont les clés qui sont dans ton sac ?
(Ils tombent dans les bras lun de lautre)
(Ensemble)
-Ah ! mon chéri, je naurais jamais cru cela de toi. Jai souffert beaucoup en te trompant…
-Et moi qui te croyais fidèle pendant que tu allais le rejoindre dans son appartement !
-Et moi qui partais au travail en me demandant si tu nallais pas oublier de te lever laprès-midi pour te présenter chez des patrons !
-Maintenant, jai des motifs de me plaindre.
-Moi aussi…
(ensemble)
-Cest monstrueux ce que nous avons fait ! Jetons ces clés dans la Meuse…
-Mieux changeons la serrure…
-Et les clés des autres, quen fait-on ?
-Nous les leur rapporterons demain.
-Tu nas pas peur que…
-Non. Jirai les rapporter chez ta pouffe et toi chez le salaud qui a failli flanquer notre ménage en lair.