Les femmes au pouvoir !
La Société qui revendique l’appellation « Société démocratique » ne l’est pas en bien des domaines. Elle se rapproche insensiblement des Sociétés despotiques en comptant « bien faire ». Les Lois ont l’apparence de la chose raisonnable ; mais, elles ne servent à rien ou à peu près. Elles vont à l’encontre de l’éthologie de l’animal humain. La Société pourrait se dénommer la «démobureaucratie ».
Ainsi des efforts pour gommer les différences entre les sexes, afin d’assurer une égalité « des chances », sans tenir compte, évidemment, que la principale inégalité est celle des différences génétiques entre les individus, suivie immédiatement par les différences de milieu et donc de statut social, ces efforts, donc, relèvent du pathétique et démontrent avant tout de la profonde méconnaissance par les autorités, du caractère humain, avant celui du citoyen.
Le professeur Lionel Tiger (1) nous donne les raisons de certaines « inégalités » qu’aucune Loi ne saurait vraiment supprimer, tant les comportements sont de nature plus anciennes que la vie sociale elle-même.
Par exemple, le constat que les femmes ne dominent que très rarement les structures du pouvoir pourrait traduire leur incapacité sous-jacente d’affecter le comportement des subordonnés. Cela a un sens quand on sait que ce ne sont pas les meilleurs qui ont tendance à s’approprier le commandement, mais les pires. Les femmes à ce niveau auraient donc une « meilleure nature » que les hommes.
La faculté de la femme d’attirer l’attention sur ses charmes (avant on disait appâts, ce qui est bien une expression plus réaliste) ne rend que plus évidente son incapacité à faire de même dans un contexte politique, si l’on excepte les quelques rares femmes de pouvoir. Ce qui n’exclut pas que les femmes de pouvoir n’aient pas usé de leurs charmes pour monter en puissance ; mais, presque toutes n’échappent pas à la masculinité que confère le pouvoir ; car, elle sont obligées de s’y comporter comme des hommes. Il suffit d’entendre et de voir Mesdames Lizin, Milquet et Durant pour s’apercevoir que leur caractère masculin domine leur caractère féminin.
Pourquoi en est-il ainsi ?
Les caractéristiques du mâle expliquent-elles cet échec du sexe ?
Les sociétés de primates n’acceptent pas un commandement femelle.
Il est vraisemblable que la vulnérable femelle primate, avec ses petits à croissance lente, soit conditionnée pour dépendre du mâle ?
Le principe organisateur du caractère dominant : Alpha semble bien être la clé de tout. De sorte qu’il est facile d’en déduire la raison de l’échec social dans une Société dominée par ses « décideurs »..
Dans une organisation collective où les chances seraient égales, la probabilité veut que l’alpha le plus qualifié du groupe assume le rôle du chef ; car il serait doté du plus grand pouvoir d’attraction et de la plus grande capacité à se faire obéir du groupe. Mais, les sociétés humaines ne se dirigent pas tout à fait comme les sociétés de primates. Elles se différencient par leurs fortes inégalités des chances. Le chef le meilleur pour le groupe peut très bien rester dans l’anonymat le plus complet. Et à sa place peut apparaître le pseudo-alpha, sans grande capacité à diriger. Il a acquis son autorité un peu par le hasard d’une naissance dans un milieu favorisé, ou d’aptitudes professionnelles propices (avocat en politique). Pour maintenir son autorité, il doit employer l’intrigue et la force. L’absence de coïncidence entre l’autorité et le caractère alpha conduit le plus souvent à des catastrophes.
La conclusion est logique. Pour remédier aux fortes inégalités de chance qui impriment leur marque à notre Société, il conviendrait d’établir une règle qui serait de nature à donner le pouvoir à ceux qui en auraient le moins envie.
Et qu’est justement ce groupe de personnes ?... Sinon celui des femmes !
Pour changer efficacement le système, le pouvoir ne devrait revenir qu’aux femmes, dans un premier temps d’adaptation.
Les Lois accordant de façon égalitaire la présentation au suffrage universel des deux sexes sont inutiles. Elles sont de nature à montrer les limites d’une Loi contournée et trahie par les dominants anciens, qui se traduit par le manque de candidates.
Puisque le pouvoir a toujours été unilatéral et que les dominants ne sont jamais parvenus à autre chose qu’accroître les inégalités sociales de chance, remettons-le donc entièrement aux femmes pendant au moins une génération. Et nous verrons bien ce qu’il en résultera ?
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1. Lionel Tiger est Professeur d'Anthropologie à la Rutgers University, New Jersey. Il a été un pionnier de l'usage par les sciences sociales d'informations bio-sociales. Depuis les années soixante, il travaille assidument à rapprocher les sciences naturelles et sociales. Il a souvent dit que ces paroles semblent impliquer que l'activité sociale des humains n'est pas naturelle, alors qu'évidemment elle l'est. C'est à la tache d'expliquer comment et pourquoi que Tiger s'attelle. Lire : The Decline of Males (Golden Books, 1999); The Manifacture of Evil (Marion Boyars, 1991).