« Fin prêt ! | Accueil | La fin ? »

Meilleurs voeux pour… 2008 !

On arrive à la fin de 2006 et j’en suis toujours à me demander si on n’a pas intérêt à sauter 2007 ?
Ainsi nous passerions sur une année, somme toute détestable si c’est la réplique de 2006.
Je présente donc mes vœux pour 2008.
Un an de sauté vaut mieux qu’un an de gâché.
Qu’aurions-nous vu Noël 2007 ? Des apitoiements tardifs sur les SDF, ces pauvres diables dont on ne parle qu’entre les deux réveillons et qui sont ignorés le restant de l’année.
On éviterait le nouvel an 2007 où il est de bon ton d’embrasser et de congratuler avec un enthousiasme feint, la famille qu’on ne voit que ce jour-là ; couper au bilan de la politique et des sports et gommer les morts célèbres de l’année !
-Chose est mort ! Vous savez, celui qui jouait dans « La Cité glauque »…
Nous nous arracherions ainsi à l’infantilisation générale des mentalités. (Adorno).
On n’évoquerait pas le drame de Charleroi, dévoilant la dispute du PR et du PS de 2007 à la loge maçonnique de la Charité qui, comme son nom l’indique, devait logiquement commencer par elle-même.
Nous glisserions par la même occasion sur les législatives et sur les remerciements de Di Rupo à Van Cau pour l’excellente tenue du PS. Nous ne verrions pas le nouveau succès de Michel Daerden et son discours lorsque, pris de vin, les yeux lui sortent de la tête
Un retour, celui de Guy Coeme. Et cette remarque amère d’un MR « Plus on écope en justice, plus on galope dans les sondages. On se demande s’il n’y a pas là, sociologiquement, un débouché sérieux pour la réinsertion des délinquants ? »
Nous ne nous retrancherions pas derrière la frontière linguistique à guetter l’âme nietzschéenne flamande, grâce au canular de la RTBf. Peut-être même en 2008 serions-nous dans deux Etats distincts avec les Flamands, après avoir sauté les fracas à tout jamais inconnus de notre séparation et les pleurs de l’Haut-lieu wallon !
Les personnels des tramways et autobus ne s’arrêteraient pas à propos de tout et de rien, pendant l’année qui n’existerait pas. Je suis bien d’accord avec eux. On devrait pouvoir piloter les engins de transport public, en pantoufles, du PC de sa cuisine. Le vicomte Davignon l’a bien fait pour plus de passagers, l’année où il s’est mêlé de sauver notre aviation civile, année qui, par ailleurs, aurait bien fait d’être inexistante aussi.
Les nominations à tout va des chevaliers, barons et Comtes (plus rares) de Belgique auraient été neutralisées. Ce qui n’aurait pas terni le clinquant des nouvelles cartes de visite, puisque dans le domaine de l’esbroufe nous n’avons pas besoin du roi pour en jeter.
On aurait à la rigueur fait une exception à Philippot (un nom à consonance louis-philipparde) de la RTBf. Le baron Philippot, ça sonne trop bien comme dans un roman de Balzac, pour s’en priver en 2007.
On ne se serait pas demandé pourquoi il n’y a pas de marquis sur les listes d’attente nobiliaire ? Alors, qu’il y a tant de questions sérieuses auxquelles nous ne pensons même pas !
- Monsieur le marquis Claude de chez Fritex vous invite…

natasha1.jpg

Non, 2007 n’aurait pas été vulgaire…
Enfin, nous nous réjouirions que nous n’en sommes pas au point où la moitié de l’Irak séquestre l’autre, et où la troisième moitié (oui, c’est ainsi, il y a trois ou quatre moitié en Irak) fait la guerre aux autres (débrouillez-vous avec lesquelles). De même, les américanophiles n’auraient pas assisté au désastre de l’Armée américaine et la découverte que Dobeliou Bush aurait été victime du syndrome de Falta, le jour où il s’est effondré sur le quatre millième marine rapatrié post-mortem.
Un ennui : Saddam n’aurait pas été pendu. Mais on aurait pu le pendre en 2008.
Nous ne saurions pas si c’est la bande de Gaza qui séquestra Israël ou la bande venue d’Israël qui séquestra l’autre.
L’humanité aurait économisé quelques milliers de morts innocents ; mais, quelques crapules seraient encore en vie…
Je n’aurais pas eu à supplier les oies et les canards de pardonner aux amateurs de foie gras et de cholestérol l’hécatombe de laquelle ils auraient échappé en 2007.
Ni à me soigner de l’urticaire des conversations éprouvantes que j’aurais évitées grâce à cette parenthèse, lors des nombreuses fois où j’ai parlé pour ne rien dire.
Le bilan auquel nous aurions échappé mérite que l’on s’y attarde ; cependant parler d’un bilan lors même que l’année dont il se réfère n’existerait pas paraît difficile. Nous eussions laissé ce tour de force à l’aigle de Mons.
Il aurait fait cela très bien en gagnant des cœurs.
Aussi ne célèbreré-je pas 2007 (je sais que le « é-je » est toujours surprenant, mais c’est une des possibilité de la langue française que je salue au passage).
Et puisque, par l’effet de la baguette magique nous abordons 2008, je me souhaite la réussite que je mérite, j’espère que le miroir ne me trahira pas et que je me trouverai de plus en plus beau et désirable. Ce en quoi je rejoins la pensée intime de tout le monde, sauf qu’il n’y a que moi qui ose exprimer ce que les autres pensent, comme il va de soi, depuis fort longtemps.

Commentaires

On verra si tes prédictions se réalisent... Quant à Saddam, il a été pendu avant 2007 donc ça c'est réglé...

Poster un commentaire