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Au secours, on dérouille…

Après la gifle du classement du « top 500 » des meilleures universités du monde réalisé par l’université Jiao Tong de Shanghai, l’Université de Liège, dans la moitié du tableau de la 3e édition, n’a plus grand-chose à prétendre, loin des trois leaders Harvard, Cambridge et Stamford.
L’Université singulière et majuscule n’est plus.
Si elle tient encore une place prépondérante dans les médias liégeois, voire wallons, c’est qu’en la matière, elle occupe une large part des emplois politiques, clés d’ouverture à toute une intelligentsia locale digne de la cour du roi Pétaud.
Le classement traduit une réalité : l’insuffisance des moyens, la sottise des programmes et la suffisance pontifiante des « propriétaires » de ce haras jadis brillant et qui produit, depuis ses chevaux panards, une nomenklatura qui nous la baille belle partout où s’échange le « savoir » contre le pognon, sans vraiment convaincre qu’il faille à la représentation populaire un avocat par trois députés, un blanc-bec hors catégorie par bureau de ministère et une flopée d’artistes en fines relations Rond-point Schuman, issus de notre 258me place shanghaienne.
Depuis qu’il est devenu incompétent, le caquetage des universités fait chier l’honnête homme, surtout le dimanche matin, quand les laborieux de service de la RTBf quémandent les avis éclairés d’une faune qui donne l’urticaire aux auditeurs.
Dans le rassemblement centriste des partis, la gauche universitaire n’a pas été victime d’un putsch exécuté par surprise par l’aile libérale du mouvement centrifuge. C’est volontairement que les jeunes tiges du Sart-Tilman se mêlent aux cadors aguerris de l’ULB pour régler le compte à la démocratie, en toute lucidité ontologique.
Contrairement à ce qui est dit, on ne donne pas d’argent à l’université. Les crédits de base proposés à nos labos compensent tout juste l’inflation ! Et c’est ça qui est drôle : c’est une ancienne en l’occurrence Madame Simonet qui organise la pénurie.
Depuis le regretté Pierre Bourdieu, on sait qu’est intellectuel, celui que les autres intellectuels reconnaissent comme tel. Cette reconnaissance est évidemment le premier souci des « casés » du système, on voit d’ici la chaîne. Quand une bourrique rencontre une autre bourrique, qu’est ce qu’elles trafiquent ? Mais des histoires de bourriques !
La spécificité carriériste de notre système d’enseignement supérieur ne dessert-elle pas les citoyens ?
Oui, sans doute.

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Le classement de Shanghai montre que le bidule éducatif belge est en panne.
Il faut arrêter cette école qui présélectionne à 14 ans et où les enfants n’ont pas de fin d’adolescence. Il faut diversifier l’enseignement secondaire et arrêter d’expliquer que les notes en maths et physiques sont les plus importantes. Quand on est bon en maths, on réussit tout dans cette société ! Sauf qu’on peut parfaitement être un cuistre...
Un exemple d’organisation de type universitaire qui foire complètement, est le contrat que nos célèbres diplômés ont pondu entre la Région wallonne et Bernie Ecclestone à propos du Grand Prix de Francorchamps. Il serait rompu unilatéralement et nous devrions en assurer les frais soit 14 millions d’€ par an jusqu’en 2010 au titre d’indemnité contractuelle. A cela, il faudrait ajouter les intérêts. Au total, la somme atteindrait au minimum les 75 millions d’€!
Le voilà le plan Marshall réduit aux acquêts, c’est-à-dire une magnifique route dans une verte campagne qui ne va nulle part, si ce n’est revenir à son point de départ.
On a beau ne pas être chauvin, mais tout de même n’importe quel soudeur à l’arc licencié de chez ARCELOR était plus compétent que Kubla et ses boys copistes des hauteurs de Liège.
A force de célébrer les qualités de nos brillants gaffeurs, ceux-ci souffrent d’une « tropéziation » accélérée, c’est-à-dire qu’ils aiment le peuple, mais de loin, comme leur permettent les richesses qu’ont leur alloue pour prix de leurs « immenses « services.
On se demande où cette inculture organisée en triomphes immodestes va s’arrêter et s’il ne conviendrait pas que nous augmentions sérieusement ces oiseaux rares pour qu’ils aillent définitivement se dorer sur les plages au soleil des ailleurs.
Cela nous coûterait beaucoup moins cher.

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