« Appel aux blogueurs. | Accueil | La Belgique brandelorisée ! »

Dieu et le fric.

Depuis que le gouvernement a trouvé adroit de faire une priorité de la sécurité, des mesures ont été prises qui toutes restreignent notre liberté. Comme ce n’est pas encore suffisant, certains de nos géopoliticiens et de nos philosophes n’hésitent pas de parler d’une guerre de civilisations.
Il y aurait donc au moins deux civilisations, la nôtre judéo-chrétienne et l’autre, celle de l’Islam.
Je croyais naïvement que la mondialisation capitaliste avait rassemblé sous sa loi des pays aussi dissemblables que la Chine, l’Iran et les Etats-Unis d’Amérique, au point qu’il n’y a plus guère d’Etats qui contestent les règles du marché, à l’exception de quelques régimes dont celui de monsieur Kim Jong Il et que par conséquent il n’existait plus qu’une seule civilisation : celle du fric !
Je serais dans l’erreur. Il y aurait bien une civilisation islamiste qui menacerait une civilisation chrétienne !
C’est fort contestable, puisque le capitalisme prépondérant s’accommode fort bien de l’esprit religieux des peuples. La réussite sociale est le seul enjeu réel.
Les grands foyers d’agitation qui supposeraient le contraire, sont là où justement les dirigeants savent que ce message de l’opulence capitaliste ne viendrait pas à bout de la pauvreté, au contraire l’aggraverait même.
Quel merveilleux moyen de détourner les peuples de leur propre destin en substituant aux nourritures terrestres, un dieu à la fois problématique et rémanent.
Dans les points chauds de la planète où il en est ainsi, on brûle des drapeaux américains, on brandit le poing devant les caméras, tandis que dans l’ombre s’agitent les recruteurs d’Al-Qaeda.
Personne n’imagine dans la rue, que ceux qui poussent à la haine sont aussi des capitalistes qui obéissent à Wall Street et sont, comme ben Laden et certains mécènes saoudiens d’Al-Qaeda, des administrateurs de biens.
Peut-on citer un seul attentat qui aurait comme objectif des entreprises de mécènes intégristes ?
Reste à savoir si l’on peut, comme on le fait en Europe et aux Etats-Unis, associer capitalisme et démocratie, et défendre celle-ci par celui-là ?
C’est là qu’est l’imposture.

bonne2.JPG

En réalité, les dirigeants qu’ils soient dans le camp Musulman ou dans le camp chrétien, se fichent des religions et des bobards qu’on donne à croire aux petites gens qui n’ont que ce seul refuge pour empêcher que leur situation désespérée ne leur prenne trop la tête.
C’est que le capitalisme n’est pas une civilisation, ni une morale. C’est simplement une méthode qui concède à certains le droit de s’enrichir au détriment des autres.
Reste à se demander si les deux religions en présence sont en elles-mêmes des civilisations ?
Elles l’ont été sans doute l’une et l’autre par le passé. Mais elles ont été trop souvent à la base de guerres et de pogroms, pour qu’elles puissent prétendre à pacifier le monde au nom de Dieu.
Alors, tout ce raffut ne se ferait que pour deux raisons, Dieu, l’officielle et l’argent, l’officieuse ? Dieu : on lui fait tout dire. Sa malléabilité dans les mains des prêtres fait douter de son existence et la prétendue guère de civilisation ne serait qu’une question d’appropriation des biens de l’adversaire ?
On se battrait donc pour une chimère et pour une chimérique richesse !
Les combattants de l’Islam ne seraient rien moins que des mercenaires déculturés sans patrie et sans légitimité, qui croiraient en un dieu vengeur qui a plus les allures du dieu Mars des païens que de celles d’Allah.
C’est l’erreur de Bush de croire à une nouvelle croisade pour asseoir une démocratie-capitaliste au Moyen-Orient, alors qu’il suffisait d’y laisser le capitalisme tout cours terminer la besogne sous la poigne de fer de Saddam Hussein.
Le comble, c’est qu’aujourd’hui les sympathisants du terrorisme et les terroristes eux-mêmes ne savent pas pourquoi ils applaudissent aux meurtres, comme les dirigeants d’Al-Qaida ne disent jamais ce qu’ils feraient, s’ils gagnaient la guerre. La guerre contre qui, d’abord ? Contre les trois quarts de la planète ?
Le seul danger serait que la victimisation des masses musulmanes ne les fasse basculer dans l’intégrisme de Ben Laden, ou de Nasrallah.
Depuis l’intervention stupide des Américains en Irak, cette éventualité est à envisager. Ce serait le résultat de la politique de Bush. Nous en payerions tous les conséquences.

Poster un commentaire