Notions d'aviculture.
L’animal le plus près de l’homme est le poulet.
Qui a observé dans une basse-cour le comportement de ces volatiles est édifié. C’est tout à fait nous, du poulet prospère à celui tout déplumé.
Les Konrad Lorenz du dimanche peuvent observer le comportement de la basse-cour en visite chez la tantine de Libramont.
A peut becqueter tous les autres, B peut becqueter tous les autres sauf A, C peut becqueter tous les autres sauf A et B, et ainsi de suite. C’est le dernier poulet qui reçoit des coups de bec de tous les autres et n’en peut donner à personne. Parfois, il y a des préséances qui coincent. C, domine D et D domine E, mais E donne des coups de bec à C. C’est une perturbation révolutionnaire de l’ordre établi. On pense à une filiation des poulets dominants, en langage humain, cela s’appelle « les fils de… ». Mais on n’a jamais vu le dernier poulet donner des coups de bec à un de ses dominants. Lui est là pour souffrir, voire mourir, ce qui arrive parfois.
La hiérarchie sociale n’est pas le propre des sociétés d’oiseaux. Mais, c’est la société du poulet qui supporte le mieux la comparaison avec l’homme.
En Belgique, par exemple, quand un de nos poulets favoris veut sauver l’entièreté de la basse-cour, il entre en conflit avec l’instinct grégaire de conservation des acquis, cette force intérieure si difficile à canaliser et qui lui fait faire les pires conneries. C’est ainsi que l’on déchoit de l’ordre établi et qu’on peut se retrouver becqueter de tous les autres.
Vous ne verrez jamais un de nos hommes politiques voler au secours d’un collègue classé juste en-dessous, et encore moins sauver celles et ceux qui se font becqueter par tous les autres.
Cette manière éthologique de voir les comportements humains est à l’inverse de l’anthropomorphisme. Nous sommes bel et bien des poulets déguisés en homme et non l’inverse. A tel point que le Parlement est souvent confondu avec une basse-cour par rapport au Sénat.
Quand on n’ignore plus rien du phénomène, tout s’explique facilement.
Moriau (poulet C) démissionne de l’USC de Charleroi, parce que le poulet A lui commandait de rénover le poulailler et que les poulets proposés, tous becquetés au sang, n’ont pas été admis par les poulets dominants.
Cependant suivant l’avis d’un poulet rénové, le PS carolo étant mérulé, Moriau, le poulet C, démissionne parce qu’il doit des comptes au poulet A (Di Rupo) et qu’il passe au-dessus du poulet B (Van Cau) pour présenter Ingrid Colicis qui voudrait bien monter dans la hiérarchie et ne plus se faire becqueter par tout le monde. D’accord, dit-on parmi les poulets dominants, à condition qu’elle fasse ses preuves.
Lesquelles ? S’insurge Ingrid Colicis « puisque, le dos écorché, je n’ai aucun pouvoir de becqueter le dos de mes supérieurs. »
Si c’est pour prendre leur place, pas question goguenarde Van Cau. En fin de compte, Van Cau devient le poulet A dans son poulailler, et classe Ingrid Colicis juste en-dessous des « fils de… » et Moriau se fait becqueter par tout le monde. Quant à l’ancien poulet A, aux dernières nouvelles, il le reste, mais dans un autre poulailler. (Comprenne qui pourra.)
On en est là.
Tant sa caquette, personne n’y comprend plus rien.
Certains écolos ont voulu reconstituer la scène dans un poulailler en rase campagne électorale.
Les poulets ont été unanimes, ça dépasse leur compétence. Mieux, ils ne comprennent plus le comportement humain.
Que le poulet avocat passe tous les autres, sous prétexte qu’il est avocat, voilà qui est bizarre. Plus bizarre encore, que le poulet A adore les avocats, et qu’en ayant à foison dans ses poulaillers, il ne choisisse des poulets dominants que parmi eux, voilà qui est inquiétant.
La différence entre les autres poulets restant tient à peu de chose : la mémoire !
C’est comme si Lucien Cariat était soudain à la dernière place des poulets éboueurs et que ce serait un de ces derniers qui prenait de l’ascendant sur lui. Mais, le souvenir du poulet dominant qu’il a été, est tel, que même à la casserole, la poule au pot menace encore et que le petit poulet éboueur hésite.
Du coup pour ramener la paix dans le poulailler, Gros QI veut mettre tous les vieux coqs à 1000 euros.
Sera-t-il entendu ? Quand les poulets se battent au point que les plumes volent, tandis que le bruit augmente, on se demande si la surenchère de Gros QI aura le succès escompté en octobre, pour la nouvelle éclosion ?
Mais la race PS n’est pas seule en cause. Il y a un poulailler MR à Malmédy qui tourne mal aussi.
L’aviculture serait-elle en danger ?