Awel !... zébaradism’ ????
Il y avait longtemps… C’est reparti pour un tour de chauffe de « zébaradism’ » : les Flamands très dubitatifs d’abandonner les loques humaines que nous sommes devenus because Bruxelles, et ce que la ville et sa région représentent pour ceux qui ont la fibre flandrienne ; les Wallons : grelottant d’amour et de tendresse derrière leur premier Di Rupo pour une Belgique unitaire en oubliant qu’elle est fédérale depuis un certain temps.
Là-dessus le discours du roi téléguidé comme il se doit par un Verhofstadt qui craint que son rival Yves Leterme ne prenne son fauteuil de premier.
La partie chaude du discours dite en français pour en atténuer l’effet chez les pointus, le roi n’a pourtant pointé du doigt que le Vlaams Belang qui prône la destruction de la Belgique, et certains partis flamands « démocratiques » qui poussent le bouchon toujours plus loin dans leurs revendications autonomistes, comme le cartel CD&V-N-VA, justement de la formation d'Yves Leterme.
Quant à nos Rattachistes, gendebiensistes et autres énergumènes de notre francitude, le roi a peut-être considéré qu’ils travaillaient trop du bonnet phrygien pour les ignorer.
Toujours est-il que la Flandre est sous le choc.
Enfin, c’est ce qu’on lit sur les papiers noircis de l’autre côté de la ligne de démarcation.
Chez nous, c’est-à-dire côté barbarie, on est tellement peu de choses que nous n’intéressons plus le roi et les Flamands qu’à travers l’opinion dirupossienne, de sorte que nous rassurons l’élite et la finance par avance.
Que demander de plus, mes Loulous ?
Pour marquer notre attachement, il devrait y avoir la remise du Tchantchès d’honneur à la Cour et un dépôt de gerbe au soldat Inconnu pour faire complet. On se demande comment nos éditorialistes n’y ont pas pensé.
Le roi a parlé de deux genres de séparatistes : l’explicite et le feutré. L’explicite, c’est celui qui déploie dans les rues le drapeau du lion noir, dès qu’un malheureux parle le français en Flandrie. Le feutré, c’est le Flamand qui use de son droit démocratique de voter pour des formations qui ne plaisent pas aux Constitutionnalistes de l’Université de l’ULB et de l’ULg.
C’est quand même beaucoup de mondes, soit presque une majorité de la Communauté flamande.
Si une telle majorité aussi désastreuse voyait le jour en Flandrie, qu’on se rassure : la Tour de l’Yser resterait encore en Belgique. Il suffirait de trouver une parade comme ARCELOR finira par en trouver une avec l’aide de l’Europe contre Mittal Steel. Par exemple : un pays de l’Union européenne peut-il se reproduire comme un virus en se coupant en deux ?
Vous voyez d’ici l’Europe envahie par la Belgique ? Le Belge devenir deux, puis quatre et ainsi de suite !
Comme on le voit, pas plus que les règles de la libre concurrence, les sacro saintes lois de la démocratie ne sont là que pour être contournées « quand c’est nécessaire » par ceux-là même qui en ont la garde et ce serait notamment le cas si une majorité flamande ouvrait la voie au séparatisme pur et simple.
Nous avons cependant marqué des points. Notre pouillerie a été officialisée par le roi. Il l’a clamé haut et fort. C’est justement parce que la Flandre est riche et florissante qu’elle ne doit pas oublier de faire l’aumône aux portes de ses églises et aux frontières de ses riches provinces. Charles Quint le gantois n’eût pas parlé autrement.
En général, les rois adorent toucher les écrouelles. Leur magnanimité éclate en ces moments de grandes effusions avec le Tiers Etat par le pouvoir qu’ils ont de guérir les pauvres.
A part Louis XIV qui ne l’aimait pas et Louis XV qui s’en foutait, il semble aux rois que leur pouvoir émane directement du peuple, ce qui ne les empêche nullement de prendre des décisions avec tout le monde sauf avec lui.
Eviter l'embrasement «à la française» de nos banlieues, c’est déjà presque dans la poche. Sauf l’un ou l’autre couillon qui rappliquerait avec un litre de naphte de chez le droguiste et qui ne saurait pas que la mode en est passée.
Quand « fédéralisssm’ » c’est incomparablement mieux que le « zébaradism’ », il n’y a plus rien d’autre à faire qu’à parler « d’empois » et d’une fâcheuse tendance de certains à la xénohobie, surtout quand ils portent jaquette et qu’ils ciblent Lakshmi Mittal. Ce n’est pas Lui qui le dit ainsi, mais moi, au vu des points de vue de l’élite de la Nation certainement entendue par le monarque.
On cherche à contrer le racisme par l’intégration des jeunes étrangers dans le monde du travail. Sur la lancée, on ferait bien de réfléchir au racisme antivieux qui condamne la plupart de ceux-ci à la survie avec 500 euros par mois.
« Ce n'était pas une «standing ovation» mais la longueur -inhabituelle- des applaudissements fut un bon baromètre de la bonne réception du discours de Nouvel An du roi Albert II par les autorités du pays », nous bonnit la Libre Belgique. On comprend ce journal. Avec un nom pareil, s’il veut garder son titre, il a intérêt à pousser à l’unité.
Et comme mon cousin avait oublié de me placer au premier rang des huiles, je ne pourrais mesurer à l’applaudimètre si cela valait une émission de Drucker ou de Vrebos.
Pour le roi, il faut surtout «ne pas tirer de conclusions hâtives de l'observation de certaines différences économiques» et plutôt exploiter les atouts dont on dispose. C’est aussi mon avis. C’est d’autant plus facile pour nous Wallons, qu’en fait d’atout, nous n’en avons aucun.
Cela nous laisse donc beaucoup plus de marge… pour la belle insouciance.
Je passerai demain en Flandre pour la collecte, merci d’avance.