Dallas sur Meuse.
Ça chauffe terrible place Sainte-Véronique à la Fédération liégeoise du parti socialiste. En cause, les fils de… qui se positionnent pour asseoir leur emprise sur le parti depuis qu’ils ont été adoubés par papa avec en mains toutes les cartes de la réussite pour un poker d’enfer.
C’est quand même un curieux parti que ce supposé défenseur des travailleurs.
C’est surtout un parti de grandes traditions monarchistes, avec des baronnies tout autour, des fiefs et des hoirs, des traditions et une grande rigidité bureaucratique.
Il est rare qu’une nouvelle tête se fasse toute seule, sans en avoir fait rouler une dans le panier de la guillotine des idées ; car, pour y réussir, il faut être non seulement « poussé » par un personnage, ou cautionné par des parrains suivant une grande tradition franc-maçonne, mais encore ne pas trop vouloir changer les choses avec des idées originales.
Aussi curieux que cela paraisse, ce parti est dirigé par des vieux ou par des jeunes devenus vieux en six mois qui n’ont qu’une idée en tête, ne pas faire de vague pour durer.
Outre le courant profond qui amène les nouveaux recommandés des anciens, certains diverticules, ruisselets de pouvoir, complètent l’étiage depuis la FGTB et la FMSS. Normal, me direz-vous, puisque aussi bien, seule l’Union Coopérative disparue depuis quinze ans, manque à l’appel des organisations du parti qui vit toujours sur ses anciennes structures.
Dans le fond, tout fonctionne encore au PS comme dans l’entre deux guerres. Sauf qu’alors, nous avions des pointures et des gens profondément progressistes qui n’existent plus aujourd’hui. Et aussi, ne l’oublions pas, le POB n’avait pas passé au compte des pertes et profits le moteur essentiel du socialisme qui est le principe de la lutte des classes, que le PS s’est empressé de mettre à la poubelle depuis.
Quand la fracture, entre l’électeur de gauche et les dirigeants de ce parti, s’est-elle faite ?
La fin de la lutte des classes n’a pas immédiatement débouché sur le collaborationnisme exacerbé d’aujourd’hui avec la droite capitaliste. L’électeur ne s’en est pas soucié tout de suite. C’est pourquoi il est très difficile de répondre à cette question.
Pour en revenir à Liège, les « fils de » se tirent la bourre dans le peloton.
Issu du très populaire Michel Daerden, Frédéric Daerden, le fils, bourgmestre de Herstal, député régional, se verrait bien quelques temps encore assis à la vice-présidence de la fédération liégeoise. Marc Bolland, fils de l’ancien gouverneur et seulement maïeur de Blegny, demeyeriste faute de mieux, ainsi qu’Isabelle Simonis, bourgmestre de Flémalle piaffent d’impatience. Le premier pense qu’il est plus que nécessaire d'aller aux élections du 10 juin en étant unis sur une liste équilibrée comportant des candidats de chaque tendance. Comme si l’électeur allait morfler parce qu’une tendance est moins étoffée qu’une autre !
Mais l’électeur s’en fout !. Il attend des réformes, une politique de gauche et n’a cure qu’une tendance s’en mette plein l’assiette, tandis qu’une autre suce l’arête de poisson.
On voit bien comment ça carbure au PS.
Seul un dernier fils de… n’a plus son faiseur de pluie et est donc moins protégé. Il s’agit, bien entendu, d’Alain Mathot qui avec Bouchaute se résigne aussi à suivre Demeyer. Mais comme on connaissait le père Mathot, homme au sang chaud et qui n’aimait pas être second, on se demande ce que le fils va imaginer pour ressembler au père.
Demeyer n’en a pas fini avec ses alliés encombrants.
Reste que l’ascension dans les médias de Michel Daerden est tellement spectaculaire, que le fils devrait pouvoir en profiter, sans savoir quel coup papa réserve à Demeyer, par exemple, la présidence place Sainte-Véronique.
Bref, des matchs de catch et des perspectives de spectacle attendent le militant.
En-dehors du cercle étroit des gens qui décident, qu’est-ce que l’électeur en a à cirer des ambitions internes ?
C’est que le suffrage universel à la belge n’est pas de voter pour le meilleur, mais pour le moins mauvais, ce qui laisse du choix ; le moins mauvais devenant, par une sorte de fatalité, le pire après usage.
Et c’est cela le paradoxe. Le pouvoir corrompt, dissout les volontés, rabotent les principes et disloquent les volontés de transformation. Et connaissant cela, l’électeur envoie régulièrement, malgré tout, les mêmes se faire dorer sur tranche aux responsabilités.
Les différentes tendances se sont affrontées les 9 et 10 février pour le renouvellement des structures dans les Unions socialistes communales (USC) et les sections réparties à travers la communauté française.
Il n’y eut pas d’écho dans la presse. Ah ! si les murs pouvaient parler…
Commentaires
bjr, merci pour les fils de...
seraing , c'est la cata.
d'ailleurs, ce n'est même plus seraing mais istanbul city. j'étais pas raciste mais je le deviens. j'étais tolérante mais je ne suis plus. ma rue est crado, remplie de marlouf qui n'envoient pas leurs gosses à l'école et qui empeche le mien de dormir0. eux, travaillent au noir, beneficie du cpas, etdorment tte la journée. merci fils mathot
Postée le: sophie dacquin | mai 3, 2007 06:16 PM