Ça sent la faillite…
Nous sommes beaux, nous les Wallons dans l’affaire de Francorchamps.
A les voir si gaillards parler d’un accord avec Ecclestone, on se doutait bien aussi que derrière le paravent, on trouverait le vase de nuit avec toutes les merdes de ces Messieurs de la contrepèterie automobilistique.
On entre définitivement dans les embrouilles. Defourny en faillite dès décembre 2005 est hors du coup. C’est la SPCSF (Société de promotion du circuit de Francorchamps) qui en reprenant la suite est dans la panade pour plus de 13 millions !
Le réviseur d'entreprise conseille une solution qui sent la dissolution…. La dissolution de l’entreprise, évidemment, pas celle du Gouvernement wallon et des gestionnaires pour incompétence. Ce serait trop lumineux, en effet, que chacun payât sa connerie par une attitude responsable.
Donc, nos irresponsables proposeront une augmentation de capital.
N’importe quelle entreprise dans cette situation serait ipso facto déclarée en faillite ; mais en Wallonie, la générosité du contribuable n’est plus à faire. Nos gaffeurs, ne pouvant plus échapper à Ecclestone, vont nous presser de régler la facture. Car, si les grands prix étaient terminés et que le circuit ne servait plus que pour les tracteurs des fermiers locaux, comment nos experts du gouvernement wallon pourraient-ils justifier les 18 millions à Ecclestone, sinon sous la forme de dédits des accords secrets signés par nos irresponsables ?
D’où scandale !
Si Meusinvest désinvestit, voilà l’Haut-lieu la boutique à l’air et le pantalon roussi. Nos cracks montent en ligne et à moins d’une nouvelle pitrerie doivent se batte la poitrine et pousser des soupirs de repentances.
Ce n’est pas leur genre.
Leur genre c’est : C’est pas moi, c’est l’autre… Ils espèrent ainsi tenir le coup jusqu’après les élections communales d’octobre. Un dur métier quand même…
Conclusion de la Libre Belgique : « Dans un rapport qu'il a rédigé à l'intention et sur demande des dirigeants, le réviseur d'entreprise, Manuel Vieira analyse la situation financière de la SPCSF et elle est loin d'être glorieuse. En mettant en comparaison l'avance financière de 15 millions d'euros qui lui avait été faite par la Sogepa (sur demande du gouvernement wallon) et son capital social (1,25 million d'euros), la structure se retrouve avec une dette de plus de 13 millions d'euros qu'elle aura du mal rembourser. Les dirigeants ont déjà exclu un quelconque remboursement. »
En effet la créance de 15 millions, c’est Bernie qui l’a en poche. Et pour reprendre un cent à Bernie, il faut se lever tôt… alors 15 millions !
Quand on lit les détails de se désastre ardennais, on se demande s’il y avait un spectateur sur le circuit lors du rand prix de 2005 ! Car, où sont passé les recettes ?
Reste l’augmentation du capital : mais la SLF et Meusinvest n'y seraient pas favorables.
Le comble c’est que les 15 millions à Bernie n’ont pas été versés au titre d’indemnité. C’est uniquement le cacheton demandé pour le grand prix de 2005. Restent les soi-disant 18 millions affectés officiellement à l’organisation de 3 grands prix en 2007, 2008 et 2009 et qui sont en réalité les indemnités qu’il nous faudrait verser si nous jetions l’éponge, au génial Bernie.
C’est égal, l’arnaque du grand prix va coûter cher à tous les Wallons qu’ils soient sportifs ou non.
Si après ça les gogos ont encore envie de voir tourner des bagnoles à 300 à l’heure, alors qu’en agglomération on a droit à 50 euros, plus 10 euros par Km supplémentaire d’amende, quand on dépasse les 30 km, on peut dire que les tiffosi sont des vicieux.
Si vous n’en avez pas marre qu’on vous prenne pour des poires, alors fêtez carnavalesquement le plus beau circuit du monde avec la joyeuse bande qui, de Kubla aux frères Dalton au nom du sport wallon et de l’hôtellerie spadoise, commencent sérieusement à nous pomper l’air.
Qu’on ne compte pas sur moi pour la kermesse.
J’en ai marre que l’on me prenne pour un con. Ce que je suis, du reste, de façon magistrale, dès que je me compare à Monsieur Bernie Ecclestone, dieu du stade, dieu de la finance, génial sportif et grand promoteur du sport automobile. Devant le miracle financier qu’il représente, tous les économistes, les fins diseurs de la bonne aventure wallonne, nos maquereaux constitutionnels qui nous entubent si démocratiquement qu’on ne sent rien, si ce n’est un bien-être au niveau de la prostate, devraient y tâter un peu les couilles à l’Ecclestone, bijoux plus que rénovés, performantes soupapes à injection dans nos viandes débiles.