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Chouette… pas de pognon, pas de guerre !...

La guerre, que les Américains ont gagnée sur le terrain mais perdue du point de vue financier en Irak, sera peut-être la dernière qu’ils risqueront au cours de ce siècle. D’autant qu’une couverture militaire importante aux nouvelles autorités irakiennes coûte des sommes exorbitantes que le Sénat de Washington n’en finit pas d’allonger.
C’est toute la stratégie américaine qui doit être révisée et avec elle, celle des Nations Unies, de l’Europe et des membres « démocrates » du Conseil de sécurité favorables aux thèses américaines.
La politique du gros bâton ne peut valoir que s’il y a quelqu’un qui tient le manche pour cogner, s’il y a lieu, après les semonces et les menaces.
Ce qui se passe actuellement en Iran et en Syrie est le résultat de l’analyse qu’ont faite Bachar Al-Assad, président Syrien, et Mahmoud Ahmadinejad, président iranien, de la nouvelle donne internationale.
Le premier poursuit sa chasse aux sorcières au Liban et son beau-fils, le général Assef Chawkat, chef des services secrets, élimine ses opposants dont l’ancien premier ministre libanais, Rafic Hariri ; le second poursuit le rêve de Khomeiny de doter l’Iran de l’arme atomique.
L’Europe vient de rengainer ses bons offices et rompus le contact avec l’Iran, au vu de la poursuite des travaux du nucléaire militaire, les Américains gesticulent et le Conseil de sécurité des Nations Unies tiendra une réunion à ce sujet. Tout ce que l’on pourrait imaginer, c’est au pire un blocus des marchandises depuis les ports « amis » afin de contraindre les récalcitrants à composer avec la Commission de contrôle. Cela rappelle que c’est sur le refus de Saddam Hussein de laisser se poursuivre les inspections, que Bush a envahi l’Irak. Sauf, que personne n’envisage le même scénario avec l’Iran. Le blocus lui-même est une sorte de baroud d’honneur d’autant plus inopérant que la Russie et la Chine poursuivraient leurs rapports commerciaux sans désemparer avec l’Iran. Et puis, inutile de rêver, le pétrole iranien est indispensable au monde entier ne serait-ce qu’à seule fin de contenir les prix du brut dans les limites du raisonnable.
De son côté Bachar Al-Assad, même plus vulnérable que son collègue iranien, sait qu’il pourra poursuivre impunément son double jeu au Liban, s’il persiste à faire le modeste et se proclamer innocent, pour les mêmes raisons d’impuissance des USA.
Voilà où l’on en est.

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Les autres Etats arabes, plus ou moins, clients et fournisseurs des USA réprouvent la politique de leurs deux confrères, tout en faisant remarquer qu’avec ses 200 ogives nucléaires, Israël est le premier à avoir mis la Communauté arabe en état de légitime défense.
Le dernier rebondissement revient aux effets de la diplomatie russe qui souhaite que les discussions reprennent à titre informel !
Est-ce une bonne chose que le géant américain soit à bout de dollars pour ses guerres se voulant libérer les peuples sous dictature dans une croisade pour la démocratie ?
Oui, si cela peut éviter des milliers de morts supplémentaires, non, si selon une formule de Mao, l’Amérique ne serait qu’un tigre de papier, ce qu’elle est en train de démontrer par l’absurde, libérant du coup l’ardeur des seigneurs de la guerre, une race d’assassins fort répandue sur cette planète..
Reste que cette affaire Syrie-Iran risque de donner des idées aux peuples les plus pauvres et les plus mal armés qui ont un contentieux avec les USA.
Si la force de frappe la plus performante au monde finit par capituler devant les attentats et les guérillas urbaines, c’est devenu inutile que les opposants pauvres aux USA entretiennent à grands frais des armées tournées vers l’extérieur. Il suffit de se laisser envahir et d’obliger l’occupant de rester sur un pied de guerre important, ne serait-ce que pour maintenir les troupes d’occupation dans un bon état de performance. Le désastre économique d’une telle dépense ferait le reste.
C’est ainsi que pour les conflits avec la Syrie et avec l’Iran, l’Amérique serait obligée de faire contribuer ses alliés à l’effort de guerre, à défaut de les aider militairement.
On voit que s’amorce timidement chez certains gazetiers américanophiles une tendance à nous pousser aux avant-postes de la « guerre froide » avec ces deux pays.
Pourvu, surtout, que nous ne tombions pas dans le panneau d’une démocratie agressive à l’américaine à promouvoir chez les autres, sensibles que nous serions aux discours intégristes de la maison Blanche.
Enfin, le dernier argument d’un Israël en danger parce qu’à portée d’un nucléaire iranien, est des plus sensibles et ce depuis longtemps, depuis que les Américains ont en sous-main aidés leurs alliés Juifs à se doter de l’arme nucléaire, mettant ainsi directement sous cette menace plus de deux cent millions de musulmans.
C’est la conséquence de cette bourde monumentale dont il est question dans le débat actuel.

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