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Charleroi… mes amours !

Voilà bien un des désastres annoncés, car il y en aura d’autres, la découverte du système socialiste de gestion de la Ville de Charleroi et de ses sociétés annexes.
Par qui sommes-nous gouvernés ? L’opposition est-elle apte à changer la banqueroute en chemin du Droit ?
A la première question, il est facile de répondre que, depuis longtemps, les directions homogènes et le parti unique conduisent inévitablement à des exactions dont les personnages sur la scène actuelle sont à la fois les protagonistes bénéficiaires et les victimes.
Protagonistes, par les attitudes convenues et l’absence de moralité, quand on sait les mœurs politiques fort différentes des mœurs citoyennes. Cela ne date pas d’hier. Ceux qui sont tombés à Charleroi sont les derniers maillons d’une chaîne forgée dès la majorité absolue du PS. Ils sont coupables d’avoir suivi la pente.
Quant à la seconde question, si aptitude il y a, gouverner avec un parti majoritaire blessé dont les survivants sont en délicatesse avec le pouvoir judiciaire, voilà qui pourrait dégrader le désir de partager la responsabilité avec la minorité carolorégienne.
On sait comme les emplois lucratifs changent vite de titulaire dans les partis dès qu’il s’agit d’arrondir les fins de mois. Il y a tapies dans les bureaux des partis, de ces murènes affamées dont on ne soupçonne pas l’influence et qui bondissent sur tout ce qui rapporte.
Sur le plateau de « Controverse » de ce dimanche, une proie facile pour les spécialistes du placement qui rapporte : cette petite déléguée du CDh de Charleroi qui nous sort « du poil de la graine » au lieu du « poil de la bête », il faut s’attendre à ce qu’elle nous exhorte un jour à « être bilingue dans une langue et en parler une autre ». Bien entendu le bien dire n’est pas un brevet d’intelligence et à ce compte-là tous les avocats qui encombrent les allées du pouvoir PS le seraient. Néanmoins, cela rend perplexe. Est-ce à dire que les plus malins sont aussi les plus finauds, les plus retors et donc les plus malhonnêtes, pour les préférer aux personnes moins avisées, mais plus honnêtes ?
Tout le monde peut se tromper. Mais le député permanent PS Jean-Pierre De Clercq, inculpé et apparemment fier de l’être, se serait aussitôt ressaisi au poil de la graine qu’il eût lâché tout pareillement, comme le font parfois les petits marioles dans l’abondance de leurs lapsus révélateurs. Il eût probablement dit « poil de la graine… à gratter ». Ce qui eût fait rire tout le monde, alors que ce « cuir » de la malheureuse ne fit rire que lui sur le plateau et intéresser les « murènes » du CDh.
Faut-il se réjouir ou s’affliger qu’aujourd’hui les avocats pratiquent un jargon double face, aux termes familiers à nos oreilles électives, mais aux ambiguïtés équivoques ?
Les affaires à Charleroi sont exemplaires. Les vérités triviales y sont prescrites. Les cris du cœur réservés aux soirées entre amis. Les nécessités de l’heure et la présomption d’innocence interdisent d’appeler un chat, un chat.

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Est-ce si difficile à dire à un voyou qu’il en est un ?
Quand une de nos pointures se présente dans un costume sur mesure pour clamer son innocence, la présomption d’innocence est de mise ; alors qu’un voleur de pommes est traité sans qu’apparemment la présomption n’agisse, sinon dans le sens opposé ?
C’est déjà tout le cynisme électoral en prévision d’octobre qui joue à plein.
Aussi les affaires à Charleroi n’ont pas six mois pour être conclues par des non-lieux ou postposées à l’année prochaine, si cela n’est pas possible.
C’est demain que le bureau du PS doit se réunir pour les sanctions éventuelles.
Si Elio considère qu’en se débarrassant de quelques margoulins on pourra aller très vite à la réhabilitation du socialisme carolorégien et passer à l’élaboration des listes électorales, l’affaire sera réglée, mais encore faudra-t-il que Van Cau le veuille et contresigne.
Ou alors, autre hypothèse, la chasse au gros est ouverte et Van Cau sera tiré au harpon.
Quand on connaît le Mazarin de Mons, on se demande s’il osera aller jusque là ?
Quant aux « vrais » enjeux des élections d’octobre, les 35 % du Front prophétisés par Chastel, le MR de service à l’émission de dimanche de la RTBf, aucun candidat ou élu n’a jamais fait mention de « faux » enjeu. Car, faux enjeu il y aurait !...
Le blitz de 35 % de voix pour le Front à Charleroi rejoindrait le quota admis en Flandre pour le Vlaams belang. Sauf qu’en Wallonie, ce serait « sur le terrain » c’est-à-dire en-dehors des bureaux et sinécures, une formidable galéjade si l’on veut bien écouter trente secondes les porte-parole du Front, tous des rigolos, cent fois pires que la graine à gratter de la malheureuse CDh.
Charleroi dirigé un jour par des peigne-culs illettrés, voilà qui ferait regretter les « voyous » du PS, et qui donnerait l’occasion d’une formidable peinte de bon sang aux Wallons.
Toute occasion de rire est bonne à prendre.

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