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Zénith ? Non : nadir !..

.Ah ! ce n’est pas en Belgique que l’on verrait le premier ministre traiter le chef de l’opposition de lâche, comme Villepin l’a fait pour François Hollande.
Non pas qu’une courtoisie exemplaire règne dans nos instances politiques, mais parce qu’il n’y a guère de monde dans l’opposition quand le MR et le PS se partagent les places.
Il serait peu séant que Verhofstadt se commît avec des inconnus du grand public.
C’est dommage, parce qu’à part les affaires socialo/socialistes (malheureusement ce n’est pas un plan d’action électoral !), à quelques mois des communales, les programmes manquent de relief.
Nous nous contentons de diatribes entre subalternes : le MR Chastel et le clan de Van Cau ou
Bernard Anselme et son opposition à propos des affaires immobilières à Namur.
A ces petits riens viennent s’ajouter les trémolos de J-P De Clercq lors de sa démission à la province de Hainaut, rappelant Michel Serrault dans « La gueule des autres » avec la réplique désormais célèbre : « Fils d’ouvrier, petit-fils d’ouvrier, ouvrier moi-même », sauf que le démissionnaire est avocat, bien entendu.
Une nouveauté cependant, Di Rupo fait des effets d’annonce avec la pension minimum à mille euros, aussitôt il est contré par Bruno Tobback du SP, qui propose une augmentation des pensions plus équilibrée par l’ajout annuel de primes identiques pour tous les types de pensions. Di Rupo a-t-il pu imaginer une seconde ramener les basses pensions à mille euros, sans augmenter les autres ? Il allait faire VIPOS, les trois quarts des pensionnés.
Décidément, le PS n’a pas de chance. A moins, nouvelle hypothèse, que Gros QI soit à sa tête depuis trop longtemps et qu’il ne discerne plus très bien ce qu’il convient de faire pour redresser le parti. Ce serait alors au Bureau de le débarquer, en même temps qu’une belle revanche pour van Cau.
Bref, la campagne pour les communales ne battra son plein que dans les deux derniers mois, d’ici là, les vacances pour tous et l’oubli pour quelques-uns, semblent être la formule qui tient lieu de plan d’action.
Pourtant, en faisant le gros dos, le PS risque de perdre plus qu’il n’y aurait à gagner en se montrant plus offensif et revendicatif.
Des larves qui n’en reviennent pas de leur bonheur, ce sont les membres du Front national, copie dégradée de la version française. Sans programme, sans leader et pourrait-on dire, sans avocat, mais avec seulement un médecin, le Front ramasse tant qu’il peut les voix des déçus de tous les partis en place. Il ratisse large à Charleroi dans des terrains minés par la gestion désastreuse des socialistes locaux. Le MR semble peu touché par le phénomène, mais au bout de la course, il pourrait être plus accablé qu’il n’y paraît, si un leader de la force d’un Jean-marie Le Pen voyait le jour et se mettait à la surenchère sur la droite de Reynders.
Reste que l’électeur est déboussolé. Il faudra du temps à effacer la perte de confiance.
Même à Liège, le pourcentage de l’extrême droite pourrait étonner les prévisionnistes.
Evidemment, tout cela n’aura pas la dimension du Vlaams belang.
Anvers n’est pas au bout de ses surprises.

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Des Communales, il n’y aura guère que deux ans avant les Législatives. On a laissé pourrir des situations de conflit entre les communautés et bien malin qui pourra dire comment le contentieux sera abordé et avec qui.
Les écolos peuvent se faire du souci sur leur sort futur. Ils ne parviennent pas à décoller dans les sondages. Alors qu’on les entend partout, que leurs cadres sont sympas et que leurs programmes ont au moins le mérite d’exister, ils ne convainquent pas vraiment !
C’est que les avocats du PS sont plus souples et font moins intellos que leurs représentants. Au PS, tout en dénonçant une certaine forme de populisme, c’est toujours la tournée des fêtes de quartier qui donne ce petit air canaille à la Mathot et qui plaît encore, quoique la page soit tournée des salles acclamant l’idole sérésienne.
Ce qui est toujours aussi consternant, c’est le constant effort de faire du centrisme la religion des partis traditionnels, de la gauche à la droite.
La morne plaine qui se découvre de cette manière à de quoi plonger la Belgique dans une mélancolie qui n’est pas prête de cesser.
La tentation de traduire sur son bulletin de vote l’opinion du « tout pourri » en est la conséquence la plus vérifiable.
Le malheur de l’état actuel de la démocratie n’est-il pas que nous ne nous y croyons plus ?
Y avons-nous seulement cru ?

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