Mittal, ARCELOR, Verhofstadt...
...les trois font Laspeyres !...
La désignation de la banque d'investissements appelée à conseiller les autorités belges dans le cadre de l'OPA de Mittal sur Arcelor n'a pas eu lieu mercredi.
A peine esquissée par le fédéral, voilà la désignation qui tarde à démarrer ! A l’heure où s’écrivent ces lignes, on penche vers jeudi ou vendredi pour la grande révélation de la banque qui aura touché le jackpot. Passé ce jour, on entre dans le week-end et il ne resterait en l’Haut-lieu que les femmes d’ouvrage qui ne peuvent quand même pas décider pour Verhofstadt… quoique ?
Ça commence fort !...
Ce gouvernement vit à contretemps, alors un de plus… pour le 175ème anniversaire du bidule, ce n’est pas grave ; mais être à contretemps l’année Mozart, ça la fout mal !...
Selon le porte-parole du Premier ministre, la procédure au niveau des 3 exécutifs (fédéral, Wallonie, Flandre) a pris plus de temps que prévu.
La procédure est la suivante : on boit une tasse de café dans trois salles séparées. Comme certains procéduriers sont de la procédure dans les trois salles, trois tasses de café, c’est beaucoup pour un après-midi, d’où suspension, puis remise, parfois ulcère, rarement perforation…
En cause l’économie des deniers publics et la mauvaise qualité du café.
L’Arabica de la rue de la Loi est à la base de la culture fédérale et la cause de bien des drames.
Di Rupo, avec sa moumoute de travers, à l’air de sortir du Monastère Colonial de Los Frailes
De Sto. Domingo Mèrida, seulement après trois tasses de négociation serrée.
Pas étonnant à ce que tout le monde boive la tasse…
Si les Exécutifs ne sont déjà pas d’accord au départ et si les experts des trois s’en mêlent, ne reste plus que l’Indice de Laspeyres ( Laspeyres index) pour rendre le débat au plus confus possible et mettre tout le monde d’accord.
Les zigues de l’économique qui broutent le petit déj dans les cabinets ministériels savent de quoi je parle. C’est la méthode statistique, en un mot.
Au lieu de construire les prix, on construit l’avis final.
Pour la bonne bouche, voici la formule :
Trois banques expertes ont été approchées et ont rendu des offres de prix. Il s'agit de Lazard, ABN Amro et Morgan Stanley. La main sur le cœur, aucune ne connaît rien aux affaires de Mittal Steel, ni de Dollé d’ARCELOR. Elles ne connaissent que les prix pratiqués pour ce genre d’expertise : un million d’euros cash !
Quand le fric est dans la caisse, on se secoue, on compulse les dossiers, on s’informe et ô miracle ! la lumière descend et inonde de sa limpide clarté les obscurs couloirs bancaires.
C’est proprement divin. Celui qui a gagné une somme approchante au Loto sait de quoi je parle.
Je signale que pour cent mille euros, je donne un avis sous pli recommandé au gouvernement dans les trois jours. (Prix à débattre)
Je suis aussi expert que les banques approchées, puisque je ne connais rien des deux mastodontes, exactement de la même manière. En plus, je garantis que je suis honnête. Ce qui, pour mes trois concurrentes, serait fort délicat à prouver.
Mon personnel dont on ne voit que le haut sur la photo est habilité dans le short run. Période du temps qui n’est pas assez longue pour que le gouvernement puisse s’en lasser.
Partisan du stochastic model, je m’engage à fournir en kit montable les formules décrivant les relations entre nos deux candidats. Si bien qu’ainsi, le fédéral et les Régions pourraient préférer l’un et l’autre, alternativement, sans que le public y entrave que dalle, la relation exacte n’étant jamais connue en économie, comme chacun sait.
C’est égal, ce Mittal-là, je sens qu’il va nous coûter la peau des fesses. Comme déjà Guy Dolé nous coûte les premiers chômeurs de la fonte à Seraing et ailleurs.
Et si on leur facturait le million d’euros, à ces lascars ?